Cauchemardesque [début de roman Oo]

Quel âge avez-vous ?

Moins de 18 ans

18 ans ou plus

le perroquet Cauchemardesque [début de roman Oo] 23 13/06/08 à 18:17





Chapitre Premier:
Timeo

Il s'assit lentement et rangea délicatement la boite en dessous de son matelas. Ses mains tremblaient et il haletait en faisant ce qui était maintenant devenu son rituel du soir. Il se retourna brusquement, pour constater que ce qui lui avait fait peur n'était qu'une veste posait sur le porte manteau cloué à sa porte. Cependant, la lune éclairant faiblement sa chambre à travers les volets qui n'étaient comme à leur habitude qu'à demi clos avait rendu ce vêtement bien plus terrifiant que ce qu'il ne parassait à la lumière. Le monstre de tissu avait rendu blême le jeune pré-adolescent qui ne supportait plus lui-même ses propres frayeurs nocturne, qui l'empêchait de plus en plus fréquemment de parvenir à trouver un sommeil tranquille. Il s'assit alors sur ses couvertures, et sachant la dangereuse boite métallique maintenant en sécurité, il pu enfin se reposer. Il était déjà plus de quatre heure du matin.
Sureté, détente, calme, tant de mots qu'il ne connaissait pas, tant d'idée qui restaient inaccessible à son esprit tourmenté. Des nuits passées à ne plus dormir, des sursauts continuels, des peurs constantes. Avoir la paix était pour lui un bonheur impossible à atteindre, et ses terreurs peu à peu le dévoraient et le détruisaient. Peut être pensait-il un jour se reposer malgré ses idées qu'il maintenait enfermé dans cette boite effrayante de nuit et brillant de mille feux à la lumière du jour.
Son corps était crispé, malgré le sommeil. Son visage était tendu, contrastant spéctaculairement avec ses deux yeux qui étaient maintenant clos. Il tenait en sa main un dessin, un simple dessin, fruit de son immagination et de ses r^eves oubliés. Ce dessin représentait un visage souriant, les yeux quoique légèrement trop bas semblaient briller d'une lueur de bonheur, les joues où l'on pouvait malgrè l'obscurité deviner les couleurs étaient légèrement rosées, et possédaient de petites fossettes faisant aussi apparaitre de fines rides au coin des yeux du personnage. L'amour dont semblait doté ce personnage était inégalable, et malgrè la rudesse et la laideur des traits de crayons, ce dessin apportait un espoir à quiconque dégnait le regarder.
Il n'aurait pu le laisser tomber. Non, cela lui était impossible. Il deviendrait alors à la merci de ce monde sans pitié régit par la haine et la jalousie, par l'envie et le désepoir, par la peur et par les craintes. Il ne comprenait pas ce monde. Il ne l'aimait pas. Il passait donc la majeur partie de son à tenter de l'oublier, de l'ignorer. Mais lorsqu'il revenait, il le frappait bien plus fort, plus violement, en tentant de pénétrer douloureusement à travers les maigres parois de la bulle qu'il s'était battit. Le touchant, le détruisant, lui faisant voir qu'il ne pouver ignorer l'enveloppe charnelle qui le faisait tant souffrir. Un contact, et il disparait. Un contact, et son utopie se brise. Un contact, et le réel le reprend d'assaut.
Le réel peut être parfois bien ignoble, comme celui de son réveil indiquant maintenant sept heures du matin, une heure arrivait trop vite, obligeant le pauvre garçon à se lever après la courte nuit qu'il venait de passer.
La musique que le radio réveil avec lecteur cd jouait été l'une de ses préférées. Quoi de meilleur que de se lever sur le son de Cloud Nine interprétée par le fameux groupe de musique gothique Evanescence ? Entendre une voix aux tons radieux exprimer les craintes et l'oppression que chaque jour lui font subir le collège, se laisser emporter par un rythme tantôt brutal tantôt doux le laissant entrer dans une evanescence de teinte et de couleurs que seul son esprit imaginatif lui permet de voir. A la fin du morceau, se terminant par un long cris parfaitement contrôlé par la merveilleuse chanteuse, il commença à sortir de ses couvertures. Il était fatigué. Une demi heure de plus à rester dans son lit n'aurait pas été de trop. Cependant, malgré le mal être que cela lui donnait, l'école qui ne l'attendait pas était une obligation à laquelle il n'avait ni le courage ni le pouvoir de s'opposer. Il se leva, et se dirigea de ses maigres jambes vers ce qu'il reconnaissait comme sa porte. Une peur le prit. Que pouvait-il y avoir derrière ? Son esprit commença alors à imaginer les différentes horreurs pouvant être présentes derrière la lourde porte de chêne, monstre sanguinolent ou fantômes assoiffés de vie. Il respira profondément, et empli de cette aire pollué qu'il imaginé pure ses deux poumons fatigués. Sa main droite désormais posée sur la poignée commença à se tourner, puis son bras s'étira et son corps s'avança afin que la porte puisse s'ouvrire entièrement. Rien derrière. Ce fut un soulagement. Il se déplaça alors vers la salle de bain, et décidant d'ignorer sa peur, ouvrit brutalement la porte et entra dans la cabine douche afin de se laver, comme il avait l'habitude de faire chaque matin.
