Bonjour à toutes et à tous.
Voilà, il y a peu, je m'embêtais devant mon ordinateur, ne sachant que faire vu que le temps ne se prêtait pas à sortir.
C'est ainsi que m'est venu l'idée (pour notre plus grand malheur à tous =/ ) d'écrire une nouvelle, sans grande prétention. Toutefois, j'ai pris un grand plaisir à l'écrire, et maintenant à la partager.
J'ai donc décidé de la poster ici afin de récolter diverses critiques et/ou approbations de vote part.
Le texte entier constitue cinq pages, vous comprendrez donc pourquoi je préfère poster tout d'abord la première partie du texte, puis la seconde si jamais vous avez envie de connaitre la suite.
En espérant vous offrir une agréable lecture.
-« Vite, vite, venez ! Mais dépêchez-vous ! »
Assis sur le canapé, je presse mes amis de venir me rejoindre pour faire face ensemble à un appareil photo numérique posé sur la télé, juste en face de nous. Axel, Mickael et moi sautons sur le dessus du canapé pour laisser la place aux deux filles de notre soirée, Sophie et Aline. Nous nous serrons par les épaules, avant de pointer fièrement vers le ciel nos doigts en forme de « V ». Les filles prennent une pose, et nous attendons le flash éblouissant. Le bouton orange ne cesse de clignoter, et je demande en coin « tu l’as mis sur combien de secondes ? ». Axel me réponds de la même manière « Ah ta gueule hein… », Tentant tant bien que mal de ne pas trop déformer sa bouche en parlant pour ne pas rater la pose. Nous attendons encore, encore, encore et encore.
Bientôt trente secondes que ce fichu bouton orange clignote.
Agacé, j’enlève mes bras des épaules de mes amis avant de lancer un « Mais il marche pas ton truc ! » Avant d’être ébloui par un flash inattendu, me faisant sursauter. Un soupire de soulagement parcourt le canapé, et nous descendons des coussins pour nous jeter sur l’appareil photo. Axel s’en empare, et je jette mon regard par-dessus son épaule. Il attend le chargement de la photo, puis pousse un grand « Tadaaaaa ! » lorsqu’il appuie sur la touche « Ok ».
Mais au lieu de trouver nos têtes sur l’écran, nous poussons un long soupire d’agacement parsemé de jurons lorsque nous nous retrouvons face à un écran désespérément noir. Aucune trace de nos fichus têtes.
- « Il a dû bugger, susurre Axel.
- T’a vérifié les piles ? » Demande Aline.
- « Mais oui, elles sont au max !
- P’tin mais sérieux quoi, la poisse, siffle Mickael, tournant les talons à l’appareil.
- Bah, on a qu’à en refaire une.
- Ah nan, là sérieux j’suis morte » Lance Sophie, frottant ses yeux avec un air déprimé.
Je lance un regard vers la pendule. Une heure trente du matin. C’est vrai que moi aussi je suis fatigué tout compte fait.
- « On la fera demain matin », Proposais-je au groupe.
Les approbations sont complètes, et après avoir rangé les restes froids des pizzas, sodas et autres aliments excessivement gras, on se souhaite bonne nuit, et chacun se met sur un fauteuil du salon.
Me calant confortablement dans un des fauteuils, je me dis que c’était vraiment une super soirée. Se réunir entre potes pour fêter la fin des cours sans avoir les parents sur le dos est vraiment une bonne chose.
J’entends un dernier « bonne nuit », et sombre presque immédiatement dans un lourd sommeil.
Soudain, je me réveille en sursaut. Il fait très sombre, et je n’arrive pas à distinguer l’heure dans la pénombre, mais j’estime qu’il doit être approximativement trois heures. Reposant ma tête sur le fauteuil, je tente de me rendormir. La pluie tombe soudainement dehors, ce qui rappelle à ma vessie qu’elle est pleine. Lâchant un « Putain… », Je me lève et me dirige à tâtons vers la porte des toilettes. Je me cogne plusieurs fois le mollet dans la table du salon, puis dans une chaise. N’ayant pas le cœur à casser la chaise en deux par colère, je me hâte d’arriver à la porte, l’envie se faisant de plus en plus pressante. Finalement, et au bout de nombreux bleus, je parviens à refermer mes doigts sur la poignée des toilettes, et appuyant dessus, je pousse la porte avec un profond soulagement, qui d’ailleurs me fait presque uriner.
Mais au lieu de s’ouvrir, la porte refuse de bouger, et je ne peux m’empêcher de lancer un « et merde ! » contre la personne qui monopolise le trône. Je plaque mon oreille contre la porte, mais n’entends rien.
Je regarde par le trou de la serrure, mais on y a laissé la clé.
Je toque à la porte, dans l’espoir d’entendre un « oui, oui », mais aucune réponse ne parvient à mes tympans. Je frappe une nouvelle fois. Toujours rien.
