Chapitre Premier:
Timeo
Il s'assit lentement et rangea délicatement la boite en dessous de son matelas. Ses mains tremblaient et il haletait en faisant ce qui était maintenant devenu son rituel du soir. Il se retourna brusquement, pour constater que ce qui lui avait fait peur n'était qu'une veste posait sur le porte manteau cloué à sa porte. Cependant, la lune éclairant faiblement sa chambre à travers les volets qui n'étaient comme à leur habitude qu'à demi clos avait rendu ce vêtement bien plus terrifiant que ce qu'il ne parassait à la lumière. Le monstre de tissu avait rendu blême le jeune pré-adolescent qui ne supportait plus lui-même ses propres frayeurs nocturne, qui l'empêchait de plus en plus fréquemment de parvenir à trouver un sommeil tranquille. Il s'assit alors sur ses couvertures, et sachant la dangereuse boite métallique maintenant en sécurité, il pu enfin se reposer. Il était déjà plus de quatre heure du matin.
Sureté, détente, calme, tant de mots qu'il ne connaissait pas, tant d'idée qui restaient inaccessible à son esprit tourmenté. Des nuits passées à ne plus dormir, des sursauts continuels, des peurs constantes. Avoir la paix était pour lui un bonheur impossible à atteindre, et ses terreurs peu à peu le dévoraient et le détruisaient. Peut être pensait-il un jour se reposer malgré ses idées qu'il maintenait enfermé dans cette boite effrayante de nuit et brillant de mille feux à la lumière du jour.
Son corps était crispé, malgré le sommeil. Son visage était tendu, contrastant spéctaculairement avec ses deux yeux qui étaient maintenant clos. Il tenait en sa main un dessin, un simple dessin, fruit de son immagination et de ses r^eves oubliés. Ce dessin représentait un visage souriant, les yeux quoique légèrement trop bas semblaient briller d'une lueur de bonheur, les joues où l'on pouvait malgrè l'obscurité deviner les couleurs étaient légèrement rosées, et possédaient de petites fossettes faisant aussi apparaitre de fines rides au coin des yeux du personnage. L'amour dont semblait doté ce personnage était inégalable, et malgrè la rudesse et la laideur des traits de crayons, ce dessin apportait un espoir à quiconque dégnait le regarder.
Il n'aurait pu le laisser tomber. Non, cela lui était impossible. Il deviendrait alors à la merci de ce monde sans pitié régit par la haine et la jalousie, par l'envie et le désepoir, par la peur et par les craintes. Il ne comprenait pas ce monde. Il ne l'aimait pas. Il passait donc la majeur partie de son à tenter de l'oublier, de l'ignorer. Mais lorsqu'il revenait, il le frappait bien plus fort, plus violement, en tentant de pénétrer douloureusement à travers les maigres parois de la bulle qu'il s'était battit. Le touchant, le détruisant, lui faisant voir qu'il ne pouver ignorer l'enveloppe charnelle qui le faisait tant souffrir. Un contact, et il disparait. Un contact, et son utopie se brise. Un contact, et le réel le reprend d'assaut.
Le réel peut être parfois bien ignoble, comme celui de son réveil indiquant maintenant sept heures du matin, une heure arrivait trop vite, obligeant le pauvre garçon à se lever après la courte nuit qu'il venait de passer.
La musique que le radio réveil avec lecteur cd jouait été l'une de ses préférées. Quoi de meilleur que de se lever sur le son de Cloud Nine interprétée par le fameux groupe de musique gothique Evanescence ? Entendre une voix aux tons radieux exprimer les craintes et l'oppression que chaque jour lui font subir le collège, se laisser emporter par un rythme tantôt brutal tantôt doux le laissant entrer dans une evanescence de teinte et de couleurs que seul son esprit imaginatif lui permet de voir. A la fin du morceau, se terminant par un long cris parfaitement contrôlé par la merveilleuse chanteuse, il commença à sortir de ses couvertures. Il était fatigué. Une demi heure de plus à rester dans son lit n'aurait pas été de trop. Cependant, malgré le mal être que cela lui donnait, l'école qui ne l'attendait pas était une obligation à laquelle il n'avait ni le courage ni le pouvoir de s'opposer. Il se leva, et se dirigea de ses maigres jambes vers ce qu'il reconnaissait comme sa porte. Une peur le prit. Que pouvait-il y avoir derrière ? Son esprit commença alors à imaginer les différentes horreurs pouvant être présentes derrière la lourde porte de chêne, monstre sanguinolent ou fantômes assoiffés de vie. Il respira profondément, et empli de cette aire pollué qu'il imaginé pure ses deux poumons fatigués. Sa main droite désormais posée sur la poignée commença à se tourner, puis son bras s'étira et son corps s'avança afin que la porte puisse s'ouvrire entièrement. Rien derrière. Ce fut un soulagement. Il se déplaça alors vers la salle de bain, et décidant d'ignorer sa peur, ouvrit brutalement la porte et entra dans la cabine douche afin de se laver, comme il avait l'habitude de faire chaque matin.
Ses parents dormaient encore, comme toujours lorsqu'il se levait. Ils dormaient encore lorsqu'il prit le chemin du collège, sans n'avoir pu parler à qui que ce soit. Il avança donc sur la route, d'un pas qu'il voulait trainant, vers l'établissement qu'il détestait tant. Lorsqu'il fut à porté de vue, il s'arrêta, et attendit. Il attendit ainsi, seul, durant de longues minutes. Il n'entrera pas avant la sonnerie. Il l'avait décidé. C'était comme cela, et rien ne pouvait jamais y changer. Il avait ses raisons, et la première était qu'il souhaitait tout savoir. Il voulait, que toutes actions qu'il faisait soient classés et daté, pour que si un jour on le lui demandait, il puisse dire ce qu'il fallait. Il ne devait pas passer la grille avant la sonnerie. Car si par malheur il passait exactement au moment où la cloche sonnait, alors, s'en était fait de lui. Le moment vint alors où il pu entrer dans la cour, et il voyait tous les autres élèves présents, qui lui donnait le tournis à rigoler, à courir et à parler tout le temps. Il était fatigué. Il serra ses bras contre son ventre afin de se réconforter, comme si il cherchait à s'enlacer lui-même, puis se dirigea vers sa salle de cours, salle de tous les ennuis.
Le professeur de Maths les fit entrer, et voyant qu'il n'avançait pas suffisement rapidement, il lui demanda "d'arrêter de trainer la patte". Il soupira, puis accéléra le pas, pour tout de même entrer en dernier dans la petite pièce.
Il s'assit à sa place, et l'enseignant commença son cours. Ses paupières étaient lourde, terriblement lourdes. Et son cou lui faisait si mal, si mal. La vision du professeur de maths semblait devenir de plus en plus flou, au fûr et à mesure que le cours avançait. Les choses écrites au tableau n'étaient plus lisible par ses yeux fatigués, et il était impossible pour lui d'entendre l'enseignant.
"Ethan, tu dors, demanda le professeur en colère ?"
Il ne répondait pas, il ne l'entendait même pas.
"Ethan, tu m'écoutes ! hurla alors celui-ci."
Il réagit alors, et sursauta si violement que toute la classe se mit à glousser du malheur du pauvre garçon.
"Tu viendra me voir à la fin de l'heure, conclua-t-il."
