Moins de 18 ans
18 ans ou plus
Marie90 | sujet d'invention... allez j'ose... | 21 | 19/05/07 à 22:34 |
voila on avait un sujet d'invention facultatif à faire en français (1ère ES) et j'ai peur d'avoir un peu déliré... mdr. le sujet était "rédiger le début de votre autobiographie à partir d'une photo de vous entre 0 et 5 ans"... voila ce que j'ai pondu (les "/" c'est pour ce que je n'ai pas encore choisi)... j'attends vos avis, vos modif,s tout ce qui me fera avancer ^^ !) merci
"Une photo. Des souvenirs qui remontent. Une envie. La prétention de rien. Juste cette envie d’écrire. Pas de promesses d’objectivité ou de confessions quelconques… Entrons directement au cœur des choses : cette photo. Une petite fille qui doit avoir trois ans, quatre au plus. Elle me paraît si proche et si lointaine à la fois. La naïveté de ce sourire, l’insouciance de ce regard, les ai-je encore ? Surement. Surement parce qu’à seize ans, comment se certifier/ prétendre adulte ? Mais on ne peut pas rester enfant indéfiniment. La photo/ l’objectif capture l’instant mais nous grandirons, évoluerons, vieillirons inéluctablement. Pas de fuite possible. Les êtres humains en duel avec le temps.
Cette petite fille sur la photo, qui mange de la neige. Elle est gourmande. La gourmandise, un des sept péché capitaux. Je n’ai jamais tellement compris pourquoi d’ailleurs… Gourmandise de la vie, avide de choses nouvelles, de sensations nouvelles, de sentiments nouveaux… Comme si son existence était/ restait un éternelle surprise. Avec des découvertes, tantôt joyeuse tantôt sinistres. Tantôt agréables, tantôt brutales. Mais cette gourmandise d’opposerait elle à son insouciance ? …
La photo. Premières vacances au ski. L’apprentissage au jardin des neiges et les chants .. « dans ma maison sous Terre… ohé ohé Ouistiti ! ». Et déjà à cette époque le désir d’y arriver, de gagner les jeux, de skier mieux que les autres. L’envie. Deuxième péché capital. Envie d’aller au bout des choses, de réussir les choses entreprises. Cette obstination à vouloir être la meilleure. Dans tout les domaines : école, sport, études, théâtre… Au risque d’étouffer les autres ? Au risque de retomber d’autant plus fort ? Dire que oui serait peut être exagéré, mais dire que non serait de la prétention…
La suite des choses paraît logique alors autant ne pas vous décevoir. Comme dans les vieilles séries américaines qui passent en début d’après-midi, au moment où chacun sait que Jack va embrasser Sharon… et ça ne loupe pas ! Ici il paraît évident qu’un troisième péché capital va être évoqué… La colère est désignée comme une « courte folie ». La petite fille de la photo était colérique. Je ne sais pas si elle l’est encore mais au moins, c’est maîtrisé. Il me semble que la colère et l’envie sont deux sentiments très liés. Lorsqu’on a envie, on est prêt à tout non ? même à la colère… Mais je ne vois pas tellement en quoi la colère est un péché. Parce qu’on ne maîtrise pas ses sentiments… Je crois que c’est plutôt l’expression de la colère qui est condamnable. Un souvenir… La petite fille. Elle est à table avec ses cousins, mais elle est trop jeune, ils la rejettent. Mise à l’écart, sa colère monte, la gorge nouée elle s’enfuit dans la salle de bain et pleure de longues minutes. Et là, elle aimerait être dans cette série américaine, lorsque Jack va consoler sa fille. Mais non, son père discute avec les adultes il n’a pas le temps pour des bêtises comme celles là. Dans ce cas précis, la colère peut-elle vraiment être considérée comme un péché capital ?
Fin du rêve américain, c’est l’heure de la publicité qui coupe tout. (si vous savez, on se demande tous si Sharon va quitter Jack qui passe trop de temps avec sa fille !). Donc non, les autres péchés je ne les citerais pas. Je ne me sens pas spécialement orgueilleuse, paresseuse, empreinte d’envie de luxure, ou atteinte d’avarice. Les sept péchés capitaux. Pourquoi ce choix ? Parce que dans nos sociétés, tout tourne toujours autour de cela : la quête du bien, le rejet de mal. Et pour quoi, après tout, avoir bonne conscience ? Donner une pièce à un SDF et avoir l’impression d’être quelqu’un de bien, d’avoir quelque chose de plus que cette personne devant vous qui ne s’est pas retournée. Au contraire se sentir coupable pour des choses sans importance… Je ne sais pas encore ce que je vais écrire. On ne sait pas de quoi sera composé l’avenir, alors on se tourne vers le passé. Douce mélancolie dans laquelle on se complait. La facilité, toujours. Et les photos. Cette photo. "
sujet d'invention... allez j'ose... | 21/21 | 20/05/2007 à 12:42 |