Depuis toujours et encore dans la société actuelle, existent les agressions sexuelles, des actes impliquant une relation sexuelle non voulue d'un des partenaires. Cet acte est très mal ressenti par la victime, qui souffre de plusieurs façon
Par
Amorph B,
30 ans
Ajouté le
28/10/2011
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Qu'est-ce qu'une agression sexuelle ? Qu'est-ce qu'un viol ?
Selon les termes de la loi, une agression sexuelle est un acte sexuel non consenti de la part d'un ou plusieurs partenaires, dans les limites d'une quelconque pénétration. Cela comprend donc les attouchements, harcèlements, attentats à la pudeur etc.
Un viol est une agression sexuelle qui comprend la pénétration d'un objet, d'un membre ou d'un organe sexuel dans la bouche, le vagin ou l'anus de la victime.
Qu'est-ce que la loi dit sur ça ?
La loi punit tout acte sexuel non autorisé par une peine plus ou moins lourde. Néanmoins, il est rare qu'un cas soit traité, car l'agression ne donne souvent pas lieu à une plainte ; et dans le cas ne donne souvent pas lieu à des poursuites après un abandon des charges.
Une agression sexuelle simple donne lieu à une peine moins lourde que celle d'un viol ; 2 ou 3 ans dans le meilleur des cas et un peu plus 5 à 8 ans pour un viol. Les conséquences aggravantes ne sont souvent pas prises en compte, et la peine reçue est moins lourde que ce que prévu par la loi. Mais surtout, les remises de peines sont monnaie courante. Une vingtaine d'année pour un viol peuvent être obtenues s'il est fait preuve de nombreuses conséquences aggravantes comme une agression groupée, l'utilisation de violences physiques, les blessures reçues par la victime, l'utilisation d'objets dangereux, la séquestration ...
La plupart du temps, les victimes ne portent pas plainte à cause des circonstances humiliantes de l'acte, d'atteinte au plus profond d'eux-même.
Que ressentons-nous ?
Contrairement à ce qui est cru par la plupart des gens, dans la plupart des cas le moment le plus désagréable n'est pas le moment de l'agression lui-même mais le moment qui suivra l'agression, dont les conséquences s'étendront sur plusieurs années, parfois des dizaines et sans rareté même toute une vie.
Pendant le viol sont risquées des blessures physiques apparentes (bleus, traces de strangulation, blessures à plaie ouverte ...) ou génitales (ruptures des parois génitales, blessures à l'anus lors de pénétrations anales ...). L'utilisation d'objets de taille trop conséquente peuvent accroitre ces risques, créant des blessures parfois irréparables, ainsi que le nombre d'agresseurs. Enfin la durée de l'acte et la violence utilisée sont deux derniers facteurs de dangerosité supplémentaires. Chacun de ces facteurs peut faire office de facteurs aggravants devant une cour de justice.
Après le viol, ne nombreux problèmes peuvent apparaitre, de type physique ou psychologiques principalement.
Physique : une viol peut entrainer une perte totale de la capacité de reproduire, du moins pour les femmes, le plus souvent victimes des agressions sexuelles. A contrario, un viol peut mettre enceinte la victime. Dans ce cas, l'avortement sera un deuxième moment très difficile après ce genre d'évènement, et la sensation de porter l'enfant de son violeur peut aussi être très préjudiciable pour la victime.
Psychologique : de nombreuses conséquences psychologiques apparaissent après une agression sexuelle ou un viol. La victime peut devenir frigide ou ne plus pouvoir supporter de relation sexuelle (ce qui est souvent le cas) voir le moindre contact avec une autre personne. La victime peut aussi ressentir le besoin de s'isoler, ce qu'elle ne doit pas faire. On se sent sale en permanence, humilié, coupable et de façon générale les victimes parlent d'un ressentiment "comme si on était déjà morte, plus tout à fait en vie". Les victimes ont un dégoût pour leur corps voir eux-même, ce qui crée un état de mal-être permanent. La capacité de vivre tous les jours est affectée par des faiblesses. Des cauchemars apparaissent souvent, ou des flashs de l'agression. Des envies de pleurer en permanence à très soudaines peuvent aussi apparaitre, certaines se mutilent. Les victimes peuvent devenir irritable et changer radicalement de caractère. Dans la plupart des cas, les victimes de viols (ou agressions sexuelle simples) peuvent entrer en dépression, qui peut aller régulièrement jusqu'au suicide.
