communiste?socialiste? capitaliste?.... |
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08/10/2005 à 19:16 |
La morale n'est pas un principe absolu. Elle est le fruit d'une réflexion sociale dépendant des faits, et le résultat d'une confrontation d'idées fondées sur la vision éthique et politique des choses. Elle se fixe dans une convention tacite, qui, à plus fort titre que toute autre convention, n'a aucune valeur. Elle est l'imposition d'un modèle de pensée qui refuse certaines formes de liberté non pas au nom de la liberté elle même, mais au nom de principes appliqués à une société dont la régulation est assurée par tous ses memebres, et pas par des personnes extérieures à elle. On peut donc poser comme vrai que dans une société différente, avec d'autres contraintes sociales et matérielles, la morale ne répond pas à la même éthique, par exemple lorsqu'une poulation insulaire est contrainte de tuer et de manger ses "anciens", autant pour vivre que pour éviter la surpopulation. Ce qui nous paraît immoral est alors une question de survie. Les conventions sociales que l'on tient pour de la morale ne sont donc le fruit que d'une société, et non l'imposition absolue et naturelle d'une éthique fondamentale. Il convient alors de rejeter la morale au second plan, et d'agir non selon ses conventions, mais selon l'idée de recherche du bien commun, ce qui est théoriquement le fondement de la "civilistaion". En vertu de la morale, des actes contraires à elle ont été et sont commis, pour dit on la protéger, mais protéger la morale par son contraire signifie la mépriser (la peine de mort en est un bon exemple: tuer quelqu'un parce que son crime est immoral, est ce plus moral?). Il s'ensuit que pour maintenir une forme de morale, la meilleure solution pourrait être l'amoralité commune et la recherche du bien commun sans entrave éthique contraire à ses propres préceptes.
Voilà comment un cynique peut réagir face aux conventions morales.