Une brusque envi de fuir le prit, l'envi de quitter la salle et de partir en courant, et d'abandonner lachement les problèmes qu'il risquait d'avoir. Il savait que s'il partait, ses soucis s'amplifiront amplement. Tant pis se dit-il. Il se leva, et quitta la salle sous le regard ébahis du professeur qui ne comprenait pas. Alors il commença à courir, afin de s'éloigner le plus loin possible de ce lieu maudit avant que l'enseignant ne réagisse. Jamais il ne se serait cru capable d'une pareil chose. Il reconnaissait que son erreur était monumentale, mais il ne regrettait pas. Il avait besoin d'air frais. Il arriva alors dans la court de son collège et commença à escalader la grille. Une fois qu'il fut arrivé en haut, il sentit une main l'agripper. Il hurla, se débattit, la peur au ventre et le cœur battant à tout rompre. Il tomba sur le sol dur de la court et continua à donner des coups en ne voyant qui il frappait, en ne sachant pourquoi il le faisait. Deux solides mains le plaquèrent au sol, alors il arr^eta. Il n'avait plus aucune force, et sentait son corps se liquéfier. Il ferma les yeux, et attendit. On le transporta alors à travers tout le collège. Il les entendis appeler les urgences, il les entendit dire qu'ils ne comprenaient pas. Il restait là, sans voir, sans force, mais sachant délibérément qu'il était dément. Quelques minutes plus tard, il entendit la syrène significative du SAMU, suivit d'un bruit de moteur. La syrène criante s'arr^eta. Deux portières f^ur fermaient brutalement tandis qu'une porte grinçante s'ouvrit à l'arrière du véhicule. Deux hommes en blanc en sortir en tenant ce qui semblait ^etre un brancard. Ils prirent solidement le jeune adolescent perturbé et le déposèrent par dessus, pour l'amener ensuite dans la camionette blanche. Un homme resta dehors et discuta quelques secondes avec le principale du collège, puis rejoint les autres médecins. Alors le véhicule démarra, et emmena le jeune garçon qui avait maintenant ouvert les yeux. Il ne disait rien. Les efforts que cela demandait étaient bien trop intense, et il n'avait pas envie de s'en donner la peine. A quoi bon. Que faisait-il ici ? Simplement parce qu'il avait voulu s'offrir quelques minutes de libertés ? Il respirait, plus ou moins fortement. Des voix lui parler, mais il ne les écoutait pas. Il cligna des yeux et tourna la t^ete du c^oté opposé à celui où se trouvait le médecin. Si on lui avait offert d'arr^eter le temps, il l'aurait fait immédiatement. Il souhaitait une pause dans cette cha^ine inninterrompu et bien trop rapide de seconde qui défilaient sans préter attention à ceux qui réclamaient un peu de temps. Alors il décida de fermer les yeux, à nouveau, pour qu'on le laisse. Il s'endormit.
Lorsqu'il se réveilla, il fut étonner de constater que tout était blanc. Il regarda autour de lui, et redressa sa t^ete difficilement. Ses muscles étaient engourdis, son crane était lourde et son sang battait dans ses tempes. Il dinstingua alors les contours flou d'un visage, qui semblait le regarder.Il attendit quelque seconde, et lorsque sa vue fut enfin stabilisée, il s'aperçu qu'il ne s'agissait que d'un médecin. La personne en blouse blanche lui sourit de ses dents jaunis par la cigarette.
"Tu vas mieux ? Lui demanda-t-il ?"
Ethan le regarda quelques instant. Il ne semblait pas comprendre la question que lui avait posé le docteur.
"Où je suis ? s'inquiéta-t-il.
- Tu es entre de bonnes mains, rassure-toi."
Le médecin prit alors un air sérieux, se leva et s'approcha de lui.
"As tu mal quelque part ?"
Affolé à l'idée que l'on allait le toucher, Ethan se redressa, et répondit au médecin d'un signe de tête négatif. Le médecin s'apprêter à lui poser l'ausculter avec un stéthoscope, mais voyant l'air affolé qu'affichait l'enfant, il s'abstint. Il le ferait plus tard. L'attitude de l'adolescent annonçait le besoin d'effectuer certain tests, notamment cardiaque, mais aussi le besoin de réaliser un scanner afin de vérifier la présence d'éventuelles anomalies. En attendant, il lui poserait certaine question ciblées.
« J'aurais besoin, de connaître certaine chose sur toi. Ca te dérangerait que je te les demande ? »
Ethan dévisagea à nouveau l'homme, pour lui signaler qu'il ne répondrait pas s'il jugeait les questions trop importantes. Il lui fit signe de commencer.
« Bien, je suis heureux que tu veuilles bien m'écouter. Tout d'abord, scolairement, ça se passe bien ? »
Il hocha la tête positivement, il savait très bien qu'en ce qui concernait ses résultats scolaires, il n'avait aucun réel problème.
« D'accord, et tu ne rencontre aucun problème avec certains élèves, tu n'es pas violenté ? »
Et sa tête lui indiqua que non.
« Ok... Et... Tes parents, cela se passe bien ? »
Le médecin semblait de plus en plus perturbé par cette facon que l'enfant avait de le fixer, comme s'il ne voyait pas son visage, mais que son regard passait au travers pour regarder plus en profondeur, ou au contraire ne pas le voir du tout. Oui, l'enveloppe de son visage semblait invisible aux yeux de l'adolescent. Il soupira. Il n'aurait pu supporter le métier de psychiatre. Puis voyant que l'enfant ne répondait toujours pas, il renouvela sa demande. Ethan haussa les épaules. Signalement rien de particulièrement mauvais, ni rien d'extraordinaire. Le médecin acquiesça, en baissant les yeux.
« Bon et bien, je pense que je vais revenir dans la journée, manges un peu et repose toi bien d'ici là, tes parents ont été contactés ils devraient arriver d'ici peu.
Elle ne viendra pas. »
L'homme en blouse blanche tourna la tête vers le jeune garçon, surpris d'entendre pour la première fois cette voix qui jusqu'à maintenant évitait par tous les moyens d'émettre le moindre son.
« Ne t'inquiète pas, ils viendront, furent les seules paroles qui trouva le médecin pour lui répondre. »
Ethan se retourna dans son lit, et reparti dans ses songes, en ignorant entièrement le médecin qui maintenant quittait sa chambre. Il regardait les murs, les objets disposés tout autour de lui. Il s'imagina qu'ils volaient, qu'ils obéissaient à la force des yeux dont disposé le jeune garçon. Mathilda le faisait. Il aimait ce livre, qu'il jugeait merveilleux. Après tout, il ressemblait un peu à cette jeune fille, avec cette impression de se trouver au sein d'un monde dans lequel il n'a pas sa place. Il voulait se fondre dans les murs. Il ressentait se besoin de faire de son corps une évanescence de couleurs parfaitement disposées dans un ordre précis qu'était le vert foncé, bleu foncé, violet, rouge, violet clair, bleu clair, et vert clair. Il comptait les secondes. Les secondes qu'il passait à se réfugier dans son monde. Il lui manquait quelque chose. La musique. La boite qui était resté sous son lit. Ses muscles se relâchèrent brusquement, sa tête commença à bourdonner, et son visage devint blanc. Il lui fallait sa musique. Il en avait besoin. Il ne pouvait vivre sans. Il appuya alors sur l'interrupteur sensé appeler une infirmière ou une aide soignante. Au bout de quelques secondes interminables, un homme entra dans la chambre du garçon.
« Bonjour, qu'est-ce qui ne va pas ?
Il me faut ma boite... S'il vous plait, réussit à articuler le pauvre adolescent. »
L'infirmier dévisagea le jeune garçon en se demanda s'il s'agissait là que d'une blague, puis en se remémorant les raisons de sa présence ici, il se dit simplement que le garçon était soumis à quelques problèmes psychologique.
« Bien, veux-tu que je demande à tes parents de t'en amener ?
Elle ne viendra pas, répéta l'enfant, désespéré.
Dis moi simplement ce que tu veux, je leur téléphonerait, proposa l'infirmier.
Une boite en métal, sous mon lit, répondit-il. »
Le jeune homme répondit un bref « d'accord » puis après avoir demander s'il avait besoin d'autre chose, il sortit de la chambre, en claquant la porte derrière lui, ce qui eut comme effet de faire sursauter l'adolescent.
Patienter, encore et encore. Demeurer ainsi allonger, se contrôler sans pouvoir bouger, et respirer, gonfler ses poumons en faisant enfler sa cage thoracique, simplement pour pouvoir vivre en éliminant un maximum la crainte qui oppressait son esprit, la peur de ne pouvoir fuir.
Les secondes étaient des heures, les heures des années. Et pendant ce temps là, personne ne s'occuper réellement de savoir si oui ou non il allait bien. Si les images présentes dans sa tête pouvait s'estomper d'elles même, si d'un coup de baguette magique il pouvait tout oublier. Tout. Sa vie. Son passé. Ses amis. Son être. S'il pouvait voler, partir le plus au possible, lieu où rien d'autre que l'air ne pourrait l'atteindre, lieu de sécurité, de plénitude. Son corps recherchait vainement à se repérer. Mais il ne voyait plus, il ne sentait plus. Il était sur les genoux, et sa tête touchait maintenant le matelas. Et il alla d'un geste, se balançant d'avant en arrière dans un mouvement parfaitement régulier, se réfugier dans un monde qu'il contrôlait au mieux, malgré l'absence de la musique, et son corps se calmait, son cœur ralentissait sa folle course, et peu à peu, il oubliait.