C'est donc un état constant insupportable pour la victime et parfois son entourage.
Un viol, c'est pire qu'une agression sexuelle ?
Pas nécessairement. Cela dépendra du ressentiment de la victime vis à vis de l'acte, mais de façon générale un viol laisse des traces plus graves et est plus mal ressenti par la victime. Néanmoins, une agression sexuelle "simple" peut parfois être aussi mal voir plus mal ressentie qu'un viol, cela dépendra de l'acte de la sensibilité de la victime. Aussi, une agression sexuelle dans l'accompagnement et la considération envers la victime doit être aussi bien traitée qu'un viol.
Comment réagir pendant une agression sexuelle ?
Si vous êtes victime d'une agression sexuelle, vos décisions seront complètement confuses. De façon générale, vos réactions instinctives seront les meilleures. En criant, (si possible avant l'agression d'ailleurs !) vous pourrez alerter les passants de l'agression, en tentent de blesser votre agresseur vous pourriez le décourager (par exemple lui envoyer coup de pied, de poing ou d'objet dans la tête ou le sexe, ou encore le mordre s'il essaye de vous empêcher de crier ...) etc. En vous débattant, vous pourriez même réussir à vous échapper !
Néanmoins, gardez à l'esprit que chacun de ces gestes aura pour conséquence d'énerver votre agresseur toujours plus. Si vous l'énervez, il usera de plus de violence qui pourront avoir des conséquences graves non seulement, mais rendra le moment encore plus désagréable et douloureux : souvenez-vous que l'énervement, la peur, le stress et tout ce genre de sentiments rendent le corps plus réceptif et sensible, et les orifices du corps se resserrent, créant une douleur supplémentaire. Pour l'agresseur, l'énerver le rendra simplement plus violent !
La moment peut être long et douloureux, il sera rendu moins désagréable par quelques gestes utiles mais souvent et malheureusement impossibles à exécuter.
Si vous êtes totalement pétrifié ou immobilisé, et que toute chance de vous en sortir semble nulle, ou simplement que vous vous sentez suffisamment courageuse pour cela et que vous craignez les représailles, vous souffrirez moins en tentant de vous évader psychologiquement, de penser à autre chose et en vous détendant au maximum. La douleur sera moindre, et si vous réussissez à vous focaliser sur autre chose que ce qui est en train de se passer, cela finira plus vite. Dans la confusion, vous risqueriez aussi de ne pas voir votre ou vos agresseurs : si vous arrivez à garder un semblant de calme, observez votre agresseur. Sauvegardez son visage dans votre tête, ainsi que sa taille, sa carrure, sa couleur de cheveux, et tous les signes distinctifs que vous pourrez apercevoir.
Néanmoins, c'est quelque chose de très dur à faire que de ne pas céder à la panique dans un tel moment.
Comment réagir après une agression sexuelle ?
Vérifiez si vous n'êtes pas enceinte le plus rapidement possible si vous êtes une femme. Ainsi, cela permettra de prendre en charge l'avortement si nécessaire avant que ce ne soit plus possible.
Vous ne devez à tout prix pas vous isoler. Parlez-en. Vous pouvez aborder le sujet avec vos amis, votre famille ou votre moitié selon vos préférences. Vous pouvez en parler sur Internet sur les forums comme ceux spécialement prévus aux victimes, sur SortirEnsemble ou encore sur des forums tous sujets très fréquentés comme ceux de ForumFr ou Doctissimo (Doc' que je vous conseille particulièrement).
Gardez vos vêtements ! Ne les lavez surtout pas ! Ils porteront des traces de votre agression qui seront analysés si vous portez plainte.