- « Eh, y’a quelqu’un ? »
Personne ne me répond. Un frisson me parcourt l’échine et dresse mes poils sur mon corps.
- « Si c’est une blague, j’ai pas la tête à ça. Sérieux, ouvre ! J’dois pisser moi aussi ! »
Seul le silence me réponds, accompagné des tambours de la pluie battante.
Ma vessie semble sur le point d’exploser, et je lâche un nouveau juron avant de me résigner à vider mon besoin dans la baignoire, au premier étage.
Je lâche la poignée à contrecœur, et commence une nouvelle marche épique à l’aveugle. Heureusement, la moitié du chemin menant aux étroits escaliers en colimaçon est éclairé par la lumière maladive des lampadaires qui filtre à travers une fenêtre. J’essaye de ne pas regarder la pluie, et me contente d’attraper la rambarde de l’escalier. Je monte les marches aussi vite que je peux, mon mollet subissant une nouvelle fois les causes de ma maladresse, et arrivé en haut, je me jette sur la poignée de la salle de bains. A ma grande joie, la porte s’ouvre, et je me dépêche d’enlever mon pantalon, et de me glisser discrètement dans la baignoire. Enfin, ma vessie se déleste, et mes lèvres forment un sourire de satisfaction. Je remonte mon pantalon, sors de la baignoire, et cherche le robinet du mitigeur. Mais l’obscurité de la pièce ne permet à ma main que d’attraper du vide, et je décide d’allumer la lumière pour y voir un peu plus clair. Je glisse ma main contre le mur, remonte doucement et cogne contre l’interrupteur. J’appuie dessus, me retourne, parviens à voir le mitigeur, prend la pomme de douche entre mes doigts.
Puis, pris d’une frayeur me glaçant le sang, je lâche la pomme de douche sur ce qui n’était pas de l’urine, mais du sang.
Pris de panique je tombe, je recule, me cogne la tête contre le mur et fait tomber une bouteille de parfum qui était posé sur une étagère juste à côté de moi ; elle tombe sur ma tête, et je lance un cri de douleur et de peur à travers toute la maison.
J’entends des pas en bas, j’aperçois une lumière qui s’allume, j’entends Axel et Aline qui parlent entre eux, et qui se dirige vers la salle de bains ou je réside. Ils me trouvent là, par terre, le front blême. Axel se penche vers moi et saisi mes épaules.
- « Ludo ? Ludo, regardes-moi. Voilà, c’est bien. Détends-toi, d’accord ? On est là. Dis-nous ce qui se passe.
- Oh mon dieu ! » Pousse Aline, en voyant le sang de la baignoire s’écoulant peu à peu par l’évacuation.
Axel me lâche, passe sa tête par-dessus l’épaule de notre amie, avant de pousser un hoquet de surprise. Il se retourne vers moi.
-« Ludo, c’est toi qui… »
J’approuve d’un hochement de tête.
-« Oh merde…bon, heu, on va appeler les pompiers, d’accord ? »
Sans attendre ma réponse, il se précipite vers l’escalier, avant de le dévaler comme un diable et de se jeter sur son portable, placé sur la table du salon. Tapant « 18 », il colle le téléphone à son oreille, avant d’entendre un sifflement métallique suraigüe qui lui arrache un rictus de douleur. Il jette son portable sur la table, puis essaye avec le téléphone fixe. Même chose. Passant son index dans son oreille pour tenter de calmer son tympan endolori, il tente la même opération avec tous les autres portables, mais en prenant bien soin d’éloigner son oreille du combiné.
Idem. Rien au bout du fil, hormis cet abominable sifflement.
Axel profère une série de jurons, avant de frapper la table du poing.
Aline m’aide à me relever, et nous descendons les escaliers lentement. Etrangement je n’ai pas mal, je me sens bien même. Juste choqué.
- « Au fait, pourquoi tu voulais pisser dans la baignoire ? » Me demande-t-elle.
- Parce que comme les toilettes étaient… »
Les toilettes !
Je me retourne vers Aline.
- « Y’a Mickael ou Sophie dans les toilettes. Le truc c’est que j’ai appelé plusieurs fois, mais on ne m’a pas répondu. Je pari qu’un de ces deux là s’est endormi alors qu’il était à l’intérieur.
- On va voir. »
On finit rapidement de descendre les escaliers, et faisons face à la porte des waters, Axel nous rejoignant.
- « Aucun portable ne fonctionne, même le fixe.
- Hein ? » répondais-je, surpris, et de plus en plus effrayé.
- On ne peut pas y aller à pied ?
- Avec la pluie ? Non merci.
- Mais on ne sait pas ce qu’a Ludo !