Ses parents dormaient encore, comme toujours lorsqu'il se levait. Ils dormaient encore lorsqu'il prit le chemin du collège, sans n'avoir pu parler à qui que ce soit. Il avança donc sur la route, d'un pas qu'il voulait trainant, vers l'établissement qu'il détestait tant. Lorsqu'il fut à porté de vue, il s'arrêta, et attendit. Il attendit ainsi, seul, durant de longues minutes. Il n'entrera pas avant la sonnerie. Il l'avait décidé. C'était comme cela, et rien ne pouvait jamais y changer. Il avait ses raisons, et la première était qu'il souhaitait tout savoir. Il voulait, que toutes actions qu'il faisait soient classés et daté, pour que si un jour on le lui demandait, il puisse dire ce qu'il fallait. Il ne devait pas passer la grille avant la sonnerie. Car si par malheur il passait exactement au moment où la cloche sonnait, alors, s'en était fait de lui. Le moment vint alors où il pu entrer dans la cour, et il voyait tous les autres élèves présents, qui lui donnait le tournis à rigoler, à courir et à parler tout le temps. Il était fatigué. Il serra ses bras contre son ventre afin de se réconforter, comme si il cherchait à s'enlacer lui-même, puis se dirigea vers sa salle de cours, salle de tous les ennuis.
Le professeur de Maths les fit entrer, et voyant qu'il n'avançait pas suffisement rapidement, il lui demanda "d'arrêter de trainer la patte". Il soupira, puis accéléra le pas, pour tout de même entrer en dernier dans la petite pièce.
Il s'assit à sa place, et l'enseignant commença son cours. Ses paupières étaient lourde, terriblement lourdes. Et son cou lui faisait si mal, si mal. La vision du professeur de maths semblait devenir de plus en plus flou, au fûr et à mesure que le cours avançait. Les choses écrites au tableau n'étaient plus lisible par ses yeux fatigués, et il était impossible pour lui d'entendre l'enseignant.
"Ethan, tu dors, demanda le professeur en colère ?"
Il ne répondait pas, il ne l'entendait même pas.
"Ethan, tu m'écoutes ! hurla alors celui-ci."
Il réagit alors, et sursauta si violement que toute la classe se mit à glousser du malheur du pauvre garçon.
"Tu viendra me voir à la fin de l'heure, conclua-t-il."
Une brusque envi de fuir le prit, l'envi de quitter la salle et de partir en courant, et d'abandonner lachement les problèmes qu'il risquait d'avoir. Il savait que s'il partait, ses soucis s'amplifiront amplement. Tant pis se dit-il. Il se leva, et quitta la salle sous le regard ébahis du professeur qui ne comprenait pas. Alors il commença à courir, afin de s'éloigner le plus loin possible de ce lieu maudit avant que l'enseignant ne réagisse. Jamais il ne se serait cru capable d'une pareil chose. Il reconnaissait que son erreur était monumentale, mais il ne regrettait pas. Il avait besoin d'air frais. Il arriva alors dans la court de son collège et commença à escalader la grille. Une fois qu'il fut arrivé en haut, il sentit une main l'agripper. Il hurla, se débattit, la peur au ventre et le cœur battant à tout rompre. Il tomba sur le sol dur de la court et continua à donner des coups en ne voyant qui il frappait, en ne sachant pourquoi il le faisait. Deux solides mains le plaquèrent au sol, alors il arr^eta. Il n'avait plus aucune force, et sentait son corps se liquéfier. Il ferma les yeux, et attendit. On le transporta alors à travers tout le collège. Il les entendis appeler les urgences, il les entendit dire qu'ils ne comprenaient pas. Il restait là, sans voir, sans force, mais sachant délibérément qu'il était dément. Quelques minutes plus tard, il entendit la syrène significative du SAMU, suivit d'un bruit de moteur. La syrène criante s'arr^eta. Deux portières f^ur fermaient brutalement tandis qu'une porte grinçante s'ouvrit à l'arrière du véhicule. Deux hommes en blanc en sortir en tenant ce qui semblait ^etre un brancard. Ils prirent solidement le jeune adolescent perturbé et le déposèrent par dessus, pour l'amener ensuite dans la camionette blanche. Un homme resta dehors et discuta quelques secondes avec le principale du collège, puis rejoint les autres médecins. Alors le véhicule démarra, et emmena le jeune garçon qui avait maintenant