Je vous propose une petite nouvelle que j'ai écrite il y a peu.
N'hésitez pas a dire ce que vous en pensez, même si vous ne lisez que le début et décrochez..Quelle que soit votre impression, je vous remercie beaucoup de m'en faire part.
toute critique bonne ou mauvaise est constructive
Merci beaucoup, je sais que le texte est un peu long, mais j'aime le long, c'est beaucoup plus garni et riche.
Sur ce, bon courage
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Je veux rentrer.
Minutes sont éternité. Je fixe inlassablement le verre que je fais tourner et glisser doucement entre mon pouce et mon index, Il glisse péniblement sur cette table en bois limite moisie par l'humidité des éponges passées et repassées des milliers de fois auparavant. Je me répète a chaque minutes, chaque secondes, tandis que les heures passent, que c'est bientôt fini. Que je vais bientôt rentrer. Je veux rentrer, assise j'attends, je fais mine de l'écouter... je m'évade.
Et ce verre ! ce verre qui n'a rien demandé, qui attend aussi impatiemment de rejoindre le bac a évier, pour retrouver ses camarades luisants dans l'étagère. Ce verre qui a vu des centaines de lèvres se poser sur lui. Des rouges a lèvres l'embrassant, laissant sur eux leurs empruntes, déposant leurs coordonnées.. comme on laisse un faux numéro a un charmeur abusant de son pouvoir de séduction. Et je le fixe, le regarde avec cet air génétiquement privilégié que m'a adressé la nature ; niais et névrosé. D'indénombrable mains l'ont effleuré, caressé, touché. Des sensations il a du ressentir. Mon verre est un don Juan. Sa contenance n'est qu'objet de son chantage affectif et je ne peux qu'y céder. Une fois vide il recommencera son petit manège.
Mes petits scénarios ne font que me rendre le temps plus souple et amusant. Et il se raconte sa vie, se plaint, se vante, s'auto-persuade, s'auto dérise. Je ne suis que présence humaine le mettant en situation d'égocentrisme démesuré et surdimensionné, aussi pathétique soit-il. S'il parlait a un miroir, son enthousiasme a monologuer serait constant, voire même subjuguant. Ma communication avec le verre est beaucoup plus imminente qu'avec Joseph, qui lui semble être de ma racine animale, et semble être plus apte a partager des paroles, paradoxalement. Je serais une mouche, m'écraserait car le bourdonnement lui ferait croire que je ne l'écoute pas. Monsieur égocentrique éprouve le besoin le plus formel, d'être entendu, ou du moins de le croire. Monsieur égocentrique possède inconsciemment un égo beaucoup plus impressionnant que les circuits des montagnes russes. A ce propos, j'ai toujours eu une peur menaçante pour cette attraction; ces retournement de rails, ces chutes aux multi-sensation de vide, et la peur omniprésente de s'écraser et de finir blottie sur le goudron qui nous ouvre grand les bras.
Il parle, et continue de parler, et je n'arriver qu'a distinguer et percevoir des sons, des voix plus ou moins compréhensibles et embrouillé dans le brouillard vocal massif ; L'encontre des raisonances s'entrechoquent et créent une atmosphère bruyante et ambiante. Je replonge ma vision sur mon verre et fais des constatations..
Mon verre se prostitue. Bien sur, je vois le ticket de caisse de notre commande prés du cendrier au cendres froides. La serveuse était donc la proxénète. Je me dis que, pour ce prix, l'effleurement de nos lèvres au contact des tasses chaudes, n'est pas donné..Je dirais même que c'est de l'arnaque. Porter plainte ? dénoncer ? probablement, et devenir milliardaire..
Je me rend compte de l'absurdité de mes hallucinations, et me retrouve dans un grand moment de solitude, un grand vide s'empare de moi. L'impression de prendre un ascenseur montant 300 étages a une vitesse excédant 500km/h m'emporte. Je suis plus loin que jamais, plus seule que jamais, plus incomprise que jamais. Mes ultimes pensées seraient donc uniques, traduites par ses performances artisanales et disproportionnées. J'ai mal a la tête. J'ai le sentiment de n'être seule et qu'avec avec moi-même, malgré le bruit de la caisse enregistreuse qui gerbe un ticket, l'entre choc des tasses sur les tables en marbres blanc très mal imité, la porte qui vient soudainement de claquer. Je suis seule et ce bruit de tourbillon de petite cuillère grinçant sur le fond d'une tasse de thé bouillante, fait crier en moi un cri strident, et réveil en moi la raison, qui me fait revenir a moi.