- Je vais bien ! » Rétorquais-je, agacé. « Je suis pas un gamin putain, vous me faite chier à la fin. Et toi la dedans, ouvre moi cette putain de porte que je te défonce ta gueule ! »
- Ludo, mais merde calme toi !
- Je me calmerai quand cet enfoiré sortira de là dedans. Ouvre la porte où je la défonce !
- Mais t’es pas bien ! Ludo, ARRETES ! »
Pris d’un accès soudain de colère, je donne un violent coup de pied dans la porte, puis un deuxième, un troisième, un quatrième, avant que la porte ne finisses par émettre un craquement sinistre, et s’ouvre.
Désolé pour le pavé =/
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
21/70 |
10/07/2008 à 17:05 |
Ben y a pas de suite, tout le monde est mort !
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
22/70 |
10/07/2008 à 19:32 |
Aucun mot ne me vient à l'esprit que de vous dire à tous un grand merci =)
Vos paroles me gonfle de fierté, et je prend un grand plaisir à savoir que vous avez aimé.
Encore merci =)
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
23/70 |
10/07/2008 à 19:43 |
J'ai tout lu, c'est rare de moi lol!
J'ai vraiment beaucoup aimé, l'histoire est réellement captivante, on s'y croit trop!
Je te félicite, t'as beaucoup de talent!
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
24/70 |
11/08/2008 à 21:22 |
Bonsoir, ou bonjour à vous, chers internautes =)
(aie, ça par mal si il commence par de la courtoisie...attendez vous au pire mes amis u_u )
Vous vous demanderez sans doute "mais qu'est c'qu'il viens nous remonter son vieux topic pourri là ?"
Et bien, plutôt que de créer un autre topic, j'ai décidé de reprendre celui-ci, afin de poursuivre mon histoire.
Oui. Car, après avoir lu certaines remarques, et y avoir pensé, je me suis dit qu'il serai intéressant de développer une suite à cette nouvelle, une suite plus longue et qui répondrai à certaines questions laissées sans réponses. Je me suis penché sur divers phénomènes paranormaux à récolté certaines informations, avant de commencer à écrire une suite qui m'a séduit, et que j'ai eu envie de partager, relayant la nouvelle au stade de prélude à une "aventure" plus sombre, il me semble.
Toutefois, cette histoire ne sera postée que si vous êtes intéressés et que vous avez envie de la lire, je n'oserais polluer le forum avec quelque chose que les gens qualifieraient d'inutile.
Et puis, je rappelle que ce que je poste ici est sans aucune prétention, et est totalement ouvert à la critique. Je pense d'ailleurs que cette suite est en deçà de la nouvelle. Mais vous jugerez par vous-même =)
Je me permet d'envoyer la première page de cette suite, pour vous donner un "avant-gout", et savoir si je dois jeter cette histoire dans ma corbeille.
(Je vous conseille plus que fortement de lire la nouvelle si vous êtes tenté de regarder cette histoire, car les deux textes sont liés)
En espérant vous offrir une agréable lecture.
On parlait de serial-killer, ces temps-ci. La nouvelle n’avait pas tardé à paraitre dans les journaux, à la radio, à la télévision.
Les corps de quatre adolescents de seize ans retrouvés morts dans une maison de la banlieue parisienne, tous abominablement étranglés, avait rapidement conquis les médias. L’incident avait eu lieu quatre jours auparavant. Les parents étaient rentrés au petit matin, et avaient découverts les corps. Puis, la police était arrivée, et avait commencée son investigation.
Personne ne trouva aucune empreinte, aucun cheveu, poil, bout de peau, d’ongle, de salive ou de sang autre que celui des défunts, et d’une autre personne. Un autre adolescent, ami des quatre autres et bien vivant, maintenant recherché activement par les forces de l’ordre comme principal suspect.
Son nom, Ludovic Dagau.
La police piétinait. Beaucoup pensaient avoir à faire à un psychopathe maniaque et d’une méticulosité prodigieuse, voir surhumaine.
Peu avaient clamés une cause surnaturelle. Mais il y en avait. Certains parlaient de démons, d’extra-terrestres, de fantômes, ou même de tueur invisible. Vous savez, le genre de type qui aurait concocté une potion miraculeuse qui le ferai disparaitre, et qui l’utiliserai pour calmer ses pulsions sadiques et meurtrières. Bref, on ne les prenait évidemment pas au sérieux.
Toujours est-il qu’une vague de panique avait pris d’assaut la population parisienne et sa banlieue. La crainte qu’un tueur ne rôde dans la capitale faisait grandir les tensions. Les gens semblaient se jauger entre eux, ils s’épiaient, se fuyaient et paradoxalement, se rapprochaient.
En réalité, chacun voulait en savoir plus sur son voisin. Tout simplement. La curiosité semblait l’emporter sur la peur.