Ce monde était noir, et ne représentait rien. Tout y était calme, il n'y avait personne. On n'entendait pas. On ne voyait pas. On ne pensait pas. Tout, tout semblait s'éloigner, au point de devenir insignifiant, voire inexistant. Ce monde n'était pas le meilleur pour lui, mais malgré tout il s'y sentait bien mieux que dans celui qu'il ne jugeait désormais plus comme le réel. Le réel, n'existait pas. Il patientait, il attendait qu'on le touche, qu'on le ramène de cette frontière entre le monde et l'imagination. Il attendait, il souhaitait plus que tout ce dernier ingrédient qu'il lui manquait pour se créer son univers, si précieux, si important à ses yeux.
Une main le tira en arrière, et il reconnu le visage de sa mère.
« Désolé, je dormais, dit-il simplement.
T'a pas à être désolé. »
Elle observa son fils avec de grands yeux semblant capable de percer l'obscurité même. Et elle lui dit pertinemment.
« Tu me cache des choses. »
Il y avait tant de choses à cacher. Des plus ou moins importantes, comme chaque personne. Mais, ses « choses » pouvait avoir parfois un impact beaucoup plus grand, et pouvait faire d'immense dégâts. Il le savait, et au fond de lui, il se sentait si faible de ne savoir faire face. Il aurait voulu crier « stop, je n'y croit plus ! », il aurait souhaité tout dire à ce visage qu'il jugeait tantôt bienveillant, tantôt un peu injuste. Pleurer ses chagrins, libérer ses craintes, il se sentait déborder comme une bouteille depuis des années à ras bord. Mais l'eau que représentait ses craintes, était désormais glace, et malgré l'énorme place qu'elle prenait, il lui était impossible de s'en débarrasser autrement qu'en déchirant ce qui l'enveloppait.
« C'est rien, je suis un peu fatigué... Le collège je pense. »
Elle lui caressa le visage, en parfaite mère en laquelle pourtant il n'avait plus cru. Pourquoi ? Était-ce une crainte ? Son doux visage était mélancolique et elle inspirait la tendresse. Elle aussi avait peur. Peur du malheur de l'être que pourtant elle chérissait. Mais l'amour au singulier est trop dur à donner à un enfant en phase de maturité.
Et les mains d'une profonde délicatesse continuait à carresser les joues de son fils, jusqu'à rencontrer une larme, une larme qui venait à l'instant de couler, une larme fraichement tombé.
« Ca faisait longtemps... Que tu ne m'avais pas caressé, murmura l'enfant. »
Elle se sentit alors idiote, et arrêta. Elle ne pouvait pas. Elle devait partir. Elle ne pouvait pas, continuer de regarder son enfant, en se disant qu'il tenait de son mari désormais si loin, elle ne pouvait pas tenter de faire revenir cet esprit perdu en prenant le corps de son propre fils. Non, il fallait qu'elle parte. Elle avait du travail.
Elle se leva alors, et fuit le regard du jeune adolescent. Juste avant de partir, elle lui donna l'objet mystérieux qu'il convoitait tant, puis lui dit au revoir. Sans émotions apparentes.
Il regarda bêtement la boite métallique qu'il tenait entre ses mains. Que venait-il au juste de se passer ? Etait-ce ce qu'il avait dit ? L'avait-il blessé ? Il serra alors l'objet contre sa poitrine, et fut secoué de frisson annonçant les sanglots. Il décida à son tour de partir, par ses propres moyens. Ses doigts cherchèrent alors les rebords de la froide boite, et tirèrent d'un même mouvement le lourd couvercle qui l'englobait. Tout s'y trouvait. Tout. Tout ce dont il avait besoin, ses souvenirs, ses découvertes, ses terreurs, mais surtout, la musique. D'ordinaire, il n'aimait pas écouter avec un casque. Non, il aimait que le son soit libre, tout comme ce qu'il adorerait être. Mais il fallait coute que coute que ses oreilles vibrent vers un monde où son esprit se retrouverait en un lieu bien plus spacieux dans lequel il serait enfin libre. Et alors chaque chose serait possible, et il pourrait laisser libre court à son imaginaire. Il déplia enfin son casque, puis déposa les deux petits haut parleurs enveloppés de tissu sur ses oreilles semblant avoir été prévues pour. Il alluma le baladeur mp3, puis, sa véritable vie pouvait commencer.
Ses mains tremblaient légèrement et son pouls s'accélérait imperceptiblement, sa tête tourna alors avec retenu vers un point invisible de l'espace que ses yeux fixaient, que ses yeux voyaient. Il ne regardait plus la chambre d'hôpital. Non, il regardait bien plus loin, sa vue portait bien au delà de tout réel, voire même de tout imaginaire. Oui, il n'était même plus dans cette salle où son corps se trouvait, car s'offrait devant lui un monde immense, malléable à volonté, façonnable à ses propres désirs. Il marchait sur une route, calmement. Et il suivait du regard une fille au teint plutôt pâle, habillé de noir dont la chevelure trop blanche marqué un étrange contraste. Elle chantait. Elle chantait du Évanescence, au rythme de la musique qu'il écoutait. Elle s'approcha de lui, lui prit la main, puis, tout en souriant les larmes au yeux, elle lui fit quitter les pieds de la terre ferme en hurlant d'une voix parfaitement juste « you belong to me ». Bien sûr, elle chantait d'autre chose. Mais il ne comprenait pas, et il n'y prêtait pas attention. Ce qui comptait était « you belong to me », signifiant qu'il lui appartenait. Il regarda à ses pieds, et voyait maintenant la route lointaine disparaître et fondre dans ce monde surréaliste pendant que la musique se faisait plus douce. Il aimait cela, ressentir les vibrations fournis par un son amplifié imaginairement dans chaque parcelles de son corps, sentir son coeur battre la pulsation régulière de cette musique, ses muscles se crisper à chaque explosion de guitare, ses yeux piquer lorsque la chanteuse chantait plus fort, hurlait ses peines, pleurait ses craintes, lui permettant ainsi de lui même se libérer sans avoir recours à la mort. Il l'aimait.
Il continua à la suivre, ainsi, dans ce monde connu que de lui, tantôt elle changeait de visage, de décors, pouvait devenir lui ou même être plusieurs, et il imaginait, sans s'arrêter, faisant fonctionner chaque parcelle de son intellect dans le but de rêver.
Il ne vit pas arriver dans sa chambre, un grand homme chauve en blouse blanche. Il ne sentit pas non plus, sa main se poser sur son épaule, et le tirer en arrière pour le faire sortir de sa torpeur. Il n'entendit pas sa bouche prononcer son nom d'un ton plutôt doux mais énergique. Il paraissait dormir, les yeux ouverts. Comme après une quelconque crise de folie, ou d'épilepsie. L'homme resta alors assit, sur le coin de ce lit, sans s'énerver, sans paniquer, lui laissant le temps de sortir par lui-même de la bulle dans laquelle il rêvait. Les minutes passèrent, longues et interminables, mais il restait ainsi, sans bouger, comme doté de la plus grande patience jamais retrouvée chez aucun être humain. L'enfant sortit alors de son monde, et contempla avec stupéfaction celui qui se trouvait à ses pieds. Tout d'abord, il fut étonné. Puis vint la peur. Qui était-il ? Pourquoi était-il là ? Que voulait-il ? Il agita les couvertures, se débattit, et sortit de son lit en courant. Il s'arrêta cependant juste devant la porte, en entendant l'homme prononçait un doux « attends ». Il posa sa main sur la poignée, et fit volte face, afin de garder en vue le chauve en blouse blanche. Celui-ci s'avançait doucement vers lui, prudemment, pour ne pas lui faire peur.
« Je suis le docteur Juran, dit-il en avançant sa main droite. »
Le jeune adolescent la prit, et la serra très doucement d'une main las et fatigué. Le médecin le remarqua, ainsi que les cernes entourant les yeux de l'enfant. Il nota aussi que l'air apeuré s'était évanoui sitôt qu'il avait dévoilé son identité, comme s'il n'avait eu peur qu'il ne soit quelqu'un d'autre. Il regarda aux travers de ses yeux humides, et fut surpris par la profondeur de son regard, donnant un air profondément sage et intelligent, mature, et de grande expérience.