L'atterrissage fut brutal et me fit remarquer un silence perçant l'atmosphère de notre table. je le vis trés concentré ; Monsieur égocentrique me regarde de telle sorte qu'il attendait une réponse de moi, et commençait a plisser légèrement les sourcils. je ne pu m'en empêcher de m'esclaffer : "haaaaahahahaha... Joseph... Tu verrais ta tête quand tu tu fais ça... hahahahahah" Un second blanc s'installa.
Il ne semblait pas comprendre. Vexé sans doute. Ou complexé. Il me regardait, avec son air sérieux et hautain, pouffer comme une autruche.
Je rajoutais maladroitement, afin d'éviter l'engendrement d'un malaise : "Non mais on aurait dit un constipé c'est pour ça !"
Il regarda sa tasse, presque vide. J'allais surenchérir sur un mensonge ; "Mais c'etait une blague je déconnais !" mais il m'affligea d'abord : Il laissa couler un filet de bave qu'il finit par cracher dans son café froid..
Beatriz a 19 ans... nous nous sommes rencontrés le 5 juin 2006 au mariage de mon frère... ce jour l'a était l'un des plus magnifique de ma vie... Ce fut en revanche l'un des plus désastreux pour mon frangin ; la pièce montée qui s'est cassé la gueule, son meilleur ami et témoin bourré qui fit un discours très soupçonneux sur son enterrement de vie de jeune garçon, le chien de la belle-mère qui eut mangé dans les plats du buffet, la sonorisation qui diffusait un son très merdique.. Bref la totale pour lui... Beatriz était la plus belle de toutes, sous ses petits airs de petite fille naïve et sournoise..et ses cheveux bouclé, sa robe rose un peu culcul.. j'en étais littéralement sidéré... Inutile de vous raconter ce qu'il s'est passé avec elle. Car il ne s'est jamais rien passé... Nous ne nous sommes adressé aucun mots, je l'ai simplement regardé, rêvé, et repéré depuis le début. C'est sur de nombreuses recherches sur internet et par l'intermédiaire de mon frère que j'ai réussi a avoir un contact pixélisé avec Beatriz. Bien sur j'étais aux anges, et permettez moi de vous dire que tout fonctionnait a merveille, nous nous sommes donné rendez-vous dans ce bar, vous savez celui prés de la place Mareshall II. Elle ne m'avait pas reconnu au premier abord. J'ai donc décidé de la mettre a l'aise et de paraitre le plus sociable possible... Puis vous savez... quand je lui ai posé cette question "Je ne te dis vraiment rien ?... Tu ne m'a jamais vu quelque part ?" elle ne percutait pas..j'ai donc ensuite froncé un peu les yeux et fait quelques mimiques de l'époque pour l'encourager, et tenter lui faire revenir des images de cette époque... car oui, depuis j'ai perdu du poids..disons que mon physique s'est affiné... Mais alors... quand elle s'est mise a se bidonner de rire... j'ai dans un premier temps mal perçu s réaction.. Puis j'ai enfin percuté son message... j'avais en réalité a l'époque... une tête de cul. Et j'ai eu une attitude si impulsive et puérile... Auriez-vous cru monsieur que je puisse cracher dans ma tasse... Je ne sais pas si vous pouvez comprendre, ou si vous pouvez au moins m'aider a guérir... j'en ai vraiment...
BIIIIIP BIIIIIIP BIIIIIP
- Je suis désolé nous allons devoir mettre terme a notre entretient Monsieur ... Ça fera 92 euros.... Merci Monsieur Boulguepont... Au revoir !.. a bientôt !!
J'étais choquée. Je ne comprenais pas ! Joseph, faire cela ! cet homme au grands costumes de chez Chanel et Dior... ce cadre dirigeant de Windows.. Venait de cracher dans sa tasse ! j'étais stupéfaite, bluffée. J'ai eu soudain comme des remontées, a la vision de son acte, de sa salive jaunâtre que la café avait teinté, couler doucement dans la marrée noire... =s
- Mais enfin ?! Joseph ! Qu'est ce que tu fais ? ça va ?!
Aucune réponse.
Puis, étrangement, je compris.. Monsieur égocentrique devait être détraqué mental, mais cela ne m'étonnait qu'a moitié.