ouvert les yeux. Il ne disait rien. Les efforts que cela demandait étaient bien trop intense, et il n'avait pas envie de s'en donner la peine. A quoi bon. Que faisait-il ici ? Simplement parce qu'il avait voulu s'offrir quelques minutes de libertés ? Il respirait, plus ou moins fortement. Des voix lui parler, mais il ne les écoutait pas. Il cligna des yeux et tourna la t^ete du c^oté opposé à celui où se trouvait le médecin. Si on lui avait offert d'arr^eter le temps, il l'aurait fait immédiatement. Il souhaitait une pause dans cette cha^ine inninterrompu et bien trop rapide de seconde qui défilaient sans préter attention à ceux qui réclamaient un peu de temps. Alors il décida de fermer les yeux, à nouveau, pour qu'on le laisse. Il s'endormit.
Lorsqu'il se réveilla, il fut étonner de constater que tout était blanc. Il regarda autour de lui, et redressa sa t^ete difficilement. Ses muscles étaient engourdis, son crane était lourde et son sang battait dans ses tempes. Il dinstingua alors les contours flou d'un visage, qui semblait le regarder.Il attendit quelque seconde, et lorsque sa vue fut enfin stabilisée, il s'aperçu qu'il ne s'agissait que d'un médecin. La personne en blouse blanche lui sourit de ses dents jaunis par la cigarette.
"Tu vas mieux ? Lui demanda-t-il ?"
Ethan le regarda quelques instant. Il ne semblait pas comprendre la question que lui avait posé le docteur.
"Où je suis ? s'inquiéta-t-il.
- Tu es entre de bonnes mains, rassure-toi."
Le médecin prit alors un air sérieux, se leva et s'approcha de lui.
"As tu mal quelque part ?"
Affolé à l'idée que l'on allait le toucher, Ethan se redressa, et répondit au médecin d'un signe de tête négatif. Le médecin s'apprêter à lui poser l'ausculter avec un stéthoscope, mais voyant l'air affolé qu'affichait l'enfant, il s'abstint. Il le ferait plus tard. L'attitude de l'adolescent annonçait le besoin d'effectuer certain tests, notamment cardiaque, mais aussi le besoin de réaliser un scanner afin de vérifier la présence d'éventuelles anomalies. En attendant, il lui poserait certaine question ciblées.
« J'aurais besoin, de connaître certaine chose sur toi. Ca te dérangerait que je te les demande ? »
Ethan dévisagea à nouveau l'homme, pour lui signaler qu'il ne répondrait pas s'il jugeait les questions trop importantes. Il lui fit signe de commencer.
« Bien, je suis heureux que tu veuilles bien m'écouter. Tout d'abord, scolairement, ça se passe bien ? »
Il hocha la tête positivement, il savait très bien qu'en ce qui concernait ses résultats scolaires, il n'avait aucun réel problème.
« D'accord, et tu ne rencontre aucun problème avec certains élèves, tu n'es pas violenté ? »
Et sa tête lui indiqua que non.
« Ok... Et... Tes parents, cela se passe bien ? »
Le médecin semblait de plus en plus perturbé par cette facon que l'enfant avait de le fixer, comme s'il ne voyait pas son visage, mais que son regard passait au travers pour regarder plus en profondeur, ou au contraire ne pas le voir du tout. Oui, l'enveloppe de son visage semblait invisible aux yeux de l'adolescent. Il soupira. Il n'aurait pu supporter le métier de psychiatre. Puis voyant que l'enfant ne répondait toujours pas, il renouvela sa demande. Ethan haussa les épaules. Signalement rien de particulièrement mauvais, ni rien d'extraordinaire. Le médecin acquiesça, en baissant les yeux.
« Bon et bien, je pense que je vais revenir dans la journée, manges un peu et repose toi bien d'ici là, tes parents ont été contactés ils devraient arriver d'ici peu.
Elle ne viendra pas. »
L'homme en blouse blanche tourna la tête vers le jeune garçon, surpris d'entendre pour la première fois cette voix qui jusqu'à maintenant évitait par tous les moyens d'émettre le moindre son.
« Ne t'inquiète pas, ils viendront, furent les seules paroles qui trouva le médecin pour lui répondre. »
Ethan se retourna dans son lit, et reparti dans ses songes, en ignorant entièrement le médecin qui maintenant quittait sa chambre. Il regardait les murs, les objets disposés tout autour de lui. Il s'imagina qu'ils volaient, qu'ils obéissaient à la force des yeux dont disposé le jeune garçon. Mathilda le faisait. Il aimait ce livre, qu'il jugeait merveilleux. Après tout, il ressemblait un peu à cette jeune fille, avec cette impression de se trouver au sein d'un monde dans lequel il n'a pas sa place. Il voulait se fondre dans les murs. Il ressentait se besoin de faire de son corps une évanescence de couleurs parfaitement disposées dans un ordre précis qu'était le vert foncé, bleu foncé, violet, rouge, violet clair, bleu clair, et vert clair. Il comptait les secondes. Les secondes qu'il passait à se réfugier dans son monde. Il lui manquait quelque chose. La musique. La boite qui était resté sous son lit. Ses muscles se relâchèrent brusquement, sa tête commença à bourdonner, et son visage devint blanc. Il lui fallait sa musique. Il en avait besoin. Il ne pouvait vivre sans. Il appuya alors sur l'interrupteur sensé appeler une infirmière ou une aide soignante. Au bout de quelques secondes interminables, un homme entra dans la chambre du garçon.
