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Le loup alpha | Mon point de vue sur "le bonheur" | 21 | 21/02/10 à 01:03 |
Bonjour, je fais ce texte juste pour connaître une analyse extérieur par rapport à ce point de vue auquel je réfléchis depuis pas mal de temps, je vous l'expose sans aucune prétention, sans envie de vous le faire adopter, sans non plus l'envie d'avoir raison, je souhaite juste avoir des réactions
Je pense déjà que notre niveau de bonheur et de malheur se base sur une chose : le quotidien, imaginons ce quotidien comme une ligne droite, le bonheur la faisant monter, le malheur, baisser.
Un homme banal et "aisé", dirons nous, son quotidien se résume à dormir, dans un lit, travailler, manger, et puis des loisirs, c'est son quotidien, toutes ces actions sont classiques pour lui, le fait d'avoir la possibilité de les accomplir ne le rend pas spécialement heureux, au mieux il peut se dire "J'ai quand même de la chance", mais ça ne changera pas grand chose. Je mets les loisirs à part car certes, cela lui apporte du bonheur, sinon il ne les ferait pas, mais, imaginons qu'il pratique un sport une fois par semaine, ça fait aussi partie de son quotidien, alors oui il va être heureux pendant la courte pratique de son loisir -et encore, ce n'est pas certain- mais sa "ligne" de bonheur va rapidement reprendre son court classique.
A côté de ça, imaginons un sdf, à priori, il est nettement plus malheureux, il n'a pas de quoi se loger, dort dans la rue, sous un porche avec un peu de chance, a un repas par jour lorsque les gens sont de bonne humeur ou ont besoin de se donner bonne conscience, il ne songe même pas à avoir des loisirs, mais tout ça, c'est son quotidien aussi, s'il a la possibilité de dormir dans un lit, cela lui apportera un bonheur immense, alors que le fait de dormir dans un lit, pour l'homme précédemment décrit, n'est que son quotidien, ne lui apportant donc pas de bonheur -sans pour autant le rendre malheureux-.
Pour que cet homme aisé éprouve proportionnellement le même bonheur que le sdf qui peut dormir une nuit dans un lit, il faudrait quelque chose de nettement plus fort.
A l'inverse, imaginons que cet homme aisé se retrouve à la rue du jour au lendemain, son monde s'écroule, il est totalement désabusé, à côté de ça l'homme qui est sdf depuis des années n'est pas autant malheureux, pour lui c'est le quotidien, il est habitué, tout simplement.
Je crois que, plus que de bien matérielle ou de réussite social, le bonheur est entièrement dépendant du quotidien, alors oui, la routine peut mettre plus ou moins de temps à s'installer selon les personnes, mais elle finit toujours par s'installer, obligeant son acteur a toujours essayé de posséder ou à ressentir plus pour augmenter son capital bonheur.
Et encore, quelqu'un qui vit tous les jours de nouvelles expériences, -je n'ai pas autant réfléchi à cette idée qu'au reste- est ce que le fait de ne jamais vivre la même chose peut devenir son quotidien ? Est ce que le fait de se lever chaque matin en se disant "Aujourd'hui je vais vivre des sensations fortes" n'atténue pas finalement le bonheur que vont lui apporter ses actions ? Le fait de savoir à l'avance que cette journée aura quelque chose de nouveau pour lui, ça doit un peu gâcher la surprise...
Comme quelqu'un qui saurait à l'avance qu'il va lire un livre, ou qu'il va écouter un morceau de musique, sans pour autant savoir de quoi parle ce livre ou bien le style de la musique, il est très possible qu'il ne nous plaise pas, à partir de là, le fait de lire un livre qui nous plaît le lendemain nous apportera nettement plus de bonheur que si on avait aussi eu l'occasion de lire un autre livre plaisant la veille, dans le cas contraire, on se souvient de ce livre que nous n'avons pas apprécié, sur lequel nous avons passé un mauvais moment pour se rendre compte que l'on a la chance de lire un livre agréable...Jusqu'à ce que nous lisions celui ci tous les jours, il ne deviendra que notre quotidien, sauf si nous avons donc été "malheureux" la veille pour constater notre bonheur actuel.
On en revient au même, cette ligne de bonheur aura baissé la veille, pour dépasser sa moyenne le lendemain, et finira par se stabiliser avec la routine -à un niveau moindre que qu'au début de l'action qui engendrera cette routine, mais à un niveau supérieur à cette "veille"-
Tout ça pour dire que selon moi, le bonheur est entièrement dépendant du quotidien, et que chaque action développe une accoutumance en nous, nous forçant toujours à en vouloir plus, je ne pense pas qu'un SDF soit sensiblement plus malheureux qu'un homme riche / beau / intelligent / populaire ou que sais-je...Tout simplement parce qu'ils finissent tout deux par avoir leur quotidien.
Je me suis peut être répété mais j'ai vraiment envie que vous compreniez ce point de vue, c'est pour ça que je me suis efforcé de donner divers exemples, désolé si ça paraît répétitif, brouillon ou difficilement compréhensible.
Donc merci de donner votre ressenti sur tout ça, je ne répondrai pas forcément mais soyez sûrs que je vous aurez lus.
Je finirais ce post par une citation D'Henry David Thoreau qui, je trouve fait une merveilleuse conclusion à tout ça : "Travaillerons nous toujours à nous procurer davantage, et non, parfois, à nous contenter de moins ?"
Mon point de vue sur "le bonheur" | 21/21 | 06/12/2010 à 00:53 |