« Voudrais tu que l'on s'assoit, juste pour quelques instants ? »
Bizarrement, l'homme inspirait une grande confiance à Ethan. Cependant, il lui fallait rester sur ses gardes. Il revint délicatement vers son lit, tout en ne cessant de regarder l'homme dans les yeux, en guettant chacun de ses gestes, près à bondir au moindre signe. Il n'en eut pas besoin. Le docteur s'assit à côté de lui, et lui sourit amicalement.
« Comment t'appelle-tu, commença-t-il ? »
Ethan pensa que le médecin le prenait pour un fou. Il n'avait pas besoin de donner son nom.
« Vous le savais, répondit-il simplement. »
En regardant l'homme plisser le front, Ethan savait que le médecin avait deviné ce qu'il allait répondre. Il semblait, près à tout subir, le meilleur et le pire, comme s'il avait déjà vue tellement de chose que celles-ci lui paraissaient futiles. La pression de l'enfant se relacha. Il n'avait plus peur, il n'avait rien à craindre.
« Oui c'est vrai, je le sais. Pas la peine de te demander ton âge non plus, je le connais aussi. »
Ethan regardait maintenant la bouche du médecin. Il était drôle de la voir se déformer et adopter la forme des mots qu'il prononçait. Mais ce n'était pas ce qui le marquait le plus dans sa cavité buccal. Non, ce qui l'étonné, était de voir chez un homme à l'apparence si propre un morceau de vert collait aux dents, datant surement de la veille.
« Si je te demandais pourquoi selon toi tu es ici, tu me répondrais quoi ? »
« Vous avez de la salade entre les dents, répondit-il sur un ton sérieux et parfaitement monotone, ne laissant paraître aucun signe de moquerie, seulement une remarque comme on aurait dit « tu as une trace sur la joue. » »
Le médecin se leva, pensant que l'attention de l'enfant était plus sur les dents que sur la question qu'il avait posé, et se dirigea vers la salle de bain.
« Je dirais que c'est parce que j'ai essayé de partir du collège, dit distinctement Ethan. »
L'homme pensa alors qu'il préférait lui parler sans être dans la même pièce. Il essaya:
« Es tu sur que c'est seulement pour ça, demanda-t-il ? »
« Je veux voir vos dents »
Il revint alors en souriant afin de montrer la propreté de ses dents à l'enfant.
« C'est parce que je suis tombé dans les pommes. »
L'homme acquiesça. Bien sûr cette chute pouvait être dû à de multiples raisons, la peur, le stresse, peut être la faim. Mais ce qui l'intriguait le plus, était la raison pour laquelle l'enfant avait tenté de fuir l'école, en sortant de cours, alors que selon ses professeurs, Ethan était un élève sérieux et très discret en cours. Discret, ou endormis ? A en voir l'état de l'enfant, il était très difficile pour lui de l'imaginer suivant consciencieusement un cours de Mathématiques ou de Géographie.
« Je n'aimais pas tellement le collège quand j'étais jeune tu sais ? »
Sachant où l'homme voulait en venir, il répondit en haussant les épaules.
« Tu as des amis ?
Oui.
Beaucoup ?
Non.
T'en as des bons alors ?
Peut être. »
Ce n'était que des brides de réponses, sans réel intérêt. Ethan voulait qu'il pose les bonnes questions. Il voulait que le médecin trouve directement ses véritables maux, sans tourner autour du pot. Il lui tourna alors le dos, signifiant qu'il ne souhaitait plus lui parler.
« Pourrais tu m'expliquer ce que tu faisais, quand je suis arrivé ?
- Je dormais.
Tu avais les yeux ouverts, remarqua-t-il.
Je dormais les yeux ouverts. »
Le médecin ne savais trop que répondre.
« Pourtant, tu semblais concentré. Et tu ne te réveillais pas lorsque je t'appelais.
-C'est dur de rêver, dit-il d'un air détaché.
-Surtout avec de la musique.
-Non, surtout sans musique, corrigea l'enfant.
-De quoi as tu rêvé ? »
Sa question commençait à se rapprocher de ce que Ethan souhaitait entendre.
« J'ai rêvé que je volais.
-Tu aimerais voler ?
-Je vole, chaque fois que je pars.
-Où pars tu, s'interressa l'homme ?
-Le plus loin possible.
-Tu aimes ça, demanda-t-il ?
-Je sais pas, répondit Ethan en grimaçant légèrement.
Il se sentait bizarrement encore plus en confiance avec le médecin. Les questions qu'il posait était désormais celles auxquelles il lui plaisait de répondre, bien que ce ne soit pas pour lui le plus important.
« Comment tu fais ?
-Faire quoi, demanda le jeune adolescent ayant légèrement perdu le fil de la conversation.
-Partir ?
-Pourquoi ?
-J'aimerais partir moi aussi parfois.
-Il vous suffit d'ouvrir la porte, renseigna Ethan.
-Je serais toujours là.
-Non, vous serez ailleurs.
-Je veux voler, précisa le médecin.
-Bah alors sautez, proposa-t-il.
-Je ne veux pas tomber. »
Ethan attendit quelques instant, avant de dire:
« Écoutez la musique.
-Quelles musiques aimes tu ?
-Celles que j'écoute.
-Qu'est-ce que tu écoute ?
-Ce que j'aime.
-Quelle est la musique qui t'aide à voler le plus haut, se corrigea l'homme chauve ?
-... Celle qui m'emmène le plus haut ? Je ne sais pas si je peux réellement partir plus avec une certaine musique. Mais celle qui me permet le plus d'oublier est Before The Damn.
-Que veux tu oublier ?
-Je veux m'oublier... Ça vous est jamais arrivé de vous sentir si faible que la moindre petite chose pourrait vous anéantir, comme si vous n'aviez jamais existé, comme si vous n'étiez qu'un simple objet sans valeur ?
-Si, parfois.
-Et ben je veux oublier mes peurs.
-De quoi as tu peur ?
-De tout ce que je vois, répondit-il en faisant un grand signe de ses bras englobant la salle entière. »
Jamais il n'avait dit tant de chose si rapidement. Jamais il n'avait osé confier qu'il avait peur. Mais jamais il ne dévoilerait ce qui l'effrayait tant. Il dit un grand merci au médecin. Il ne se sentait pas mieux, non, mais il savait désormais qu'il avait quelqu'un à qui parler. Quelqu'un, qui ne le critiquerait pas. Le nouvel ami resta ici quelques minutes, sans réussir à arracher de nouvelles informations sur les peurs de son patient. Mais il connaissait désormais les véritables raisons de son trouble. Il pu alors partir en paix en lui demandant de revenir dans quelques jours, afin, dit-il, de continuer cette discussion.
Dans la soirée, un infirmier vint lui dire qu'il allait pouvoir repartir chez lui, que sa mère viendrait le rechercher. Il lui donna alors ses vêtements et ses affaires du matin, et Ethan attendit patiemment le retour de sa mère sur le rebord de son lit. Il n'aimait pas les vêtements d'hôpital. Il était bien heureux de retrouver ce qui lui donnait un genre très spécial que certaine personne pourrait qualifier de gothique. Cependant, c'était bien une des dernières choses qui lui faisait peur.
Sa mère apparut seulement quelques minutes plus tard, et serra son fils dans ses bras, cette fois sans aucune retenu. Elle s'en voulait terriblement d'avoir hésité lors de sa dernière venue. Dorénavant, elle se promit de lui donner tout, tout ce qu'elle avait, son corps, son âme, pour son épanouissement.
Il avait besoin de cet amour, il le savait. Elle l'aida à se lever malgré ses protestations, et porta ses affaires jusqu'à leur voiture. Le temps était gris et la pluie menacée en permanence de tomber. Il entra à l'avant de la voiture, juste aux côtés de sa mère. La journée allait enfin bientôt se terminer.
La voiture roulait, dans ce monde gris, et continuait ça folle course à travers les rues vides de la ville de Châlons-en-Champagne. Ethan regardait, d'un œil perdu dans le vague le paysage familier qui défilait à travers ça fenêtre. Il avait cette envie de pleurer qui parfois peut nous prendre sans afficher de raison claire. Il frissonna. Il faisait si froid, dans cette petite froide aux fines parois. Encore une fois, il aurait besoin d'évacuer ce que contenait son corps bien trop plein. Encore une fois, il ressentait le besoin de hurler. Il hurla. Ses poumons se vidèrent en faisant le plus fortement possible vibrer ses cordes vocales, jusqu'à être vides. Son cris s'étouffa en des larmes. La mère de l'enfant le regarda avec des yeux effrayés, sans oser parler, à peine penser. La voiture commença à ralentir. Un coup de klaxon venant de derrière l'aida à reprendre ses esprits, et continua à rouler, non sans peur. Ethan plia ses genoux contre son corps, en sachant pertinemment ce que pouvait penser sa mère.