« Bonjour, qu'est-ce qui ne va pas ?
Il me faut ma boite... S'il vous plait, réussit à articuler le pauvre adolescent. »
L'infirmier dévisagea le jeune garçon en se demanda s'il s'agissait là que d'une blague, puis en se remémorant les raisons de sa présence ici, il se dit simplement que le garçon était soumis à quelques problèmes psychologique.
« Bien, veux-tu que je demande à tes parents de t'en amener ?
Elle ne viendra pas, répéta l'enfant, désespéré.
Dis moi simplement ce que tu veux, je leur téléphonerait, proposa l'infirmier.
Une boite en métal, sous mon lit, répondit-il. »
Le jeune homme répondit un bref « d'accord » puis après avoir demander s'il avait besoin d'autre chose, il sortit de la chambre, en claquant la porte derrière lui, ce qui eut comme effet de faire sursauter l'adolescent.
Patienter, encore et encore. Demeurer ainsi allonger, se contrôler sans pouvoir bouger, et respirer, gonfler ses poumons en faisant enfler sa cage thoracique, simplement pour pouvoir vivre en éliminant un maximum la crainte qui oppressait son esprit, la peur de ne pouvoir fuir.
Les secondes étaient des heures, les heures des années. Et pendant ce temps là, personne ne s'occuper réellement de savoir si oui ou non il allait bien. Si les images présentes dans sa tête pouvait s'estomper d'elles même, si d'un coup de baguette magique il pouvait tout oublier. Tout. Sa vie. Son passé. Ses amis. Son être. S'il pouvait voler, partir le plus au possible, lieu où rien d'autre que l'air ne pourrait l'atteindre, lieu de sécurité, de plénitude. Son corps recherchait vainement à se repérer. Mais il ne voyait plus, il ne sentait plus. Il était sur les genoux, et sa tête touchait maintenant le matelas. Et il alla d'un geste, se balançant d'avant en arrière dans un mouvement parfaitement régulier, se réfugier dans un monde qu'il contrôlait au mieux, malgré l'absence de la musique, et son corps se calmait, son cœur ralentissait sa folle course, et peu à peu, il oubliait.
Ce monde était noir, et ne représentait rien. Tout y était calme, il n'y avait personne. On n'entendait pas. On ne voyait pas. On ne pensait pas. Tout, tout semblait s'éloigner, au point de devenir insignifiant, voire inexistant. Ce monde n'était pas le meilleur pour lui, mais malgré tout il s'y sentait bien mieux que dans celui qu'il ne jugeait désormais plus comme le réel. Le réel, n'existait pas. Il patientait, il attendait qu'on le touche, qu'on le ramène de cette frontière entre le monde et l'imagination. Il attendait, il souhaitait plus que tout ce dernier ingrédient qu'il lui manquait pour se créer son univers, si précieux, si important à ses yeux.
Une main le tira en arrière, et il reconnu le visage de sa mère.
« Désolé, je dormais, dit-il simplement.
T'a pas à être désolé. »
Elle observa son fils avec de grands yeux semblant capable de percer l'obscurité même. Et elle lui dit pertinemment.
« Tu me cache des choses. »
Il y avait tant de choses à cacher. Des plus ou moins importantes, comme chaque personne. Mais, ses « choses » pouvait avoir parfois un impact beaucoup plus grand, et pouvait faire d'immense dégâts. Il le savait, et au fond de lui, il se sentait si faible de ne savoir faire face. Il aurait voulu crier « stop, je n'y croit plus ! », il aurait souhaité tout dire à ce visage qu'il jugeait tantôt bienveillant, tantôt un peu injuste. Pleurer ses chagrins, libérer ses craintes, il se sentait déborder comme une bouteille depuis des années à ras bord. Mais l'eau que représentait ses craintes, était désormais glace, et malgré l'énorme place qu'elle prenait, il lui était impossible de s'en débarrasser autrement qu'en déchirant ce qui l'enveloppait.
« C'est rien, je suis un peu fatigué... Le collège je pense. »
Elle lui caressa le visage, en parfaite mère en laquelle pourtant il n'avait plus cru. Pourquoi ? Était-ce une crainte ? Son doux visage était mélancolique et elle inspirait la tendresse. Elle aussi avait peur. Peur du malheur de l'être que pourtant elle chérissait. Mais l'amour au singulier est trop dur à donner à un enfant en phase de maturité.


