343 « salauds » réclament leur droit à la put

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SilvaFight 343 « salauds » réclament leur droit à la put 27 30/10/13 à 17:57

Le 5 avril 1971 paraissait dans Le Nouvel Observateur le manifeste "Je me suis fait avorter", plus connu sous le nom de "Manifeste des 343 salopes", où des femmes, emmenées par Simone de Beauvoir, reconnaissaient publiquement avoir avorté au nom du droit des femmes à disposer de leur corps.

Plus de quarante ans plus tard, c'est dans une intention autrement moins féministe que des hommes signent un nouveau manifeste. Le texte, intitulé "Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 salauds", qui paraîtra dans le prochain numéro du mensuel Causeur et déjà mis en ligne sur son site internet, entend protester contre la proposition de loi socialiste visant à pénaliser les clients de prostituées, qui doit être débattu fin novembre à l'Assemblée.

"Contre le sexuellement correct"

La méthode est la même qu'en 1971, des hommes – cette fois emmenés par Frédéric Beigbeder – réclament le droit d'avoir recours aux services des prostituées impunément, refusant que "des députés édictent des normes sur [leurs] désirs et [leurs] plaisirs".

"En matière de prostitution, nous sommes croyants, pratiquants ou agnostiques", écrivent-ils. Certains d’entre nous sont allés, vont, ou iront aux "putes" – et n’en n’ont même pas honte. Nous considérons que chacun a le droit de vendre librement ses charmes – et même d’aimer ça. (...)

"Nous n’aimons ni la violence, ni l’exploitation, ni le trafic des êtres humains. Et nous attendons de la puissance publique qu’elle mette tout en œuvre pour lutter contre les réseaux et sanctionner les maquereaux.

Nous aimons la liberté, la littérature et l’intimité. Et quand l’Etat s’occupe de nos fesses, elles sont toutes les trois en danger. Aujourd’hui la prostitution, demain la pornographie : qu’interdira-t-on après-demain ? Nous ne céderons pas aux ligues de vertu qui en veulent aux dames (et aux hommes) de petite vertu. Contre le sexuellement correct, nous entendons vivre en adultes."

Une vingtaine de signataires

Parmi les signataires, qui semblent, à ce jour, n'être qu'une vingtaine et non 343, une majorité d'écrivains et de journalistes, certains contributeurs de Causeur mais aussi des hommes qui se sont déjà prononcés en faveur de la prostitution comme Philippe Caubère, auteur de la tribune "Moi, Philippe Caubère, acteur, féministe, marié et "client de prostituées" publiée dans Libération en 2011.

Certains sont marqués à droite et familiers des polémiques, comme Eric Zemmour, d'autres ont combattu le mariage pour tous à l'instar de Basile de Koch, l'époux de Frigide Barjot et de l'écrivain Jacques de Guillebon. Richard Malka, l'avocat de Dominique Strauss-Kahn, le chanteur Antoine et le metteur en scène Nicolas Bedos font également partie des premiers pétitionnaires.

Ce dernier défend sont choix sur son compte Twitter en expliquant : "je n'ai jamais fait appel aux services d'une prostituée mais je condamne toujours cette tendance des politiques à légiférer les moeurs".

"Emmerder les féministes"

La vocation du texte est ouvertement provocatrice. Dans une interview à Libération Elisabeth Levy, directrice de la rédaction de Causeur, affirme avoir voulu "emmerder les féministes d'aujourd'hui", au nom, dit-elle, du "droit de jouir" et de la "cause des hommes".

En prélude à la tribune, Causeur explique ainsi avoir "décidé de batailler par l’humour pour cette cause sérieuse (...)".

"La question est d’importance : car au-delà de la prostitution, les propos tenus par les "abolitionnistes" indiquent que, sous couvert de protéger les femmes, c’est une guerre contre les hommes, considérés comme des délinquants sexuels en puissance, qui a été ouverte."

"Nous ne défendons pas la prostitution, nous défendons la liberté. Et quand le Parlement se mêle d’édicter des normes sur la sexualité, notre liberté à tous est menacée."

Le texte n'a pas manqué de faire réagir et d'indigner dès l'annonce de sa parution. "Les 343 salopes réclamaient en leur temps de pouvoir disposer librement de leur corps. Les 343 salauds réclament le droit de disposer du corps des autres. Je crois que cela n'appelle aucun autre commentaire", a déclaré, lapidaire, Najat Vallaud-Belkacem, ministre du droit des femmes.

Dans une tribune publiée dans Le Monde, Anne Zelensky, présidente de la Ligue du droit des femmes, et signataire jadis, du "manifeste des 343 salopes" dénonce un appel qui "humilie les femmes".

"Causette" fait aussi causer

Une polémique doublée d'une autre, sur le même thème, cette fois suscitée par le mensuel – féministe, lui – Causette. Le magazine publie dans son numéro de novembre "Prostitution : 55 raisons de résister à la tentation (pour vous messieurs)" dont le second (voire troisième, voire millième) degré n'a pas toujours été du goût des lecteurs.