Gardez à l'esprit que ce n'est pas parce que votre agresseur de vous a pas violenté que ce n'est pas un viol : l'usage de la violence est une conséquence aggravante, et en tant que victime vous pourriez vous sentir coupable de "ne pas vous être défendu et vous être laissé faire". L'obligation n'est pas forcément physique, elle est aussi psychologique, et sachez que pour bon nombre de victimes, seule la pression psychologique a suffit à l'agression ! Elle est bien souvent aussi forte que la pression physique. Dans tous les cas, vous n'êtes pas coupable de votre agression.
Dès que possible, allez déposer une main courante à la police. Ce n'est pas une plainte : vous enregistrez simplement votre agression dans les répertoires de la police, ainsi que les preuves, et de cette façon cela pourra appuyer la plainte d'une autre personne à l'égard du même agresseur, ou cela vous permettra de porter plainte beaucoup plus facilement si vous le faites un jour.
Je connais une personne victime d'une agression de ce type, que faire ?
Ne la laissez pas seule. Demandez-lui si elle veux en parler, de la rejetez pas ou ne lui tournez surtout pas le dos. Demandez-lui si elle a quelqu'un à qui en parler, si vous vous en sentez capable proposez-lui votre présence. Incitez-la à se faire aider psychologiquement ou à porter plainte si ce n'est pas fait, mais n'insistez pas dans l'abusif si elle refuse votre aide ou vos conseils. N'en parlez pas à d'autres personnes sans avoir reçu son autorisation. Soutenez-la dans son calvaire de façon générale. Invitez-la à se changer les idées.
Je suis témoin d 'une agression de ce type, que faire ?
Appelez la police ! C'est la première chose à faire ! Adaptez ensuite votre réaction à ce que vous dira le policier, n'oubliez pas d'attendre que ce soit lui qui raccroche !
De façon générale, il vous est conseillé de ne pas vous en mêler. Vous pourriez non seulement risquer votre vie mais aussi faire fuir l'agresseur alors qu'il aurait pu être pris en flagrant délit. Néanmoins, si vous vous sentez en position de force et décidez de n'en faire qu'à votre tête, c'est votre décision. Si vous êtes efficace, vous pourriez en effet sauver une vie ! Mais prenez en compte ce qui est dit juste au dessus, et de préférence, suivez les instructions des forces de l'ordre.
Si l'agresseur est en fuite et que vous êtes en position de force, il serait très intéressant, à défaut de pouvoir forcément lui courir après, d'observer son profil et son visage, des signes distinctifs. Si vous pouvez reconnaitre l'agresseur, cela pourra être très précieux ! Rappelez-vous que si vous le poursuivez, vous mettez votre vie en péril.
Ne laissez pas la victime toute seule ! Allez auprès d'elle et suivez ses désirs, réconfortez-la. Aidez-la à se rhabiller et à se relever si ce n'est plus son état. Si vous pouvez lui offrir quelque chose à manger ou à boire, faites-le si elle vous le demande. Donnez-lui quelque chose de chaud car une grand sentiment de froid peut envahir la victime, de plus cela lui apportera aussi du réconfort. Restez avec elle autant de temps que possible. Une fois qu'elle est prête à se déplacer, demandez-lui ce que vous pouvez faire pour elle, comme l'accompagner chez elle ou au commissariat de police. N'oubliez pas de repérer l'endroit et de lui dire de garder ses vêtements sales. A moins qu'elle vous le demande explicitement, de la laissez pas seule chez elle ou au commissariat (sauf si un policier vous donne un ordre contraire). Enfin, encouragez-la à porter plainte. Ne le faites jamais à sa place ! Gardez un moyen de contact, le fait que vous soyez la première personne à avoir été là pour elle peut être extrêmement important pour la victime.