Et les mains d'une profonde délicatesse continuait à carresser les joues de son fils, jusqu'à rencontrer une larme, une larme qui venait à l'instant de couler, une larme fraichement tombé.
« Ca faisait longtemps... Que tu ne m'avais pas caressé, murmura l'enfant. »
Elle se sentit alors idiote, et arrêta. Elle ne pouvait pas. Elle devait partir. Elle ne pouvait pas, continuer de regarder son enfant, en se disant qu'il tenait de son mari désormais si loin, elle ne pouvait pas tenter de faire revenir cet esprit perdu en prenant le corps de son propre fils. Non, il fallait qu'elle parte. Elle avait du travail.
Elle se leva alors, et fuit le regard du jeune adolescent. Juste avant de partir, elle lui donna l'objet mystérieux qu'il convoitait tant, puis lui dit au revoir. Sans émotions apparentes.
Il regarda bêtement la boite métallique qu'il tenait entre ses mains. Que venait-il au juste de se passer ? Etait-ce ce qu'il avait dit ? L'avait-il blessé ? Il serra alors l'objet contre sa poitrine, et fut secoué de frisson annonçant les sanglots. Il décida à son tour de partir, par ses propres moyens. Ses doigts cherchèrent alors les rebords de la froide boite, et tirèrent d'un même mouvement le lourd couvercle qui l'englobait. Tout s'y trouvait. Tout. Tout ce dont il avait besoin, ses souvenirs, ses découvertes, ses terreurs, mais surtout, la musique. D'ordinaire, il n'aimait pas écouter avec un casque. Non, il aimait que le son soit libre, tout comme ce qu'il adorerait être. Mais il fallait coute que coute que ses oreilles vibrent vers un monde où son esprit se retrouverait en un lieu bien plus spacieux dans lequel il serait enfin libre. Et alors chaque chose serait possible, et il pourrait laisser libre court à son imaginaire. Il déplia enfin son casque, puis déposa les deux petits haut parleurs enveloppés de tissu sur ses oreilles semblant avoir été prévues pour. Il alluma le baladeur mp3, puis, sa véritable vie pouvait commencer.
Ses mains tremblaient légèrement et son pouls s'accélérait imperceptiblement, sa tête tourna alors avec retenu vers un point invisible de l'espace que ses yeux fixaient, que ses yeux voyaient. Il ne regardait plus la chambre d'hôpital. Non, il regardait bien plus loin, sa vue portait bien au delà de tout réel, voire même de tout imaginaire. Oui, il n'était même plus dans cette salle où son corps se trouvait, car s'offrait devant lui un monde immense, malléable à volonté, façonnable à ses propres désirs. Il marchait sur une route, calmement. Et il suivait du regard une fille au teint plutôt pâle, habillé de noir dont la chevelure trop blanche marqué un étrange contraste. Elle chantait. Elle chantait du Évanescence, au rythme de la musique qu'il écoutait. Elle s'approcha de lui, lui prit la main, puis, tout en souriant les larmes au yeux, elle lui fit quitter les pieds de la terre ferme en hurlant d'une voix parfaitement juste « you belong to me ». Bien sûr, elle chantait d'autre chose. Mais il ne comprenait pas, et il n'y prêtait pas attention. Ce qui comptait était « you belong to me », signifiant qu'il lui appartenait. Il regarda à ses pieds, et voyait maintenant la route lointaine disparaître et fondre dans ce monde surréaliste pendant que la musique se faisait plus douce. Il aimait cela, ressentir les vibrations fournis par un son amplifié imaginairement dans chaque parcelles de son corps, sentir son coeur battre la pulsation régulière de cette musique, ses muscles se crisper à chaque explosion de guitare, ses yeux piquer lorsque la chanteuse chantait plus fort, hurlait ses peines, pleurait ses craintes, lui permettant ainsi de lui même se libérer sans avoir recours à la mort. Il l'aimait.
Il continua à la suivre, ainsi, dans ce monde connu que de lui, tantôt elle changeait de visage, de décors, pouvait devenir lui ou même être plusieurs, et il imaginait, sans s'arrêter, faisant fonctionner chaque parcelle de son intellect dans le but de rêver.
Il ne vit pas arriver dans sa chambre, un grand homme chauve en blouse blanche. Il ne sentit pas non plus, sa main se poser sur son épaule, et le tirer en arrière pour le faire sortir de sa torpeur. Il n'entendit pas sa bouche prononcer son nom d'un ton plutôt doux mais énergique. Il paraissait dormir, les yeux ouverts. Comme après une quelconque crise de folie, ou d'épilepsie. L'homme resta alors assit, sur le coin de ce lit, sans s'énerver, sans paniquer, lui laissant le temps de sortir par lui-même de la bulle dans laquelle il rêvait. Les minutes passèrent, longues et interminables, mais il restait ainsi, sans bouger, comme doté de la plus grande patience jamais retrouvée chez aucun être humain. L'enfant sortit alors de son monde, et contempla avec stupéfaction celui qui se trouvait à ses pieds. Tout d'abord, il fut étonné. Puis vint la peur. Qui était-il ? Pourquoi était-il là ? Que voulait-il ? Il agita les couvertures, se débattit, et sortit de son lit en courant. Il s'arrêta cependant juste devant la porte, en entendant l'homme prononçait un doux « attends ». Il posa sa main sur la poignée, et fit volte face, afin de garder en vue le chauve en blouse blanche. Celui-ci s'avançait doucement vers lui, prudemment, pour ne pas lui faire peur.
« Je suis le docteur Juran, dit-il en avançant sa main droite. »
Le jeune adolescent la prit, et la serra très doucement d'une main las et fatigué. Le médecin le remarqua, ainsi que les cernes entourant les yeux de l'enfant. Il nota aussi que l'air apeuré s'était évanoui sitôt qu'il avait dévoilé son identité, comme s'il n'avait eu peur qu'il ne soit quelqu'un d'autre. Il regarda aux travers de ses yeux humides, et fut surpris par la profondeur de son regard, donnant un air profondément sage et intelligent, mature, et de grande expérience.
« Voudrais tu que l'on s'assoit, juste pour quelques instants ? »
Bizarrement, l'homme inspirait une grande confiance à Ethan. Cependant, il lui fallait rester sur ses gardes. Il revint délicatement vers son lit, tout en ne cessant de regarder l'homme dans les yeux, en guettant chacun de ses gestes, près à bondir au moindre signe. Il n'en eut pas besoin. Le docteur s'assit à côté de lui, et lui sourit amicalement.
« Comment t'appelle-tu, commença-t-il ? »
Ethan pensa que le médecin le prenait pour un fou. Il n'avait pas besoin de donner son nom.