Florilège des 55 raisons invoquées par Causette (parmi les extraits publiés par Barbieturix) :

"Parce que quitte à se taper une fille qui n'a pas envie, autant la violer. C'est moins cher (mollo, on déconne)."

"Parce qu'une pipe à 10 euros, c'est comme un parfum à 20 euros, ça pue."

"Parce que vous n'êtes jamais sûr que cette 'fille' qui vous excite tant n'en a pas une plus grosse que la vôtre."

"Parce qu'il y a toujours moyen de se fabriquer une pute acceptable avec une pastèque trouée."

"Etes-vous sérieux(ses) quand vous faites une 'blague' incitant au viol ? Quand vous comparez les femmes prostituées à des pastèques ? Quand vous riez d'une femme trans ?", écrit un blogueur de Yagg, média LGBT.

Et toi Simone, qu'en dirais-tu ?

Source : Le site lemonde

EDIT (puisque vous semblez tout perdu sans une question) : Que pensez-vous du fait de sanctionner les clients alors même que la prostitution, elle, est légale (je ne parle pas de proxénétisme).

Lineo   
343 « salauds » réclament leur droit à la put 21/27 19/11/2013 à 18:18
Lineo a écrit :

On se renseigne avant de dire des bêtises.

Ayant participé a un enterrement de vie de garçon organisé dans un bar a strip tease, je t'assure qu'on a pu toucher les danseuses, pas entre les jambes, mais les fesses et les seins. J'en ai même vu embrasser vite fait sur la bouche en échange d'un petit billet.

Et que dis tu des massages naturistes ? J'ai vu un reportage là dessus, je me suis aperçu ensuite qu'il y en avait à Lyon, des centres légaux de droits. Les massages body-body, où la masseuse frotte son corps contre le tien.

Alors bon, le corps est utilisé contre de l'argent, ne me dis pas le contraire. Et tout ces exemples respectent la loi française, à partir du moment où il n'y a pas échange sexuel.




edit: Oups, j'ai fais une citation au lieu d'éditer, sorry.
343 « salauds » réclament leur droit à la put 22/27 19/11/2013 à 18:19
Lineo a écrit :

On se renseigne avant de dire des bêtises.

Ayant participé a un enterrement de vie de garçon organisé dans un bar a strip tease, je t'assure qu'on a pu toucher les danseuses, pas entre les jambes, mais les fesses et les seins. J'en ai même vu embrasser vite fait sur la bouche en échange d'un petit billet.

Et que dis tu des massages naturistes ? J'ai vu un reportage là dessus, je me suis aperçu ensuite qu'il y en avait à Lyon, des centres légaux de droits. Les massages body-body, où la masseuse frotte son corps contre le tien.

Alors bon, si le corps est utilisé contre de l'argent, ne me dis pas le contraire.




T'as peut être été dans un club de strip tease mais t'as sûrement pas été en cours de droit. En droit français; le corps n'est pas monnayable, point. C'est tout ce qu'il disait hein.

Que certaines arrivent à contourner la loi, tant mieux pour eux j'ai envie de dire.
Lineo   
343 « salauds » réclament leur droit à la put 23/27 19/11/2013 à 18:30
Mais évidemment que le corps n'est pas monnayable. Mais ça veut rien dire.
Tous les exemples que j'ai cité utilise le corps des femmes pour se faire de l'argent et c'est parfaitement légal, les propriétaires des lieux ne sont pas inquiétés et ces centres ou club ne se cachent absolument pas.

Ce que je comprend pas c'est qu'il avait l'air de dire que la prostitution ne sera jamais vraiment légale en France parce que la France est implacable là-dessus. Je suis pas d'accord, vu tout ce qui est accordé.
Donc peut-être qu'un jour on l'autorisera, qui sait !
343 « salauds » réclament leur droit à la put 24/27 19/11/2013 à 21:09
Les législateurs français sont très coincés sur ces questions. La mentalité française elle-même l'est. Ca s'arrange pas avec les jeunes législateurs ("jeunes", 40 ans...) qui sortent des grandes écoles coincées aussi. Donc non, vraiment. C'est impossible ^^
343 « salauds » réclament leur droit à la put 25/27 19/11/2013 à 21:35
C'est original comment s'écrit salauds alors qu'on écrit salopes comme ça.
En général les mots masculins ont juste la marque du féminin en moins mais pas une telle modification. À moins que ces 2 mots qui se ressemblent à l'oreille n'ont aucun rapport
Lineo   
343 « salauds » réclament leur droit à la put 26/27 19/11/2013 à 21:45
C'est parce que salop est différent de salaud Smile

Les deux orthographes sont justes, la signification n'est pas la même. Salop est le masculin de salope, salaud désigne quelqu'un de méprisable, et n'a pas d'équivalent féminin Smile
343 « salauds » réclament leur droit à la put 27/27 19/11/2013 à 23:15
Lineo a écrit :

C'est parce que salop est différent de salaud

Les deux orthographes sont justes, la signification n'est pas la même. Salop est le masculin de salope, salaud désigne quelqu'un de méprisable, et n'a pas d'équivalent féminin




Hum merci Smile
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