N’était-elle pas, au fond, le véritable danger ?
Émilie repose le journal sur ses jambes, ses lourdes pensées avec, et détache son regard de la photo du fugitif. Assise sur l’un des sièges inconfortables du quai de la gare Saint-Lazare, elle attend depuis maintenant vingt bonnes minutes son train, victime d’un retard dû aux grèves. Elle regarde machinalement sa montre. Dix heures trente-huit du matin. Elle souffle d’énervement, avant de se lever brusquement de son siège, ce qui fait sursauter ses deux amis, assis à ses côtés.
- « Émie ! Où tu vas ? » Lance Arthur.
- Marcher un peu. Je reviens.
- Hey, achète-moi un Orangina, d’accord ? » Lui crie Julie, avant de lui envoyer une pièce de deux euros.
Émilie attrape la pièce et tourne les talons à ses amis, avant de se diriger d’un pas nonchalant, les mains dans les poches, vers un distributeur automatique qui trône quelques mètres plus loin. Elle prend soin de regarder si l’appareil rendait la monnaie, puis y insère la pièce, avant de cliquer sur le bouton « 4 » deux fois.
Attendant patiemment que la bouteille tombe, elle repense à cette histoire, et à la vague de panique qui avait saisi toute la ville.
Comment un seul tueur en série pouvait-il provoquer autant d’effroi à une population entière ?
Il est vrai que la chose n’était pas courante, et que les meurtres étaient particulièrement effrayants. Il faut une force et une rage incroyable pour étrangler cinq adolescents en parfaite santé, un par un.
Qui aurait cru qu’une simple soirée entre amis aurait virée au cauchemar…
Elle se mit à plaindre les américains, et leur lot quotidien de psychopathes, de meurtres malsains et de nouvelles morbides.
Soudain, elle se dit que s’aurait pût être elle et ses amis. Ils avaient le même âge qu’eux, et n’habitaient pas très loin de l’endroit du meurtre. A peine 5 rues vers le sud.
Un frisson parcourt la nuque de la jeune fille, et elle laisse une nouvelle fois ses pensées de côté pour se concentrer sur la bouteille de soda qui n’est toujours pas descendue. Elle n’a même pas bougé d’un pouce. Emilie saisi la machine et commence à la secouer, la secouer plus fort, et enfin donner un coup de pied dedans. Plusieurs personnes se retournent, interloquées, et commencent à se murmurer leurs spéculations.
- « Putain de machine. » Siffle Émilie.
- Qu’est-ce qui y’a ? » lui crie Arthur.
- « C’est la bouteille, elle veut pas descendre.
- Merde, j’ai gâché mes deux derniers euros » lance Julie. « Technologie de merde. »
Émilie tente une nouvelle fois de faire descendre le soda par la force, martèle les boutons, mais rien à faire. La machine devait être en panne, et ces abrutis d’employés de la gare avaient dû oublier de le signaler.
- « Émie, le train est arrivé ! »
Émilie se retourne brusquement, et voit avec joie un vieux train couvert de tags débarquer, le bruit strident de ses freins résonnant dans ses tympans. La foule se précipite dans les wagons comme une meute de loups dans la bergerie. Elle se hâte d’attraper son sac à dos et d’empoigner la main de Julie pour ne pas la perdre dans la foule hystérique. Arthur saisi son tee-shirt, et commence à leur frayer un chemin noueux au travers des corps en folie. Les épaules s’entrechoquent, les coudes cognent, des mains baladeuses profitent de l’agitation pour se glisser sur les jeans moulants de demoiselles bousculées…
Un lundi matin à la gare quoi.
Le pied d’Émilie fut écrasé deux fois, et elle sentit ses côtes s’enfoncer à plusieurs reprises, avant de pouvoir enfin mettre un pied dans le wagon salvateur. Le « bip » sonore sonne à trois reprises, et les portes du train se referment dans un courant d'air, laissant plusieurs dizaines de personnes sur le quai, lançant des jurons de frustration.
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
25/70 |
11/08/2008 à 22:00 |
J'ai adoréééé !
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
26/70 |
12/08/2008 à 01:25 |
PiM s Framboos_ a écrit :
J'ai adoréééé !
+1.
Je veux la suiteeeeeeeeeeeee
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
27/70 |
12/08/2008 à 01:31 |
je veux bien la lire uniquement si ça parle de sexe dedans?
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
28/70 |
12/08/2008 à 01:32 |
cupcakes a écrit :
je veux bien la lire uniquement si ça parle de sexe dedans?
OMG...trop laide.
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
29/70 |
12/08/2008 à 12:13 |
cupcakes a écrit :
je veux bien la lire uniquement si ça parle de sexe dedans?