« Vous le savais, répondit-il simplement. »
En regardant l'homme plisser le front, Ethan savait que le médecin avait deviné ce qu'il allait répondre. Il semblait, près à tout subir, le meilleur et le pire, comme s'il avait déjà vue tellement de chose que celles-ci lui paraissaient futiles. La pression de l'enfant se relacha. Il n'avait plus peur, il n'avait rien à craindre.
« Oui c'est vrai, je le sais. Pas la peine de te demander ton âge non plus, je le connais aussi. »
Ethan regardait maintenant la bouche du médecin. Il était drôle de la voir se déformer et adopter la forme des mots qu'il prononçait. Mais ce n'était pas ce qui le marquait le plus dans sa cavité buccal. Non, ce qui l'étonné, était de voir chez un homme à l'apparence si propre un morceau de vert collait aux dents, datant surement de la veille.
« Si je te demandais pourquoi selon toi tu es ici, tu me répondrais quoi ? »
« Vous avez de la salade entre les dents, répondit-il sur un ton sérieux et parfaitement monotone, ne laissant paraître aucun signe de moquerie, seulement une remarque comme on aurait dit « tu as une trace sur la joue. » »
Le médecin se leva, pensant que l'attention de l'enfant était plus sur les dents que sur la question qu'il avait posé, et se dirigea vers la salle de bain.
« Je dirais que c'est parce que j'ai essayé de partir du collège, dit distinctement Ethan. »
L'homme pensa alors qu'il préférait lui parler sans être dans la même pièce. Il essaya:
« Es tu sur que c'est seulement pour ça, demanda-t-il ? »
« Je veux voir vos dents »
Il revint alors en souriant afin de montrer la propreté de ses dents à l'enfant.
« C'est parce que je suis tombé dans les pommes. »
L'homme acquiesça. Bien sûr cette chute pouvait être dû à de multiples raisons, la peur, le stresse, peut être la faim. Mais ce qui l'intriguait le plus, était la raison pour laquelle l'enfant avait tenté de fuir l'école, en sortant de cours, alors que selon ses professeurs, Ethan était un élève sérieux et très discret en cours. Discret, ou endormis ? A en voir l'état de l'enfant, il était très difficile pour lui de l'imaginer suivant consciencieusement un cours de Mathématiques ou de Géographie.
« Je n'aimais pas tellement le collège quand j'étais jeune tu sais ? »
Sachant où l'homme voulait en venir, il répondit en haussant les épaules.
« Tu as des amis ?
Oui.
Beaucoup ?
Non.
T'en as des bons alors ?
Peut être. »
Ce n'était que des brides de réponses, sans réel intérêt. Ethan voulait qu'il pose les bonnes questions. Il voulait que le médecin trouve directement ses véritables maux, sans tourner autour du pot. Il lui tourna alors le dos, signifiant qu'il ne souhaitait plus lui parler.
« Pourrais tu m'expliquer ce que tu faisais, quand je suis arrivé ?
- Je dormais.
Tu avais les yeux ouverts, remarqua-t-il.
Je dormais les yeux ouverts. »
Le médecin ne savais trop que répondre.
« Pourtant, tu semblais concentré. Et tu ne te réveillais pas lorsque je t'appelais.
-C'est dur de rêver, dit-il d'un air détaché.
-Surtout avec de la musique.
-Non, surtout sans musique, corrigea l'enfant.
-De quoi as tu rêvé ? »
Sa question commençait à se rapprocher de ce que Ethan souhaitait entendre.
« J'ai rêvé que je volais.
-Tu aimerais voler ?
-Je vole, chaque fois que je pars.
-Où pars tu, s'interressa l'homme ?
-Le plus loin possible.
-Tu aimes ça, demanda-t-il ?
-Je sais pas, répondit Ethan en grimaçant légèrement.
Il se sentait bizarrement encore plus en confiance avec le médecin. Les questions qu'il posait était désormais celles auxquelles il lui plaisait de répondre, bien que ce ne soit pas pour lui le plus important.
« Comment tu fais ?
-Faire quoi, demanda le jeune adolescent ayant légèrement perdu le fil de la conversation.
-Partir ?
-Pourquoi ?
-J'aimerais partir moi aussi parfois.
-Il vous suffit d'ouvrir la porte, renseigna Ethan.
-Je serais toujours là.
-Non, vous serez ailleurs.
-Je veux voler, précisa le médecin.
-Bah alors sautez, proposa-t-il.
-Je ne veux pas tomber. »
Ethan attendit quelques instant, avant de dire:
« Écoutez la musique.
-Quelles musiques aimes tu ?
-Celles que j'écoute.
-Qu'est-ce que tu écoute ?
-Ce que j'aime.
-Quelle est la musique qui t'aide à voler le plus haut, se corrigea l'homme chauve ?
-... Celle qui m'emmène le plus haut ? Je ne sais pas si je peux réellement partir plus avec une certaine musique. Mais celle qui me permet le plus d'oublier est Before The Damn.
-Que veux tu oublier ?
-Je veux m'oublier... Ça vous est jamais arrivé de vous sentir si faible que la moindre petite chose pourrait vous anéantir, comme si vous n'aviez jamais existé, comme si vous n'étiez qu'un simple objet sans valeur ?
-Si, parfois.
-Et ben je veux oublier mes peurs.
-De quoi as tu peur ?
-De tout ce que je vois, répondit-il en faisant un grand signe de ses bras englobant la salle entière. »
Jamais il n'avait dit tant de chose si rapidement. Jamais il n'avait osé confier qu'il avait peur. Mais jamais il ne dévoilerait ce qui l'effrayait tant. Il dit un grand merci au médecin. Il ne se sentait pas mieux, non, mais il savait désormais qu'il avait quelqu'un à qui parler. Quelqu'un, qui ne le critiquerait pas. Le nouvel ami resta ici quelques minutes, sans réussir à arracher de nouvelles informations sur les peurs de son patient. Mais il connaissait désormais les véritables raisons de son trouble. Il pu alors partir en paix en lui demandant de revenir dans quelques jours, afin, dit-il, de continuer cette discussion.
Dans la soirée, un infirmier vint lui dire qu'il allait pouvoir repartir chez lui, que sa mère viendrait le rechercher. Il lui donna alors ses vêtements et ses affaires du matin, et Ethan attendit patiemment le retour de sa mère sur le rebord de son lit. Il n'aimait pas les vêtements d'hôpital. Il était bien heureux de retrouver ce qui lui donnait un genre très spécial que certaine personne pourrait qualifier de gothique. Cependant, c'était bien une des dernières choses qui lui faisait peur.
Sa mère apparut seulement quelques minutes plus tard, et serra son fils dans ses bras, cette fois sans aucune retenu. Elle s'en voulait terriblement d'avoir hésité lors de sa dernière venue. Dorénavant, elle se promit de lui donner tout, tout ce qu'elle avait, son corps, son âme, pour son épanouissement.