A travers ses larmes, il murmura « désolé... J'en avais besoin. »
Sa mère lui sourit, et caressa son épaule d'un air absent. Qu'avait-elle manqué dans le développement de son fils ?
Ils arrivèrent quelques minutes plus tard. A peine eut-elle ouvert la porte, qu'il s'engouffra dans la maison afin de rejoindre sa chambre, la boite métallique à la main. Il s'assit sur son lit, et ouvrit son trésor. Il en extirpa le baladeur, et sorti délicatement le dessin qu'il aimait tant. A la vue de ce visage dessiné de ses propres mains, il se sentit rassuré. Il le serra contre sa poitrine et resta pensif, de longues et interminables minutes. Il ne mangea pas. Non, il resta sur son lit, à se demander quand le soir viendrait. Il n'aimait plus le soir. Mais il passait cependant beaucoup de temps à l'attendre, patiemment, malgré sa peur. Il se leva, et se dirigea vers son bureau sur lequel il y avait son ordinateur. Il l'alluma et regarda le système se charger, les écritures et les images s'afficher. Lorsqu'il eut besoin de démarrer sa session, il l'éteignit. Brutalement. Non, ce soir, il n'en avait pas envi. Pas envi de musique, ni d'ordinateur. Peut être préférait-il continuer à réfléchir ? Lui même n'en savait rien. Il glissa sa main à travers ses cheveux, et décida qu'il valait mieux ne rien faire. Le soir arriva. Lentement, l'obscurité envahis les rues, les lampadaires s'allumèrent, les volets se fermèrent. Il fit de même. En s'approchant de sa fenêtre, le jeune garçon regarda au dehors. Tout était si beau, la nuit, éclairé par les faibles lampes artificielles ornant de chaque côtés les routes sombres. Mais il persisté à haïr le soir, malgré sa beauté, malgré son mystère. Il avait peur.
Il déglutit en fermant les lourds pans de bois encadrant sa fenêtre, et lorsque l'obscurité de sa chambre fut complète, il alluma la lumière. Il rejoint alors son lit, en veillant à bien regarder chaque recoins de sa petite chambre, dans le cas où une quelconque ombre d'origine inconnue venait à s'y cacher. Bien sûr ne croyait-il pas à ce qu'il imaginait. Il pensait ses craintes idiotes et sans fondements. Malgré tout, elles étaient bien présente, et il devait douloureusement vivre avec.
« Tu viens, dit une voix derrière lui ? »
La jeune fille blonde de ses rêves musicaux se tenait derrière, en souriant, et en l'invitant de son bras accueillant.
« Ça ne servirait à rien, répondit le jeune adolescent. »
La fille s'approcha de lui à pas feutrés, et se pencha en avant pour lui murmurer:
« Ça ne change rien, que je sois réelle ou pas. Quand viendras-tu me chercher ? »
Il recula.
« Si tu n'es pas réelle, je ne peux pas t'aider. »
La jeune fille se retourna alors gracieusement, et disparu.
« Reviens... » Murmura le pauvre enfant ébêté.
Les larmes coulèrent sur son visage. Il n'aurait pas dû. Tant de choses qu'il n'aurait pas dû faire aujourd'hui. Elle était la seule à l'écouter, la seule à savoir qui il était. Il avait besoin d'elle. Mais un être imaginaire ne doit pas avoir besoin de celui qui l'imagine. Il s'allongea de côté sur son lit, et se recroquevilla dans sa coquille d'ivoire. Et pleura. Qu'allait-il devenir désormais ?
Cauchemardesque [début de roman Oo] |
1/23 |
13/06/2008 à 18:19 |
J'avoue: Pas le courrage de tout lire =O
Cauchemardesque [début de roman Oo] |
2/23 |
13/06/2008 à 18:21 |
Netoiile_Perdue a écrit :
J'avoue: Pas le courrage de tout lire =O
à mon avis, personne n'aura vraiment le courage de tout lire moi j'dis
à moins qu'il soit anormal
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3/23 |
13/06/2008 à 18:21 |
Moi j'vais lire, à dans quelques heures xD.
Edit : Désolée mais j'arrive pas c'trop long.
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4/23 |
13/06/2008 à 18:31 |
eeeh mais heureusement que j'ai pas mis le chapitre 2 Oo
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5/23 |
13/06/2008 à 18:32 |
Je vais te donner mon avis, attend.
Voilà, j'ai tout lu. J'ai aimé, vraiment surtout à partir du 2eme paragraphe. On sent un tel mystère autours d'Ethan et pourtant c'est un personnage attachant, un peu fou. On devine aussi un drame derrière tout ça, le père peut être? Voilà, bravo, continues.
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6/23 |
13/06/2008 à 18:42 |
non, désolé j'accroche pas
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7/23 |
13/06/2008 à 21:55 |
MrsSlackerbitch a écrit :
Je vais te donner mon avis, attend.Voilà, j'ai tout lu. J'ai aimé, vraiment surtout à partir du 2eme paragraphe. On sent un tel mystère autours d'Ethan et pourtant c'est un personnage attachant, un peu fou. On devine aussi un drame derrière tout ça, le père peut être? Voilà, bravo, continues.
Merci beaucoup pour ton com ! (en plus t'es la seule à en faire un détaillé ^^)
C'est sympatique !
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8/23 |
13/06/2008 à 22:20 |
Arfff Trop long, désolé ! Mais promis, je le lirais dès que j'ai le temps !
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9/23 |
13/06/2008 à 23:15 |
J'ai tout lu d'une traite.
Un vrai régal. J'aime la façon dont tu décrit le malaise de l'adolescent (ou du pré-adolescent).
JBon il est vrai qu'il y a des choses qui m'ont faite "tiquer", mais c'est insignifiant.
JE VEUX LA SUITEUH ! Siouplait.
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10/23 |
13/06/2008 à 23:18 |
merci merci merci merci merci !!!!!!
C'est hyper superbement gentil !!!!
(ouuuuaaah je suis aux anges
)
J'ai le début du chapitre deux... Mais ça change et tu risque de détester
Donc j'écrirais le trois et après je le posterais
Je voooole !!! --___--
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11/23 |
13/06/2008 à 23:20 |
Ok. J'attend ça avec impatience !
Cauchemardesque [début de roman Oo] |
12/23 |
13/06/2008 à 23:20 |
Tu l'avais déjà posté il y a quelques temps, ça s'arrêtait à la scène de la voiture, je n'ai pas vérifié si tu as fait des modifications...
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13/23 |
13/06/2008 à 23:21 |
Oui mais mon compte avait été supprimé ^^'
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14/23 |
13/06/2008 à 23:25 |
la salamandre a écrit :
Oui mais mon compte avait été supprimé ^^'
Ah Okay, mais t'as fait des modifications par rapport au topic que t'avais posté anciennement ?
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15/23 |
13/06/2008 à 23:27 |
J'ai changé le prénom, et l'histoire va plus loin, c'est tout... ^^
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16/23 |
14/06/2008 à 00:37 |
J'adore... La suite please !
Cauchemardesque [début de roman Oo] |
17/23 |
02/07/2008 à 23:51 |
Voiilà la fin du chapitre un
Mais, là y'a vraiment plein de chose à améliorer. Notament le personnage est décrit trop rapidement je trouve, enfin a vous de juger.
De la même planête.
Mathias avait quatorze ans aujourd'hui. Mais le jour était le même. Il se levait toujours à la même heure tardive de ce début d'hiver, et sans que jamais la terre ne s'arrête de tourner, il regardait les gens faire encore les mêmes mouvements, traverser la rue à la même allure, répéter sans cesse les mêmes tâches. Depuis longtemps il avait changé. Depuis longtemps il avait compris qu'on ne pouvait rêver d'une vie mouvementée sans prendre parfois quelque risque.
