Encore heureux que les littéraires ne soient pas les seuls à avoir une logique argumentative, une orthographe ainsi qu'une culture correcte ! Correctes, pardon.
Mais c'est vrai que ça devient rare, même chez lesdits littéraires.
En ce qui concerne le débat assez lamentable sur la valeur des matières... Il faut déjà rappeler que le français (une simple application de formule pour commenter des textes) n'est PAS au programme de terminale, en France en tout cas. Place à la réflexion et au raisonnement avec la littérature et la philo. À l'échelle du bac, il faut le dire vite, bien sûr.
Debaser, tu dis que c'est l'intelligence de base qui se traduit dans les matières littéraires. En classe de première, oui, avec l'anglais (très simple, n'importe qui peut s'en sortir) et le français (formules, méthodes, blabla). C'est tout aussi basique que les maths en S au même niveau. En terminale, ça l'est un peu moins avec la philo : ici aussi "il y a tout un raisonnement à développer" (je te cite) ; seule la nature du raisonnement est différente par rapport aux sciences. Que dis-je, la philosophie est une science... de nature différente !
Sans rire (même si c'est vrai), revenons à notre terminale. Le niveau est encore assez basique, quelque soit la section (ce n'est pas pour rien que le diplôme du baccalauréat ne vaut pas grand chose, sinon un royal droit d'accès aux études supérieures !). Mais alors si les matières littéraires sont quasiment "innées" jusque là, qu'est-ce qu'on va étudier après le bac ? Encore des choses innées ? Et encore plus tard, dans une ENS (bac+x²) ? Toujours des choses innées bien sûr, qu'on aurait déjà pu deviner en terminale en réfléchissant un peu ! Aucune recherche, non non ! Un prof agrégé de philo qui sort de là ne sait que des choses innées. Un prof agrégé de maths lui est dix fois supérieur, sans aucun doute...
Revenons donc à l'insignifiant diplôme du baccalauréat S, ES ou L dont nous sommes maintenant les insignifiants titulaires. J'ai pris conscience cette année que même une matière comme l'anglais pouvait être "étudiée" au sens propre du terme. En quelques mois, les cours d'anglais de terminale semblent loin. Je commence à suivre un cursus LMD, section anglais, et combien d'heures de grammaire y a-t-il par semaine ? Une. One. C'est à peu près la seule heure de cours qui rappelle l'enseignement de l'anglais en terminale. On commence une nouvelle approche de la langue maintenant, qui consiste davantage à l'expliquer (expliquer les faits de langue) ; c'est assez surprenant. Tout ça pour dire que ce n'est pas en regardant -comme moi- des films dans leur V.O. que tu vas connaître l'anglais, ou toute autre langue. "La science, ce n'est pas quelque chose de basique." Je finis l'idée : "Le reste non plus." (tout peut s'étudier en profondeur, pas seulement les sciences) "Seuls les plus méritants [ceux qui en veulent] y arrivent." Tout à fait d'accord.
Il y a encore énormément de choses à dire sur le sujet mais il se fait tard pour moi aussi, et la pertinence de l'argumentation pourrait en souffrir, comme tu dis.
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J'aimerais en tout cas qu'on arrête de chercher une bonne ou une mauvaise section. Il est CLAIR qu'il n'y a pas de domaine plus basique qu'un autre et que la filière S n'est pas plus idéale qu'une autre. TOUTES les filières ont leur utilité ; pourtant j'ai l'impression à la lecture de certains posts que la filière S (ou L pour ceux qui s'y opposent à l'extrême sans réfléchir) devrait être la seule à exister. Il est évidemment nécessaire de répartir la préparation aux études supérieures dans différentes filières ; autrement il faudrait une filière unique avec 60h de cours intensifs par semaine et un baccalauréat noté sur 2000 points.
[c'était pour finir sur une p'tite touche d'argumentation souffrante]