Conclusion :
L'agression sexuelle, peut importe le type, a sur la victime des conséquences extrêmement graves. Dans sa vie, 1 femme sur 5 subira une agression sexuelle, et dans un cas sur trois, il s'agira d'un viol. L'agression sexuelle n'est pas bénigne, c'est un acte très grave qui peut conduire à un état de souffrance sur toute une vie. Prenez-le en compte dans votre vie de tous les jours et adoptez les bons gestes et les bonnes pensées.
Vous pouvez réutiliser partie ou entièreté de mon texte simplement en me le signalant par MP.
3 derniers commentaires sur l'article
Orayi a écrit :
mleo1 a écrit :
une amie ce fait violer mais je sais pas coment là faire avouer à ses parents
Si c'est très récent, qu'elle aille chez un médecin pour faire constater ce qui s'est passé. Qu'elle porte plainte dans la foulée aussi.
C'est sûrement très dur pour elle, mais il faut le faire, ça permettra peut-être de retrouver l'horrible personne qui lui a fait ça, et ça pourra protéger d'autres personnes.
Il faut la soutenir. Peut-être qu'elle vivra "bien" la situation, peut-être pas, il faut être là pour elle.
Le soutien de sa famille pourrait aussi être important, il ne faut pas qu'elle se referme sur elle.
Surtout fais lui bien comprendre que ce n'est pas de sa faute, elle n'y est pour rien.
Je suis assez partagée, d'un côté j'irai bien aller dire directement à ses parents ce qui est arrivé à la fille, car c'est grave, d'un autre côté c'est une épreuve assez traumatisante et je ne sais pas si la brusquer serait la chose la plus avisée.
Tu sais pourquoi elle ne veut pas en parler à ses parents ? Elle a peur de leur réactions ? Elle veut porter plainte ?
Je pense que s'il en parle contre sa volonté, il perdra toute sa confiance, ça la blessera d'autant plus, et elle pourrait trés bien nier auprés de ses parents en disant qu'il ment, ça n'avancerait pas à grand chose. Ses parents ne pourront rien faire pour elle si elle ne veut pas en discuter de toute façon.
Je pense que si ça m'arrivait et qu'on trahissait ma confiance, je me sentirais encore plus salie, encore plus dégoûte de tout. C'est déjà bien qu'elle en ait parlé à une personne, aprés ça se fait petit à petit
Après ça serait bien qu'elle aille au moins chez le médecin pour avoir les preuves, la plainte peut se faire des années plus tard, donc ça peut attendre qu'elle se sente prête.
Peut être qu'elle acceptera l'idée de faire constater les faits "pour plus tard, au cas où", sans qu'elle se sente obligé de donner suite tout de suite
Orayi [ le 19-12 à 23:38 ]
mleo1 a écrit :
une amie ce fait violer mais je sais pas coment là faire avouer à ses parents
Si c'est très récent, qu'elle aille chez un médecin pour faire constater ce qui s'est passé. Qu'elle porte plainte dans la foulée aussi.
C'est sûrement très dur pour elle, mais il faut le faire, ça permettra peut-être de retrouver l'horrible personne qui lui a fait ça, et ça pourra protéger d'autres personnes.
Il faut la soutenir. Peut-être qu'elle vivra "bien" la situation, peut-être pas, il faut être là pour elle.
Le soutien de sa famille pourrait aussi être important, il ne faut pas qu'elle se referme sur elle.
Surtout fais lui bien comprendre que ce n'est pas de sa faute, elle n'y est pour rien.
Je suis assez partagée, d'un côté j'irai bien aller dire directement à ses parents ce qui est arrivé à la fille, car c'est grave, d'un autre côté c'est une épreuve assez traumatisante et je ne sais pas si la brusquer serait la chose la plus avisée.
Tu sais pourquoi elle ne veut pas en parler à ses parents ? Elle a peur de leur réactions ? Elle veut porter plainte ?
mleo1 a écrit :
une amie ce fait violer mais je sais pas coment là faire avouer à ses parents
Pourquoi elle devrait en parler à ses parents ?
Elle est assez grande pour décider de ce qu'elle veut (à moins que ton amie ait 3 ans ... mais ce serait étrange).