La Terre

Frosties a écrit :

EDIT : Euh Titi Twister, pourquouah dire que j'ai tort ? Je crois plutôt que c'est une question de goût là.



La pointe n'était là que pour la forme, tu n'as ni tort ni raison et ton jugement n'est pas forcément médiocre. C'est aussi davantage pour faire entendre que je retiens qu'il est peu avenant de commencer une critique par un triptyque incendiaire, si habituel et automatique de surcroît; comme si ce texte n'était pas une exception à la règle, une perle dans un tas de fumier.

Bien que sur que t'as le droit de ne pas aimer j'ai jamais dis le contraire, mais dire que c'est stérile et ennuyeux sans réellement expliquer pourquoi c'est plutot ça qui est stérile

Juste pour ne pas être à côté de l'odieux topic "twlight 5"

Vénériennes à coup sûr
Surgissent des pustules
Phospho-fluorescentes.

Là je vois pas en quoi tu fais allusion.
J'ai rien compris à tes figures de style y'a au moins de quart du vocabulaire que je ne comprend pas aussi. "léprose" "phtisique" c'est pas courant, même si vu comme ça ton poème est plutôt beau mais il doit être donné à tout le monde de le comprendre.

be subversive a écrit :

Satanic request a écrit :
mais il doit être donné à tout le monde de le comprendre.

Pas forcément, c'est chouette de découvrir des mots.


Moi j'ai pas forcément l'envie d'aller chercher cinq mots dans le dictionnaire pour comprendre le poème. Après on est comme on est hein...

Titi Twister a écrit :

Frosties a écrit :

Faut pas se shooter ! Ou alors faut fournir le décodeur avec. *O*


EDIT : Au fait, j'ai compris (c'était pour rigouler au-dessus). Seulement je trouve que c'est pompeux, stérile et ennuyeux même.



J'admets que c'est pompeux (attend de voir mon explication); c'est un parti pris esthétique, trop peu représenté malheureusement. Stérile c'était un peu l'idée en effet, enfin je crois, et si tu pouvais développer ton idée... (je sais cependant que souvent tes critiques ne vont guère au delà du triptyque sentencieux et tout aussi prétentieux que mon verbe. Ennuyeux, si c'est ennuyeux alors tu n'es pas poète mais philistine.

LA TERRE (titre)

"Au moins c'est un joli pot de fleur" Naturalisation
(référence éminemment ironique)

Quelques remarques pour ceux que veulent comprendre...

Vaguement ronde,
(c'est vrai, la Terre est ovale, ici allitération de consonnes sonores v,gu, d, et nasales m, en, on= harmonie imitative d'un lent et lourd roulement)

La Terre pend
(verbe quasi oublié= insignifiance, ici trisyllabique=idée de « pendaison »)

Gris de bleu-vert
(topos de la planète bleu ici altéré: empâlie (gris>polluée? Une grille de lecture un peu facile...) et eau croupie (vert)

Telle une phtisique.
(comparaison: phtisique= tuberculeuse, vocabulaire de la maladie et de la pourriture est très exploité)


Teintes métalliques
(absence de verbe voulu, parce qu'inopportun dans un poème qui fait enfler l'épithète et ablatifs en tout genre)

Sur une vieille mousse
(caractère vraiment dégueulasse de la chose. Imaginer ici une allusion au con d'une octogénaire)

D'humide léprose.
(ici le lieu, la « terre » improprement dite. Imaginons un environnement fongique saturé d'humidité et chargé de vapeurs alcooliques et hallucinogènes. Léprose de lèpre est un néologisme)


Vénériennes à coup sûr
(toujours cette inversion syntaxique, maladie vénérienne=topos décadent)

Surgissent des pustules
(noter la reprise, pustules=villes et concentrations démographiques)

Phospho-fluorescentes.
(néologisme quasi-tératologique)


Ils les nomment Babylone;
(noter que le pluriel devient singulier. Babylone comme symbole de la Cité-Civilisation prospère et absolument dénaturalisée tant physiquement que moralement. Le ; montre à la fois une explication et une addition au thème Babylone)

Des pluies d'acide instable
(exhalaisons nucléaires, fluoro-hydro-carbures et autres sulfures d'hydrogène)

Y baptisent des clones d'homme.
(décadence et extinction, parallèle antithétique au sacre du baptême)



Ferais-tu le commentaire de ton propre écrit pour vanter sa profondeur et toutes les subtilités de son écriture ?
En tout cas, ça ne me convainc que moyennement. Une oeuvre d'art, c'est fait pour être apprécié tel quel, avec toutes ses interprétations possibles et imaginables, avec tout ce que le lecteur peur deviner par lui-même.

Il y a de la recherche, de la réflexion, et ça fait du bien quand on voit que certaines personnes écrivent les deux trois vers qui leurs passent par la tête en pensant faire un chef d'oeuvre. De la profondeur aussi, j'apprécie.
Mais je suis d'accord avec Frosties, c'est pas super naturel, c'est mécanique, saccadé. Tu ne parles pas beaucoup avec ta sensibilité, c'est pourtant tout ce qui fait le charme d'un écrit de littérature.
Et puis, je trouve ce poème un peu prétentieux, avec ses jolis mots que je ne comprends pas et ses figures de style trop recherchées.

J'adhère pas.

Titi Twister a écrit :

Sur une vieille mousse
(caractère vraiment dégueulasse de la chose. Imaginer ici une allusion au con d'une octogénaire)



Y'a des gens qui mangent ici (mais je suis assez d'accord avec ça)

omnivium a écrit :
Tu privilégies la forme au détriment du sens. Parfois les plus beaux poèmes sont ceux dit avec des mots simples et qui expriment quelque chose de complexe. J'ai tendance à croire que tu fais l'inverse. Exemple certaines chansons de Brassens ou de Ferré

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