Hum, ma foi, je me dois de briser tes vains espoirs =/
Faire des histoires érotiques n'est pas ma spécialité, et je ne pense pas que j'aborderai le thème de la sexualité. Enfin si, mais dans une mesure largement limitée =) Parce que l'intérêt de cette histoire ne se résout pas à une partie de jambes en l'air ^_^
Pim's Framboos_ et Insipide, je suis heureux que cela vous plaise. Toutefois Pim's, as tu lus la suite de cette nouvelle, qui est postée ici ? Permet moi de douter et de te poser cette question, car tu as écris "j'ai adoré", comme si tu avais lu la fin d'un livre, alors que cette histoire n'est en rien terminée =)
Je vous envoie la suite de l'histoire. Je vous rappelle donc à bon entendeur que la nouvelle (postée en deux parties sur la première page de ce topic) n'est qu'un prélude, et que la véritable histoire se poursuit ici, sur la seconde page.
En espérant vous offrir une agréable lecture.
L’intérieur du compartiment est plein à craquer de personnes diverses et variées, allant de l’homme d’affaire tenant son attaché-case comme un trésor à la mère de famille et ses trois enfants surexcités de prendre le métro pour la première fois. Les corps sont entassés comme dans une boite de sardines. Emilie est coincée entre deux femmes d’âge moyen qui semblent se connaître, et n’a toujours pas lâché le tee-shirt et la main de ses amis. Soudain, le train se met brusquement en marche, et la jeune fille lâche Arthur pour se raccrocher de justesse à une des barres poisseuses et glissantes du compartiment.
Julie regarde la carte des stations qui trône au dessus de la porte du wagon, et se murmure « Allez, quelques stations à tenir, et on se casse… ». L’idée de rejoindre la Défense pour passer une journée shopping la mettait plus ou moins de bonne humeur, mais elle détestait être serrée contre d’autres personnes. Elle pouvait se faire voler, ou on pouvait la ploter. Les deux solutions lui déplaisaient, d’autant que serrée de cette façon, elle ne pouvait rien faire, et elle voulait sortir d’ici au plus vite.
Les remouds de la trame faisait valser les malheureux qui n’avait pas eu la présence d’esprit de se tenir à quelque chose, et les insultes se multipliaient, conférant une atmosphère des plus tendues à l’intérieur du wagon. Arthur se retourne, priant pour voir un siège de libre, mais son vain espoir fut vite brisé en voyant un vieil homme s’empressant d’occuper le dernier siège libre. Le jeune homme grogne.
- « Moi qui voulait être assis… »
Emilie lui sourit.
- « Bah. T’a que quelques stations à attendre. Et puis, y’en a qui partiront à la prochaine. On en profitera.
- Mouais. »
Le trajet prit facilement trois bonnes minutes, et un léger soupire de soulagement traversa le compartiment entier lorsque le train s’arrêta enfin. Les portes s’ouvrirent, et plusieurs personnes descendirent avec agitation, s’empressant de quitter le wagon les premiers.
- « Tiens, c’est bizarre ça ! » souffle une des deux femmes, portant un sac à main noir de jais, à côté d’Emilie à son amie.
- « Quoi ?
- Regarde, y’a personne qui monte. D’habitude, ce quai est plutôt rempli.
- Bah, les gens ne sont pas bêtes. Ils ne sont pas venus travailler à cause des grèves. D’ailleurs, je me demande si je ne devrais pas faire comme eux. De toute façon, même si je viens, mon boss m’engueulera pour mon retard. C’est vraiment un sale con.
- Ma pauvre. Change de boîte !
- Pas question. Il a beau être un con, il paye bien. Tu vois, il y a quelques semaines encore… »
Emilie ne prête pas d’attention à la suite de leur discours, et se concentre sur les gens qui descendaient du train. C’est vrai. Personne n’attendait l’arrivée de la trame, sur le quai. Personne sur les sièges. Rien. La gare était manifestement vide. C’était plutôt impressionnant. Mais pas bizarre. Il était tard, et beaucoup n’étaient pas partit travailler. Et ceux qui étaient venus se sont sans doute découragés.
Le compartiment est libéré d’une douzaine de personnes, certaines criant tout haut « Au moins, les taxis eux ils sont là ! ». Beaucoup approuvèrent, ce qui entraine d’autres hommes et femmes à suivre leur exemple et à sortir du train.
Au final, il ne reste plus que les trois amis, et sept autres personnes. Le vieil homme assis sur le siège, les deux amies qui prennent un malin plaisir à critiquer ceux qui étaient partis, un couple assis au fond du compartiment qui s’embrasse depuis le départ, un de ces bureaucrates au costume taillé sur mesure et à la valise qui semble contenir des dossiers top secrets, et un jeune homme de leur âge qui semblait ruminer, une capuche sur la tête.
-« Ah, des sièges ! » s’écrie Arthur, avant de se jeter sur l’un des durs repose-fesses qui s’offrent à lui. Julie l’imite, et Emilie suit le mouvement.