Il pris sa veste voilement, et en direction de la porte criait "TÊTE DE CUL SE BARRE !" tout en me regardant. Ce fou, regarda devant lui pour ouvrir la porte, mais se prit la vitre et se cogna d'une façon assez comique. J'eus envie de rire a nouveau... je regardais comme sur un écran télé, la scène qui se passait sous mes yeux. Toujours avec cet œil vif et si illuminé devant des scénarios qui remuent les foules, seulement je suis l'origine de ce scénario.. je suis dans ce scénario admirative de la situation. Je suis larve et vermine humaine, j'assume. Je ne reverrais jamais plus cet homme, que je ne connais pas.
Puis j'avais honte. Les autres clients se retournèrent vers l'exportation de sa voix criarde. Une fois sorti, les gens me regardaient tous très bizarrement. Outre cette mascarade incohérente, il était parti sans payé, je n'avais sous sur moi. Je veux rentrer.
Je pris mon verre, bus une gorgée de jus d'orange. et je pensais au bien que j'apportais a ce verre ; Aucun. Ridicules pensées ai-je pu avoir, toutes aussi pathétiques et stupides. Je veux rentrer.
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Bravo et merci beaucoup a ceux qui ont lu
A vous
Je veux rentrer |
1/12 |
01/05/2008 à 23:56 |
Hola
pas mal du tout, moa j'ai pris du plaisir a le lire
Edit : Prem's
Je veux rentrer |
2/12 |
02/05/2008 à 00:07 |
J'aime beaucoup
(Et elle le passage de la vie du verre m'a fait rire)
Je veux rentrer |
3/12 |
02/05/2008 à 00:21 |
PlAstic_Blue a écrit :
J'aime beaucoup
(Et elle le passage de la vie du verre m'a fait rire)
ouaip pareil^^ très sympa à lire
Je veux rentrer |
4/12 |
02/05/2008 à 00:21 |
Merci beaucoup a vous deux
ça fait plaisir. Pour la vie du verre j'étais bien inspirée, et d'ailleurs lorsque j'ai commencer a rédiger, je n'avais pas cette idée principale... c'est venu comme ça =D
d'autres ?
(pliiiiz^^)
edit : Vous 3^^
Je veux rentrer |
5/12 |
02/05/2008 à 00:23 |
J'aime bien.
Je veux rentrer |
6/12 |
02/05/2008 à 01:46 |
Ohh tu l'a posté
J'aime toujours autant =D
Je veux rentrer |
7/12 |
02/05/2008 à 18:34 |
encore merci
Voui je l'ai posté parce que je veux des avis et critiques constructives pour voir ce qui ne va pas, ce qu'il faudrait changer améliorer
.
Mais bon... c'est le grand néant >.<
-_-
Je veux rentrer |
8/12 |
02/05/2008 à 22:35 |
J'adore !!!
Très bien comme texte sincerement! Pis la vie du verre ma fais rire betement :$
Je veux rentrer |
9/12 |
02/05/2008 à 22:45 |
J'accroche juste dans les deux derniers paragraphes sinon le reste est trop "lourd" au niveau du style (la description n'est pas vraiment maîtrisée).
Je veux rentrer |
10/12 |
05/05/2008 à 18:20 |
Surement, c'est vrai que c'est pas si léger et fluide, que le rythme est lent.. mais je voulais faire ressortir une lenteur et un temps interminable..
Merci beaucoup
j'vais revoir les descriptions alors pour mes prochains textes =)
Je veux rentrer |
11/12 |
07/05/2008 à 19:47 |
Personne d'autre pour un avis constructif ?
Je veux rentrer |
12/12 |
07/05/2008 à 22:59 |
C'est Naze.
Non, je ne chipoterai pas. Tu as un talent pour me faire rire... Incroyable. xD
La vie du verre. Le naturel de tes propos, la réaction de Béatriz. Bref, j'en pleurerai presque.
Tatoukassay quand même avec ton "=S" qui s'est égaré sur la fin. J'ai voulu lui montrer la sortie, il encombrait tout le charme de ta connerie super trop bien rédigée, mais ce con s'est coincé dans la porte. J'ai forcé, forcé, forcé, me suis dépatouillée comme j'ai pu, maiiis y est tout bizarre maintenant. Regarde : =&
Pardon.
Sincèrement, y a deux trois petits trucs à retravailler au niveau du style, mais j'ai halluciné comment tu te débrouilles trop biân, j'ai bicoup bicoup aimé !
Am Stram Gram.