Cela avait commencé à l'âge de onze ans, lorsque prit d'une passion soudaine, il avait commencé à programmer. Oui, simplement sur son ordinateur. Il s'était aperçu qu'en tapant simplement quelque mot sur le plus insignifiant logiciel de traitement de texte, que ses phrases pouvaient se changer en ordre, en choix, en image, puis en site. Il avait débuté de cette manière. En continuant, il s'aperçut de la multitude de langages informatiques qui s'offraient à lui, de leur diversités, mais aussi de leur points communs qui lui permirent de réussir à apprendre presque un langage entier en moins d'une journée. Tout n'était que variables, condition, et décision. Oui, le monde n'était désormais pour lui constitué que d'un enchainement de zéro et de un sans aucune signification pour l'être humain. Mais ce monde était contrôlable lui aussi, il l'apprit que peu après, en remarquant que s'il pouvait faire certaine chose sur son propre ordinateur, peut être pouvait-il aussi le faire sur
Ses doigts effleurèrent les touches fluorescentes de son clavier d'ordinateur. Bien que son réveil indiquait déjà deux heures du matin, il repoussa l'heure à laquelle il partira se coucher. Pas de programmation ni de jeux pour ce soir. Non, il attendait patiemment qu'elle se connecte sur le plus grand réseau mondiale de discussion, appelé msn. Son cœur battait. Pourquoi ne venait-elle pas ? Qu'est-ce qui l'empêchait de pousser les portes du World Wide Web ?
Subitement, la chambre dans laquelle il se trouvait s'assombrit, ayant perdu la seule source de lumière qu'offrait l'écran lcd du jeune homme. Il fallut quelque seconde pour que ses yeux s'habitue à l'obscurité. Il se dirigea discrètement vers l'interrupteur de sa lampe, et constata qu'il n'y avait plus d'électricité. En soupirant, les paupières lourdes, il se dirigea alors vers ce lit qui le rebutait tant. Allongé en son creux, il pensa, et se demanda ce qu'elle allait penser si elle voyait son absence, et aussi la raison qui faisait qu'elle n'avait pu venir plus tôt. Peut être avait elle eu aussi à subir le manque de courant. Si tel était le cas, ne l'en aurait-elle pas avertit par un simple message texte sur son téléphone ? Il regarda l'appareil posé à côté de son lit, qui envoyait à intervalle régulier une faible lumière verte significatif de sa connexion au réseau mobile. Rien, aucune nouvelle. Peut être était-ce dû alors à ses parents, qui lui aurait interdit l'accès à tout moyen de communication, visant bien sûr à sa réintégration avec le monde social, univers tellement différent de celui dans lequel elle vivait. Elle le lui avait dit. Elle ne parlait plus, ne sortait plus que pour aller en cours, et parfois même n'y allait plus. Les repas qu'elle prenait était maigre et ne représentaient que le stricte nécessaire, si ce n'était moins. Elle était fatiguée du monde qui l'entourait, et rêvait de pouvoir un jour le contrôler, et à sa façon, le rendre meilleur. Ses gens, qui la persécute, ces personnalités se croyant au dessus du monde, qui la blesse, et l'ont contraint à son enfermement psychologique serait les premiers à ne plus être. Bien sûr ne les haïssait-elle pas au point de vouloir les tuer. Elle souhait simplement qu'ils n'eurent jamais existé, ou bien les rendre différent, les reprogrammer et corriger les bugs de ses êtres inexplicablement blessant.
Il attendit, en pensant doucereusement à cette jeune fille aux longs cheveux noirs, il patienta, se demanda quand trouverait-t-il le sommeil.
Dehors, la nuit était fraiche, mais pas un seul nuage ne barrait l'accès aux étoiles nombreuses en ce soir de décembre. Le vent fit légèrement trembler ses volets clos, laissant entrer un léger courant d'air, tandis que lentement ses sens se mettaient en veille.
L'écran de son téléphone encore allumé s'éclaira. Un nom apparu, pour ensuite repartir, ne laissant comme image que l'arrière plan de l'appareil, représentant un personnage armé. Il avait un appel manqué.
Il s'éveilla avec difficulté ce matin. Il avait déjà dix minutes de retard. Il se dégagea alors de ses couvertures, se toiletta et partie dans la chambre de sa grand mère chez qui il vivait depuis déjà quatre ans. Les volets étaient toujours fermés, comme il les avait positionné la veille au soir, et la personne agé était blottit dans ses draps comme un nouveau née, et semblait dormir d'un état presque comateux. Il déposa un baiser sur son front, et ferma discrétement la porte, lui arranchant tout de même un maigre gémissement. Il respira à pleins poumons en avalant un sanglot. Puis il remonta dans sa chambre et prit son téléphone. Il n'avait plus de batterie. Alors il le brancha, et partie pour le collège.
Il faisait froid et la route semblait couverte d'une fine couche de glace laissant se reflêter la lumière jaunâtre des lampadaires. Il sorti son vélo de l'entré de la maison, l'enfourcha, et parti à vive allure vers le monde scolaire. Le paysage sinistre de la ville obscur de dessinait rapidement pour ensuite disparaître après chaque tournant, le monde semblait marcher et se diriger vers un même point fixe que pourtant leurs yeux trop faibles ne pouvaient distinguer. Lui savait se qu'il faisait. Lui se comprenait. Il allait en cours. Il partait rejoindre le réel, à califourchon sur un vtt grinçant. Il traversa les rues sombres, alla en travers des intersections glissante, dérapa légèrement après chaque birfucation, pour arriver finalement en face de la grille de son établissement, devant laquelle il descendi de son vélo. Il s'appliqua alors à le faire avancer jusqu'au hangar où il l'attacha soigneusement afin qu'on ne puisse le lui voler. Il en sorti alors, et là, il reçu un cailloux sur le front. Il ne le senti à peine. Cependant, son regard se retourna vers le lieu d'emission du projectiles, et lança un regard haineux aux deux garçons qui le regardaint en ricanan. Ne voyaient-ils pas qu'il pleurait ? Ne comprenaient-ils pas qu'il en avait assez ? "Un jour, se dit-il, je les tuerais". Et ce sentiment en tête, il replaça lourdement son sac sur ses épaules, et se dirigea vers sa salle de cours.
Il s'installa à sa table, et commença à regarder d'un air absent le cours de mathématiques qui se déroulaient devant ses yeux. Il pensait encore à Johanna. Cette fille, qu'il aurait dû contacter la veille mais qui ne s'était pas présentée au rendez vous fixé. Ca tête était lourde, ses oreilles bourdonnaient et il peinait à garder les yeux ouverts. Qu'avait-il pu arriver à celle que secrètement il aimait ?
L'heure continua à passer, ainsi, sans qu'il ne fut capable de prendre en note le moindre mot. Lorsque la sonnerie se fit entendre, le professeur lui demanda de rester. Il attendit que tous les élèves furent sortis pour lui demander
"Y a-t-il quelque chose qui te préoccupe ?"
Il semblait réellement inquiêt, et son visage trahissait l'impatience qu'il avait eus à ne pas pouvoir lui poser cette question durant l'heure entière.
"Non, non, ça va, répondit Mathias"
Le jeune professeur soupira.
"Tu comprends, je reste un peu sur mes gardes depuis ce qu'il s'est passé hier. Tu connais le petit Ethan ?"
Bien sur qu'il le connaissait, tout du moins de vue. En plus de l'histoire de la veille, il avait pu le remarquer de nombreuse fois par son caractère marginale, lorsqu'il le croisait en pleine lecture assis dans un couloir isolé, ou en longues songeries adossé à un mur.
Le professeur lui permit alors de prendre congé.
Il se dirigea vers la porte de salle de cours en se demandant pour quelle raison l'homme avait pu lui demander s'il connaissait le jeune adolescent. Se ressemblaient-ils ? Il se jura alors de lui parler lorsque l'occasion se présenterais.
