Moins de 18 ans
18 ans ou plus
Croutons | Vidé. | 2 | 19/09/09 à 03:26 |
"Tu es une des erreurs de la nature, Pleurant, misérable gâchis de peau, Je sais combien ça fait mal Et tu ne veux toujours pas me laisser entrer, Et maintenant je défonce ta porte, Afin d'essayer de sauver ton visage dévasté, Bien que je ne t'aime plus, Gisant, insupportable raté Avant de perdre notre innocence, Tu étais toujours de ceux Béni par la chance, Et une voix qui me faisait pleurer, Oh mon Dieu Tu étais un fils de mère Nature, Quelqu'un à qui je pouvais me confier, Ton aiguille et les ravages causés Rappelle un sordide coup du sort, Maintenant j'essaie de te réveiller, De t'arracher à ce ciel liquide, Car si je ne le fais pas, on s'écrasera tout les deux, Avec juste ta chanson en guise d'adieux Oh Seigneur Une chanson en guise d'adieux Une chanson pour dire, Avant de perdre notre innocence, Tu étais toujours de ceux Bénis par la chance, Et une voix qui me faisait pleurer, Une chanson en guise d'adieux"
Coline.
Mais cette chanson qui reste bloquée, cette chanson qui reste coincée en travers de la gorge de celui qui la chante, cette chanson on finit par la haïr. On finit par se dire qu'elle ne nous rappelle plus rien, seulement l'envie de tout arrêter, d'envoyer une chaise dans l'orchestre et de tout casser. T'étais pas fautive de tout ça, et moi je t'aime toujours. Et je t'aimerai encore, même si cette chanson que tu me balances a la gueule me coupe la gorge. Mais tu as essayé de me réveiller d'un rêve ou j'étais tellement heureux, je voulais en rester prisonnier à tout jamais, ne jamais quitter cet état de prostration suprême. Mais tu sais, maintenant j'ai repris goût a vivre, j'me suicide lentement, c'est tellement meilleur de se voir dépérir a petit feu, tellement agréable de voir les regards désolés d'avance, ou encore ceux qui ne se doutent de rien et qui pleureront le plus au moment de l'incroyable fin. On a rien vu venir. On a rien compris. On veut simplement qu'il aille mieux. On veut pouvoir le comprendre.
Mais il ne se laisse pas comprendre.
Si il avait tout simplement pas envie qu'on entre dans sa tête? Que l'on viole son dernier refuge? Si il était simplement avide de souffrir inutilement?
Si seulement tout le monde arrêtait de lui dire qu'il ne doit pas souffrir. Laissez le crever en paix et emporter ceux qu'il veut avec lui. Et laissez le reposer en paix. Il ne veut pas que l'on s'écrase avec lui, il est bien trop égoïste pour partager sa chute, pour partager son ultime orgasme.
Laissez moi respirer, j'ai besoin d'air, j'ai besoin d'une cigarette et j'ai besoin de sang. Que l'on m'insuffle le poison qui fera de ma vie ma mort. Breathe me.
Et je te laisserai une chanson, une simple chanson, en guise d'adieux.
Mais qu'en sait-il? Il ne mérite même pas cette attention qu'on peut lui porter, il ne mériterai pas plus qu'un caniveau ou l'on verserait ses ordures. D'ailleurs c'est un peu sa vision de son être maladif, une benne à ordure, une bouche d'égouts, une poubelle recevant les immondices que les citoyens ont à lui donner. Mais il reste cette chanson, cette chanson qui me transcende malgré tout. Que j'entends dans ma tête lorsque je marche dans la rue, sous le soleil torride. Cette musique qui glace mon sang et qui transforme ce soleil en pleine lune.
Pardon texte de émo dépressif. J'arrive pas à dormir.
Vidé. | 1/2 | 19/09/2009 à 03:30 |
Vidé. | 2/2 | 19/09/2009 à 03:36 |