Il avait besoin de cet amour, il le savait. Elle l'aida à se lever malgré ses protestations, et porta ses affaires jusqu'à leur voiture. Le temps était gris et la pluie menacée en permanence de tomber. Il entra à l'avant de la voiture, juste aux côtés de sa mère. La journée allait enfin bientôt se terminer.
La voiture roulait, dans ce monde gris, et continuait ça folle course à travers les rues vides de la ville de Châlons-en-Champagne. Ethan regardait, d'un œil perdu dans le vague le paysage familier qui défilait à travers ça fenêtre. Il avait cette envie de pleurer qui parfois peut nous prendre sans afficher de raison claire. Il frissonna. Il faisait si froid, dans cette petite froide aux fines parois. Encore une fois, il aurait besoin d'évacuer ce que contenait son corps bien trop plein. Encore une fois, il ressentait le besoin de hurler. Il hurla. Ses poumons se vidèrent en faisant le plus fortement possible vibrer ses cordes vocales, jusqu'à être vides. Son cris s'étouffa en des larmes. La mère de l'enfant le regarda avec des yeux effrayés, sans oser parler, à peine penser. La voiture commença à ralentir. Un coup de klaxon venant de derrière l'aida à reprendre ses esprits, et continua à rouler, non sans peur. Ethan plia ses genoux contre son corps, en sachant pertinemment ce que pouvait penser sa mère.
A travers ses larmes, il murmura « désolé... J'en avais besoin. »
Sa mère lui sourit, et caressa son épaule d'un air absent. Qu'avait-elle manqué dans le développement de son fils ?
Ils arrivèrent quelques minutes plus tard. A peine eut-elle ouvert la porte, qu'il s'engouffra dans la maison afin de rejoindre sa chambre, la boite métallique à la main. Il s'assit sur son lit, et ouvrit son trésor. Il en extirpa le baladeur, et sorti délicatement le dessin qu'il aimait tant. A la vue de ce visage dessiné de ses propres mains, il se sentit rassuré. Il le serra contre sa poitrine et resta pensif, de longues et interminables minutes. Il ne mangea pas. Non, il resta sur son lit, à se demander quand le soir viendrait. Il n'aimait plus le soir. Mais il passait cependant beaucoup de temps à l'attendre, patiemment, malgré sa peur. Il se leva, et se dirigea vers son bureau sur lequel il y avait son ordinateur. Il l'alluma et regarda le système se charger, les écritures et les images s'afficher. Lorsqu'il eut besoin de démarrer sa session, il l'éteignit. Brutalement. Non, ce soir, il n'en avait pas envi. Pas envi de musique, ni d'ordinateur. Peut être préférait-il continuer à réfléchir ? Lui même n'en savait rien. Il glissa sa main à travers ses cheveux, et décida qu'il valait mieux ne rien faire. Le soir arriva. Lentement, l'obscurité envahis les rues, les lampadaires s'allumèrent, les volets se fermèrent. Il fit de même. En s'approchant de sa fenêtre, le jeune garçon regarda au dehors. Tout était si beau, la nuit, éclairé par les faibles lampes artificielles ornant de chaque côtés les routes sombres. Mais il persisté à haïr le soir, malgré sa beauté, malgré son mystère. Il avait peur.
Il déglutit en fermant les lourds pans de bois encadrant sa fenêtre, et lorsque l'obscurité de sa chambre fut complète, il alluma la lumière. Il rejoint alors son lit, en veillant à bien regarder chaque recoins de sa petite chambre, dans le cas où une quelconque ombre d'origine inconnue venait à s'y cacher. Bien sûr ne croyait-il pas à ce qu'il imaginait. Il pensait ses craintes idiotes et sans fondements. Malgré tout, elles étaient bien présente, et il devait douloureusement vivre avec.
« Tu viens, dit une voix derrière lui ? »
La jeune fille blonde de ses rêves musicaux se tenait derrière, en souriant, et en l'invitant de son bras accueillant.
« Ça ne servirait à rien, répondit le jeune adolescent. »
La fille s'approcha de lui à pas feutrés, et se pencha en avant pour lui murmurer:
« Ça ne change rien, que je sois réelle ou pas. Quand viendras-tu me chercher ? »
Il recula.
« Si tu n'es pas réelle, je ne peux pas t'aider. »
La jeune fille se retourna alors gracieusement, et disparu.
« Reviens... » Murmura le pauvre enfant ébêté.
Les larmes coulèrent sur son visage. Il n'aurait pas dû. Tant de choses qu'il n'aurait pas dû faire aujourd'hui. Elle était la seule à l'écouter, la seule à savoir qui il était. Il avait besoin d'elle. Mais un être imaginaire ne doit pas avoir besoin de celui qui l'imagine. Il s'allongea de côté sur son lit, et se recroquevilla dans sa coquille d'ivoire. Et pleura. Qu'allait-il devenir désormais ?