Elle regarde la carte des stations. « Plus que trois », pensa t-elle.
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
30/70 |
12/08/2008 à 15:25 |
J'adore ton style, j'adore l'histoire, tout ! Je suis impatiente de lire la suite
.
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
31/70 |
12/08/2008 à 20:42 |
La chuiiiite
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
32/70 |
13/08/2008 à 12:56 |
Je suis content que mon texte continue à plaire =)
Néanmoins, j'ai une faveur à vous demander. Peut-être me comprendrez vous, ou peut-être estimerez-vous que j'ai un beau culot. Et sans doute n'en suis-je pas dénué.
Je souhaiterais que toutes les personnes qui lisent cette histoire mettent leur avis sur ce topic. Ou au moins un petit truc, un petit quelque chose, qui me signifie que vous suivez cet écrit.
Pourquoi ?
Et bien, je remercie tous ceux qui lisent cette histoire et qui, il me semble, la suivent, de près ou de loin.
Toutefois, ils me semblent peu nombreux, car peu d'entre vous postent leur réaction concernant leur lecture (cela n'est en rien un reproche), et je préfère autant leur envoyer la suite par MPs, que de continuer à écrire cette histoire pour un brin de personnes, et de "polluer" un forum.
Voyez mon soucis de respecter le plaisir de chacun
C'est donc ainsi que j'aimerais que les personnes qui suivent cette histoire me le disent, que se soit sur ce forum ou par MP, afin de prendre une décision quand à envoyer, si ils le désirent, la suite aux quelques personnes qui suivent mon histoire, ou si je vois que vous êtes plus à suivre cet écrit, à continuer à le poster ici, sur ce topic.
J'espère avoir été clair, et ne pas vous avoir offensés.
En attendant vos éventuels réponses, je mettrai encore plusieurs lignes de cette histoire, histoire de ne pas laisser couler le topic, et de vous laisser le plaisir de découvrir la suite.
En vous remerciant de m'avoir lu.
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
33/70 |
13/08/2008 à 14:51 |
Franchement, j'aime beaucoup l'histoire...J'ai quelques questions auxquelles j'aimerai bien une reponse si ça ne te derange evidement pas.
1ere : Dans la suite de ta nouvelle, tu dis au debut qu'il y a quatre adolescents etranglés, par la suite tu dis qu'il y en a cinq...Explication ?
2éme : Tu dis que Emilie a le meme age que les autres adolescents qui ont donc seize ans...Et tu dis que Emilie travaille et a un boss etc...Quel travail ?
Voila, c'est tout pour l'instant. Continue d'ecrire comme tu le fais, il est rare que j'accroche sur des nouvelles de ce genre la quand elles ne sont pas ecrites par S.King.
Merci d'avance.
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
34/70 |
13/08/2008 à 15:35 |
Merci de tes remarques Philosophe, et je vais répondre à tes questions sans plus attendre.
Tout d'abord, le fait que j'ai écris quatre adolescents la première fois, et cinq la seconde, n'est qu'une regrettable erreur de ma part, que je vais corriger de ce pas.
Les corps de quatre ados ont été retrouvés, pas cinq. Autant pour moi, et merci d'avoir repéré cette erreur philosophe =)
Puis, tu as mal compris le passage du patron, peut-être le passage est-il confus =/
En fait, Émilie est à côté de deux femmes adultes qui se connaissent, et une des deux se met à parler de son travail.
Voilà pour les éclaircissements, et encore merci de tes remarques =)
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
35/70 |
13/08/2008 à 15:48 |
J'adore
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
36/70 |
13/08/2008 à 15:50 |
Andro_Death a écrit :
J'adore
Idem =)
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
37/70 |
13/08/2008 à 16:42 |
Merci de vos réponses si rapides =)
En voyant que plus de personnes que je ne le pensait suivent ma nouvelle (
), je continu de vous envoyer la suite sur ce même topic.
Encore merci à vous tous chers lectrices, lecteurs.
En espérant vous offrir une agréable lecture.
Marc, un solide gaillard d’une trentaine d’années, venait de descendre en compagnie de sa femme de la trame six-cents quarante quatre. Les conditions de voyage – être collé contre d’autres personnes pendant près de cinq minutes – ne leur plaisaient guère, et ils avaient décidés de prendre le bus pour arriver chez la mère de Marc, pour fêter son quatre-vingt septième anniversaire. Ils jetèrent un rapide coup d’œil à une carte de métro, avant de mémoriser le chemin pour parvenir à sortir de ce labyrinthe de tunnels.
-« Bien. On va prendre par là » Déclare Marc en pointant son doigt sur l’une des nombreuses lignes de la carte « Ensuite on continue par là, on prend à droite et on est sortit.