Les cours continuèrent, comme une matinée entièrement normale. Vint alors l'heure de rentrer chez lui. Lorsqu'il arriva devant la porte, il fut tout d'abord étonné de constater qu'il n'entendait pas le son de la télévision que sa grand mère mettait d'ordinaire trop forte. Il poussa la porte, et entra sans l'appeler, sachant pertinamant qu'elle ne lui répondrait pas. Il jeta un coup d'oeil dans le salon, pour constater avec inquiètude qu'elle n'y était pas. Alors il gravit les escaliers et poussa la porte de sa chambre. Elle était là, allongée, dans la même position qu'avant son départ. Il enleva ses couvertures, et toucha son visage. Il était froid. Son corps commença à battre la chamade et il constata que celui de la personne agée ne battait plus. Il s'allongea alors à ses cotés, et la prit dans ses bras, en pleurant doucement. Il savait. Il savait que cela arriverait un jour ou l'autre. Mais pas si tôt. Son état n'avait pas bougé depuis si longtemps, et le médecin avait certifié qu'elle n'avait pas besoin d'être hospitalisée. Comment cela avait-il pu arriver si vite ? Il ferma les yeux, souffla, et se leva. Il se dirigea vers le téléphone, et annonca au médecin traitant qu'il venait de perdre sa grand mère. Il lui dit alors de rester où il était, qu'il allait s'occuper de tout. Il avait l'air géné, un peu hébété. Dix minutes plus tard, il fut présent, ainsi que deux ambulanciers. Il portèrent le corps sans vie de la personne agée, et le glissèrent dans un long sac sombre. Mathias regardait avec tristesse la personne sur laquelle il a tant veillé partir vers un monde où il ne pourrait la rejoindre. Il venait de perdre le dernier membre de sa famille.
A cette pensé, ses jambes fléchirent, et il sombra en larme, à genoux sur le carrelage froid du corridor. Il posa ses mains sur ses yeux, comme pour retenir ses larmes qui jaillissaient sans aucun contrôle. Les trois hommes le regardaient. Pourquoi fallait-il qu'il pleure ? Le médecin s'approcha de lui et tenta de glisser sa main autour de son coup. Il le rejeta d'un geste violent, et parti en courant de la maison désormais maudite. Il courra à travers les rues, continua sur les ponts, les trottoires, les pavés. Et pendant ce temps là, la ville de châlons, elle, continuait sa paisible vie. Les gens allaient et venaient, toujours à la même allure, d'un pas si certain. Ils avançaient, tous, vers un même point, un même objectif. Sans courir, sans ralentir, respirant toujours le même air, aspirant toujours au même désir. Alors que lui désorienté, courrait, les larmes dans les yeux, sans connaitre le lieu où il se rendait, sans savoir pourquoi, ni même chercher à comprendre. Il partait, il s'égarait, dans ce monde trop réel, trop égoiste, qui ne semblait remarquer son profond désarroi.
Cauchemardesque [début de roman Oo] |
18/23 |
01/11/2008 à 22:52 |
Chapitre Second
Ses yeux se tournèrent vers le monde qu'elle quittait. Les larmes coulèrent sur ses joues tandis qu'elle repensait aux jours passés.
"Vengeance" Son esprit ne disait plus que "vengeance"
Son compagnon lui tendit la main, et la rechauffa de ses ailes rougeâtre. Son doigt faible et fatigué d'avoir trop souffert designa ce nouveau monde, vide de toute haine. Son visage se teinta alors d'emerveillement devant la beauté du renouveau. Devant s'offrait un paysage irréel, tel un tableau depuis de longues années étudiés, puis amélioré, pour demeurer sur un parfait arrêt sur image. Une longue rivière semblait venir du ciel pour arriver à leurs pieds, les hautes montagnes dominaient la vallée telles des déesses ayant pris possesion de leur droit, la neige parsemant leurs hauts pics faisaient office de chapeaux, les protégeant du soleil, père de la chaleur sur terre. Le vent souffla légèrement faisant écarter les branches des denses épineux, comme si mère nature elle même leur tendait les bras pour les accueillir au sein de leur nouvelle vie.
Bien au delà des arbres, plus loin que les montagnes, à des siècles de la rivière, semblait émaner un chant. Une longue note plaintive et douce faisant légèrement vibrer la peau des deux êtres ailés.
La jeune fille s'assit sur la douce terre, et tout en regardant le ciel, elle répondit en chantant de sa plus belle voix les premières strophes de la légende de Jyane:
"La nuit était tombée, et dans la grande nature
Les pleures d'une femme, brisaient le doux silence
Le froid était mordant, elle tenait une enfance.
La vaste demeure que juste elle avait fuit
N'avait laissé pour elle, qu'un fin édredon.
Et l'enfant enveloppé, y était bien bon.
Mais que deviendra-t-il d'elle, une ancienne bonne ?
Que pouvait sa maîtresse, espérer de sa personne
Si fragile et si douce, dans ce mortel froid délaissée ?
L'enfant né que peu avant, en était soucis.
En son dos, les deux longs tissus couleurs du sang
Religieusement le rendait fils de Satan.
Le déshonneur accablait, tremblant la maisonnée.
Et le maître, certes énervé, sa femme alla tuer.
C'est le chérubin en main qu'elle fuit, pour le sauver .
Malgré sa chaleur, l'enfant était impuissant.
Et dans ce froid naissant, la mort le guettait.
Telle un rapace attendant son meilleur instant"
Elle laissa s'échapper ses mots, sans comprendre réellement ce qu'il lui arrivait. Elle s'agenouilla, en demandant pourquoi son chant n'avait plus d'effet, au son de sa voix, rien ne vibrait, rien ne frémissait. Elle se tourna vers Camrène, qui venait de poser sa main sur son épaule.
Elle s'éveilla en sursaut, et regarda d'un air béat ce qui l'entourait. Elle se trouvait dans une couche, parfaitement à l'abris dans la cabane de bois où elle s'était couchée la veille. Elle soupira en pensant à ce rêve. Ce rêve relatant exactement leur arrivé dans ce monde étrange où l'inspiration se retrouvait comme absorbée par une quelconque force invisible par l'oeil humain. Elle se leva doucement, en prenant garde de ne réveiller personne, puis sous la lumière ardente du jour, ses ailes rouges sang jusqu'alors recroquevillées sur son faible corps se déployèrent et l'entrainèrent vers le ciel d'un bleu profond. De là, une vue magnifique s'offrait à elle. Un paysage qu'elle avait appris à regarder, à aimer, et à comprendre. Déjà quatre longues années. Quatre longues années passées à se demander si un jour le retour serait possible. Les grands sages ont avoué ne pas savoir, qu'eux aussi ne parvenaient pas à comprendre ce qui les avaient obligé à fuir de leur propre monde. Loréna persistait à ce dire qu'il ne s'agissait que d'un mauvais coup des hommes, qui dans leur grande jalousie et leur paranoia légendaire s'était antiché de la folle idée de se débarrasser de leur semblable ailés. Elle repensa au visage du petit Etienne, seul, délaissé de ses parents. Elle revit défilés les images de la catastrophes et de l'attaque ayant amené le petit à disparaître, et ne jamais revenir.
Ses yeux d'une rouge intense se mirent à larmoyer tandis qu'elle attendait au milieu des nuages, la venu de son ange.
Camrène avait entendu son triste appel. Ses ailes s'entremélèrent aux siennes tandis que leur lèvre se joignèrent pour un long baiser passioné. Le temps durait depuis toujours, l'entrainant dans les tristesses de l'existance, sans savoir si un jour elle pourrait retrouver son chant, chant qui la berçait, mais chant qui l'oubliait. Depuis son arrivé en se monde, il l'avait quitté, comme restant derrière la porte qui l'y avait mené. Peu à peu, elle se sentait périr, comme si la musique elle même était, en plus de sa raison de vivre, son moyen de vivre. Et les contemplations de la vie allentour, l'écoute des bruits de la nuit et des mélodies de la nature ne parvenaient pas à faire renaître la flamme de l'inspiration depuis trop longtemps éteinte.
Ses lèvres se décolèrent de celles de son bien aimé. Voulait-elle voler plus haut ?
Chapitre 3
Le monde révolu. Chaque possibilités, chaque envie et désir semblait se fondre dans un bonheur immatériel résidant dans l'amour d'être aimé. Les pensés de Mathias dérivaient au fûr et à mesure qu'il remarquait sa solitude dans le monde réel. Pourtant, le monde lui offrait bien plus. Oui, dans le virtuel, il vivait, et se sentait aimé. Il ferma les yeux en se demandant pourquoi tout ne pouvait pas devenir plus simple.
Une voiture se fit entendre et s'arrêta près de lui. Un homme dans un habit de policier demanda à Mathias de bien vouloir le suivre, le visage marqué de pitié. Le jeune garçon peina à se lever, et suivit d'un pas lourd l'homme qui lui ouvrit la portière arrière droite de sa voiture de fonction. Le policier ne pipa mot, sachant pertinemment que Mathias ne demandait que le silence, seul le bruit du moteur et des roues frottant le goudron mouillé se faisait entendre en cette pénible journée de décembre.