Cauchemardesque [début de roman Oo] 21/23 17/01/2009 à 22:37
coucou, merci pour vos commentaire j'avais pas lue :p
Nan l'histoire se nomme en fait les mondes lansgans -__- c'est vrai que le titre du sujet n'a rien à voir

je mets la suite du chapitre et je posterai le reste plus tard, ^^ parce que ça a quand même avancé depuis ..



Elle n'était toujours pas revenue. Toujours aucune trace d'elle même ou de son fantôme. Peut-être l'avait-il imaginé pensa-t-il. Peut être que son cerveau, souhaitant plus que tout le retour de sa personne était parvenu à recréer son image et lui en donner l'illusion du réel. Il était en retard pour le collège. Il avait déjà manqué trois jours, mais serait bien resté encore plus longtemps dans son lit à contempler le plafond tout en rêvant. Cependant les règles étaient les règles. Et même lui-surtout lui- devait s'y soumettre.

Ethan s'extirpa difficilement de ses draps et resta quelques secondes assis sur le rebord de son lit. Le temps passe bien trop vite se dit-il. Il se leva alors et se prépara pour sa journée de cours.
Arrivé au collège, de nombreux regards se tournèrent vers lui. Il voulu s'en protéger, ne pouvant se réfugier en lui-même, il baissa les yeux et continua d'avancer sans prêter attention aux autres élèves.
“Eh le gogol, l'interpella un garçon au visage bouffi”
Ethan continua son chemin en évitant de se retourner.
“Je te parle tête de cul, continua le gros garçon en s'approchant de lui.”
Il continua à l'insulter et le bouscula par l'épaule tout en faisant rire ses amis en bons spectateurs de la force déployée par leur camarade.
Ethan ferma alors son esprit, il ne voyait plus, n'entendez plus, et attendit que ce qu'il subissait ait une fin. Il continua ensuite et s'installa dans sans sa salle de cours comme si rien de tout cela ne s'était produit. Préférant rester petit pour passer inaperçu.
Le professeur commença à appeler chaque nom de la classe, et lorsqu'il en vint à celui d'Ethan, il le regarda et lui demanda :
“Tu as fais justifier ton absence ?”
Il n'avait bien sûr pas eu le temps de se rendre à l'administration pour régulariser son carnet de correspondance. L'enseigant lui demanda alors d'aller le faire sur le champ, quitte à manquer quelques minutes de cours. Ethan se leva et son carnet en main il sortit de la salle.
Il n'avait jamais eu à se rendre dans le bâtiment reservé à l'administration de son collège. Il n'avait aucune idée du chemin le plus court à emprunter pour y accéder, aussi choisit-il celui qu'il jugea le plus approprié. Il avança le long d'un couloir blanc et froid et il entendit une voix lourde et chargé de bêtise l'interpeler à nouveau.
“Eh le gogol, recommença le garçon bouffi. J'en avais pas finis avec toi tout à l'heure.”
Il le poussa à nouveau, et sans qu'Ethan ne puisse avoir le pouvoir de bouger, il l'emporta vers une armoir en le menaçant de l'y enfermer s'il ne lui répondait pas. Mais Ethan ne parvenait à faire sortir le moindre mot se sa bouche, l'esprit déjà bien loin de son enveloppe charnelle. Alors le garçon ouvrit la porte de l'armoir et obligea Ethan à y rentrer. Seul dans un lieu si étroit, sombre et étouffant, il perdi connaissance.
Quelques minutes plus tard il s'éveilla en sursaut. Il commença à taper contre les portes, mais celles-ci refusaient de s'ouvrir, il hurla et pleura en frappant de ses maigres pieds le bois sans que rien ne se fissent entendre. Il se recroquevilla sur lui même et replia ses genoux. Les larmes coulèrent de ses yeux tandis qu'il se demandait ce qu'il lui arrivait. Pourquoi ? Avait-il fait quelque chose de mauvais ? Etait-il méchant ? Si tel était le cas, peut être devait-il mourir. Il inspira toute l'aire que pouvait contenir ses poumons, et seul, seul au monde, il commença à murmurer les paroles d'une chansons inconnue.



Ses yeux se plissèrent et commencèrent à larmoyer dans ce lieu sombre et clos. Il frissona, les jambes toujours repliées contre lui même. Il frissona, quand il se souvint de ce qu'il laissait derrière lui. Quelqu'un s'inquiéte-t-il pour lui ? Saurait-elle lui pardonner sa faiblesse ?




Mme Henri tournait en rond et se rongeait les ongles tout en se demandant où son fils avait bien put aller. Elle consultat à nouveau le répondeur où une voix annoncé que celui-ci avait fugué de son collège sans laisser d'indice sur sa direction. Elle remit alors son manteau, saisit ses clés qu'elle posait de manière habituelle sur le petit meuble froid et blanc positionné à droite de la porte d'entré, elle sortit puis ferma la lourde porte en veillant bien de faire deux tours de clé, puis elle se dirigea vers sa voiture d'un pas droit mais dont la vitesse trahissait son stresse. Dix minutes plus tard elle arriva au commisariat de police où était présent un de ses professeur ainsi que le principale du collège de son fils. Un homme en uniforme s'approcha d'elle et l'invita à s'asseoir afin de lui expliquer la situation. En prenant garde de ne pas trembler, elle prit la place que lui offrait le policier et afficha son visage le plus sérieux.
“Je vous écoute, dit-elle d'un ton plutôt neutre”
L'homme, bien qu'étonné devant l'impassibilité apparente de la jeune femme recommença le discours qu'il avait tant répêté à ses supérieur hiérarchique.
“Votre fils Ethan agé de douze ans est porté disparus depuis ce matin neuf heures, juste après que son professeur de mathématiques lui ait demandé d'aller aux bureaux d'administration afin de régulariser son absence des derniers jours.”
Mme J. jeta un rapide coup d'oeil à l'enseignant en question tout en se demandant pourquoi tout ce qui arrivait à son fils tournait toujours autour de lui. Elle prit garde de ne pas montrer ses soupçons, sans quoi tout ce qu'elle pensait pourrait être lus sur son visage.
“Bien, dit-elle. Et pensez vous savoir où a-t-il bien pu partir ?”
Le policier prit une grande inspiration donnant implicitement l'avis qu'il portait sur la jeune femme.
“Nous pensions que vous nous éclairciriez, dit-il. A vrai dire, il n'a pas était vue depuis ce cours.”
Mme Henri peinait à penser. Il fallait cependant qu'elle se ressaisisse et vite car déjà son regard commençait à se perdre dans le vague. Non, il ne fallait pas qu'elle montre qu'elle réfléchissait, ou bien qu'elle ne savait pas où et comment était son propre fils.
“Avez vous questionné son psychiatre, demanda-t-elle légèrement trop fort ?”
Quelque temps plus tard arriva l'homme en question. Puis le policier lui demanda de l'aider à comprendre certain point, mais de toute évidence, lorsque le soir arriva, l'enquête n'avait pas du tout avancée.
Cauchemardesque [début de roman Oo] 22/23 17/01/2009 à 22:45
Comme dit précédemment, j'ai pas encore tout lu, mais il y a quelques fautes d'orthographe gênantes. :/

Ceci dit, avoir la patience d'écrire autant n'est pas donné à tout le monde, donc je vais lire tout ça dès que je peux, et te donnerai mon avis après Smile

Cauchemardesque [début de roman Oo] 23/23 17/01/2009 à 22:58
M'oui y'a un truc que j'aime pas là, le langage me semble peu manié et "gamin"
Recommande ce site a tes ami(e)s | Aller en haut

Partenaires : Énigmes en ligne