- Il nous reste combien de temps ? »
Il regarde sa montre. Dix-heures quarante six.
- « Environ trois heures. C’est largement suffisant. En route. »
Prenant la main de sa femme, ils s’enfoncent dans un tunnel situé à leur gauche. Personne n’arpente le long couloir aux murs couverts d’affiches, et un léger frisson parcouru l’échine du mari. Puis sa femme aussi laisse échapper un léger rictus.
- « Qu’est ce qui se passe ?
- Tu ne trouves pas que l’air s’est refroidi ? »
Elle a raison.
- « Oui c’est vrai. Bah. Doit y avoir la clim’.
- Où tu vois une clim’ ?
- Oui, et bien ce n’est pas grave. Avançons veux-tu. »
Coupant court à une discussion qui lui semblait totalement inutile, Marc se remit en route, avant que la main de sa femme ne se resserre brutalement sur la sienne.
- « Bon sang mais qu’est qu’il y… »
Marc se retourne, agacé, avant de voir, incrédule, sa femme qui vole à plusieurs centimètres du sol, sa main portée à son cou, les jambes battantes. Ses yeux commencent à se révulser, et Marc, prit de panique, attrape ses jambes et tente de la tirer vers le bas. Elle lui serrait la main avec une force digne d’un dément, et les abominables râles qu’elle poussait semblaient signifier l’apothéose de sa lente et douloureuse agonie.
- « Milène ! Milène, non ! Rend moi ma femme ! Rend moi ma femme ! »
Marc suppliait, ses doigts déchirants l’élégante robe rouge de sa femme. Puis, dans un souffle, elle tombe à terre, morte. Son mari se précipite sur elle, prend son pouls, avant de s’abandonner au désespoir au creux de sa poitrine.
Soudain, comme si la chose voulait le consoler, il sent une caresse glaciale qui semble lui effleurer tendrement la joue, avant de se sentir soulever de terre à son tour.
La raison le quitte. Il n’a aucune envie de résister.
Non, il a simplement envie de mourir, accablé par le chagrin. Il lui semble entendre, dans son agonie, une voix lointaine lui murmurant un « Pardon…pardon… », empli d'amertume et de peine à son oreille.
Puis, c’est le noir.
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
38/70 |
13/08/2008 à 18:42 |
Franchement, j'adore ! Ton style est super, tu écris ultra bien ! Tu dois te taper de ces notes en rédaction
J'adore, J'adore J'adore
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
39/70 |
13/08/2008 à 19:09 |
"une simple nuit entre amis"
Une simple nuit entres amis... [Nouvelle] |
40/70 |
13/08/2008 à 19:25 |
Suite de l'histoire.
En espérant vous offrir une agréable lecture.
Le bruit insupportable et inattendu des freins contre les rails, et Émilie à tout juste le temps d’attraper à deux mains la barre de métal devant elle avant que le train ne freine brutalement et soudainement. Arthur n’a pas ce reflèxe, bascule en avant tête la première, et se cogne violemment contre un autre siège. Julie parviens à s’accrocher aux rebords du siège en plastique à temps et met ses pieds en avant pour ne pas tomber.
Les quelques passagers du compartiment poussent un cri de surprise et de peur. Le train s’arrête enfin, et le monde semble revenir à l’endroit.
- « Tout le monde va bien ? » Sonne une voix rauque depuis les haut-parleurs de la cabine.
- « Non, je crois que mon ami est blessé » cri Émilie, voyant Arthur au sol. Elle s’approche de lui, et sa bouche se contracte en une grimace lorsqu’elle aperçoit un léger filet de sang qui s’échappe de son front maintenant bossu.
- « Il saigne, et il est inconscient ! »
- « Très bien. Surtout ne le bougez pas hein, je, je vais appeler du secours. Et restez à l’intérieur du train.
- Comment il va faire pour appeler du secours ? » Siffle Julie. « On est sous terre ! Y’a pas de réseau !
- Si on descend du train, il y a des téléphones à fils à plusieurs endroits, jeune fille. Renseignez-vous. » Lui rétorque le bureaucrate, tenant toujours sa valise.
- Pourquoi on s’est arrêtés comme ça ? » Cri Émilie.
- « Je ne sais pas » Lui répond les haut-parleurs. « Une défaillance technique sans do… »
Soudain, la voix s’éteint, laissant place à des grésillements.
- « A…Allô ? Y’a quelqu’un ? Hé ho, Monsieur ? »
Aucune réponse.
Soudain, un sentiment étrange s’empare de la jeune fille. Comme si quelque chose était sur le point de la…
…Tuer.
Elle se sent épiée, observée. Ses paumes deviennent moites, son pouls s’accélère, ses yeux dansent, cherchent quelque chose de suspect.