Ils s'arrêtèrent devant l'hôpital de la ville, et descendirent de la voiture. Une jeune femme en blouse s'avança et prit doucement Mathias par le bras, en lui murmurant « viens » d'une voix étouffées. Il entrèrent dans le froid bâtiment, et se dirigèrent vers une petite salle où l'aide soignante pris une serviette et aida Mathias à se sécher.
« Tu vas aller t'assoir ici, lui dit-elle en lui montrant une salle d'attente à l'autre bout du couloir, un médecin viendra te parler.
- Je n'ai pas besoin de médecin, rétorqua Mathias étonné.
- Il faut nous laisser faire ce que l'on peut pour t'aider, répondit-elle en le fixant, parfois il est difficile de savoir de quoi on a réellement besoin ou non. »
Mathias comprit immédiatement que le sujet était clôt, qu'elle pouvait avoir raison et qu'il manquait de force pour résister à une quelconque demande. Il se dirigea donc au bout du couloir, et patienta, la tête assis sur une chaise et la tête contre un mur, que le médecin termine avec son patient précédant.
L'attente ne fut pas bien longue, et l'ouverture brusque de la porte le fit sursauter.
« Tu reviendra me voir la semaine prochaine, dit-une voix qu'il ne pouvait identifier. »
Il vit alors le médecin sortir de son cabinet, une homme grand et chauve, suivit de près par un garçon dont le visage ne revint pas directement à son esprit.
« Ethan, se dit-il, c'est Ethan. »
Que pouvait-il bien faire ici ? Il se remémora alors les évènements de la veille qui avaient eu lieu dans son établissement scolaire, et en vint à la conclusion qu'il voyait lui aussi le même psychiatre.
« Tu peux entrer, l'invita le grand homme chauve. »
Il lui maintint la porte ouverte tout en lui faisant signe de pénétrer dans la pièce, dans pour aucun ne montrer aucune indication d'impatience. La pièce dans laquelle Mathias arriva tout aussi blanche que la précédente contrasté étonnamment avec le métier de psychiatre que l'homme exerçait. Le bureau semblait impersonnel, comme si cet environnement ne pouvait lui appartenir.
Un fauteuil se trouvait au centre de la pièce, sur lequel le médecin l'autorisa à s'asseoir.
« Donc tu es Mathias, commença-t-il. »
Mathias hocha légèrement la tête, les pensés focalisées sur autre chose.
« Je m'appelle M. Juran, et je suis psychiatre... d'ordinaire dans un autre bureau que celui-ci ».
Mathias retourna son regard en acquiesçant du bout des lèvres, se demandant pour quelle raison il était en ce lieu. Il posa alors sa question au grand homme chauve. Il s'approcha alors de Mathias, pour lui donner un signe de confiance.
« Tu es venu simplement pour que je te dise que certaines personnes seront toujours présentes pour tenter de t'aider. »
Mathias très peu dupe, se leva en disant qu'il n'avait besoin d'aucune aide, et se dirigea vers la porte. A ce moment là, celle-ci s'ouvrit violement en laissant entrer une femme en larme qui s'avança directement vers le médecin.
« M. Juran, cria-t-elle. »
Ses pieds trébuchèrent sur le bureau du psychiatre et Mathias l'aida à ce relever. Cependant elle ne le vit même pas.
« Vous êtes le seul... murmura-t-elle au médecin. Le seul à me comprendre... Je veux ma fille, hurla-t-elle. »
Mathias quelque peu perturbé commença alors à partir lorsque la femme cria
« Mon mari ne s'en souviens plus, même mon mari l'a oubliée! »
Elle s'écroula à nouveau au sol, cette fois sans trébucher. Mathias sorti alors du cabinet. Il trouva l'évènement bien étrange.
« Elle doit être folle, se dit-il »
Devant lui se trouvait une autre personne. Une femme, grande, la trentaine, les cheveux en arrières et des lunettes carrées lui donnant une allure sévère.
« Tu es Mathias, demanda-t-elle ? »
Encore une fois de plus, il dû répondre à cette question qu'il jugeait trop répétitive.
« Bien, continua-elle, je suis assistante sociale et on m'a chargé de te trouver une famille d'accueil en attendant que les choses se mettent en place. »
« Une famille d'accueil » Cette expression lui restait en tête. « que les choses se mettent en place » Etait-il une chose ? Et cette famille, qui serait-elle ? Non, hurla-t-il intérieurement. Non, cela était impossible. Son autonomie, que faire de son autonomie ? Ce qu'il est depuis toujours, ses habitudes, son mode de vie, qu'allaient-ils devenir ? Son regard se perdait dans le néant tandis qu'il avait l'impression d'être un sac qu'on ne savait où poser, mais un sac doté d'intelligence, trop faible pour décider, mais qui ne recherchait qu'un lieu précis dans lequel vivre. Il ne pouvait pas, c'était totalement impossible. Il retournerait vivre seul, comme il l'a toujours fait dans le petit appartement de sa grand mère. Il viverait en s'achetant de quoi manger, de quoi boire, en ayant de quoi payer ses factures mais serait seul, sans contraintes extèrieures.
Il ressentait déjà le regard moqueur de ses tuteurs, l'esprits mauvais d'autres adolescents de son âges qui prendraient un malin plaisirs à le voir et à le faire souffrire. Et ses loisirs, qu'allaient-ils devenir ? Une mère normale ne l'autoriserait pas à bénéficier d'un ordinateur à longueur de journée, pourtant n'était-ce pas la seule chose dont il avait réellement besoin ?
Il souhaitait crier et partir en courant. Il ne souhaitait que fuir se monde si grand. Mais un sac, aussi intelligent soit-il ne possède aucuns droits. Aussi devait-il se plier à ce que la société nommée « la légalité ».
Une famille dont le nom lui était inconnu avait accepté de le garder pour une semaine. Cela voulait bien sur dire qu'il devrait à nouveau changer de logis juste après. Cependant il fut vaguement heureux de constater qu'il n'y avait aucune personne de son âge puisque l'ainé était de cinq ans son cadet.
/*Note: J'avance plus du tout !!! C'est horrible, tout bonnement affreux !!! J'ai plus de muse -__- Help en plus mon ordinateur me souligne tous les mots suis-je si mauvais en orthographe ? ... Il l'a pas souligné celui-là... Est-ce un signe ? Je crois que je suis assis sur ma muse. Ca pourrait expliquer ses difficultés à s'exprimer. Mais quand j'y pense, c'est frustrant de toujours se dire "Un jour j'écrirais ce satané livre" ou bien "un jour on fera les meilleurs musiques" ou encore "Je veux révolutionner le monde de la psychiatrie" et s'apercevoir qu'on est là, assis devant un ordinateur (certes symphatique "fayot !") mais surtout sans rien écrire de plus idiot qu'un enchainement de phrase bidonne totalement sorti du contexte de l'histoire abordée. Cependant je me demandais si parfois il n'étais pas intéressant pour moi d'écrire un chtit pneu ma perception de l'histoire. Comme ça quand je serais vieux et gâteux je dirais "hoooooo... Mais qui a bien pu écrire de pareilles conneries ?" >
Cauchemardesque [début de roman Oo] |
19/23 |
02/11/2008 à 18:51 |
J'ai pas tout lu, mais un certain nombre de fautes d'orthographe, et la manière dont tu construis tes phrases, m'ont fait grimacer. En revanche, le récit a l'air pas mal.
Cauchemardesque [début de roman Oo] |
20/23 |
05/11/2008 à 20:35 |
Bravo c'est pas mal du tout ^^ Si on oublie les fautes d'orthographes et la syntaxe de certaines phrases comme l'a dit Eris_
Pour ma part j'ai écrit un résumé de 3 bouquins déjà mais je manque de temps pour les rédiger mais si je commence (enfin j'ai commencé mais bon j'ai que 4 pages alors...) je posterai sur SE t'as eu une bonne idée
Sinon je suis plus dans la poésie en écriture, après je ne lis pas du tout de poésie mais bon XD c'est tellement plus facile à écrire ;)
Je te souhaite de retrouver ta muse parce que c'est un très bon début, donne moi le titre du bouquin je vais le pré-commander de suite
(enfin je pense que c'est cauchemardesque XD mais j'y pensais plus quand j'ai écrit)