- « Emie ? Emie, tu vas bien ? » Lui demande Julie, se levant de son siège.
- « Non, non on doit sortir d’ici très vite, je veux sortir d’ici !
- Mais le mec a bien dit de ne…
- Je m’en fous, je veux sortir ! »
La jeune fille saute sur le bouton d’ouverture des portes, et appuie dessus.
Rien. La porte daigne s’ouvrir.
Émilie réessaye, appuie comme une folle sur le bouton rouge, mais la porte reste sur ses positions.
- « Laisse moi sortir saloperie, laisse moi sortir !
- Émilie, mais tu vas pas bien ou quoi ? Mais calmes toi !
- Ta gueule ! Laisse-moi sortir !
- Mais arrêtez, vous emmerdez tout le monde avec vos conneries ! » lui crache d'un air méprisant une des deux amies, agacée par tant d’agitations.
Émilie sanglote, et laisse glisser ses mains contre la porte.
Soudain, une ignoble puanteur s’engouffre dans le compartiment. On aurait dit une carcasse en pleine décomposition. Émilie se redresse.
- « Mais c’est quoi cette odeur ? » s’indigne Julie, bouchant son nez de sa main devenue tremblante.
- « Bais c’est une infection ! » Rajoute le couple qui interrompt son baiser pour se pincer le nez.
Tout à coup, le vieil homme se tourne brutalement et vomi sur le sol déjà sale du compartiment. Des « Oh mon dieu… », des « Argh ! » et des « Ah c’est dégueulasse ! » fusent dans le wagon, et tout le monde fait un pas en arrière, comme si le pauvre homme était devenu un danger biologique, un monstre dont il fallait vite s’éloigner. Puis viennent soudainement des hurlements de terreur. Émilie tourne le regard vers le vieux, et porte la main à sa bouche, le front blême.
Il vient de vomir du sang.
Le pauvre homme pousse un hoquet de surprise, bredouille quelques phrases incompréhensibles, et est soudain pris de violentes convulsions. Il tombe de son siège, rampe dans son sang, se tord, hurle, se crispe, les os craquent sinistrement, il hurle de plus belle. Tout le monde se recule d’autant qu’il peut, et assiste impuissant à son atroce ballet. Il appelle à l’aide, mais personne n’ose s’approcher, paralysés par la peur.
Puis, c’est la fin. Plus rien, le silence. Le corps gigotant cesse de s’articuler, et tombe comme en léthargie, il se décrispe, se ramollit. Un murmure parcourt le compartiment. Émilie déglutit. Son cœur bat la chamade, elle a froid, ses genoux tremblent, la sueur perle sur ses tempes. Julie s’est accrochée à elle.
- « Tu crois qu’il est mort ? » lui chuchote t-elle, comme si elle avait peur de réveiller le corps inanimé.
- « J’en sais rien… »
Émilie regarde son amie, et abaisse sa tête.
- « J’vais voir. »
Elle se décroche de son amie, et pose un pied tremblant devant elle. Elle commence à avancer vers le corps, lentement, progressivement. Son cœur bat de plus belle. Son regard se tourne vers la porte, puis vers la vitre, et reviens au corps. « Okay…calme-toi…il faut que je reste calme… »
Elle se baisse, se cramponne à une barre pour ne pas perdre l’équilibre dans le sang ferreux, et porte sa main au cou de l’homme. Puis, elle se relève, et hoche de la tête.
Chacun émet son propre bruit de peur, de stupeur, d’effroi. Émilie se recule, et fixe chacun des passagers. L’atmosphère de la cabine semble lourde, elle a du mal à respirer, à trouver son oxygène.
Quelque chose est là, à côté d’elle. Elle le sens.
- « Je veux sortir d’ici…je veux sortir d’ici… » Bredouille le bureaucrate dans sa chemise, lâchant pour la première fois sa valise. Il se jette de son siège et s’élance vers une des vitres de la cabine, et commence à la marteler de son poing. Puis, il bascule soudainement en arrière, et est pris lui aussi de convulsions.
Les cris fusent, et c’est la panique. Certains tentent désespérément d’ouvrir les portes, d’autres se ruent sur les vitres à coups de poing ou de pieds, couvrant les hurlements de souffrance et les déchirements du bougre qui se débat comme un dément, qui s’agite dans toutes les positions.
- « Je veux pas y rester ! Je veux pas crever ! » Beugle d’une voix rocailleuse l’homme du couple, sa fiancée frappant la vitre de sa paume, et appelant à l’aide entre deux sanglots. Puis, elle est prise elle aussi de convulsions, et se tord dans les positions les plus invraisemblables, ses os craquants et se cassants à chaque nouvel élan. Son ami se jette sur elle, avant de choir lui aussi au sol dans d’atroces souffrances.
Arthur, réveillé par tout ce brouhaha, ouvre un œil vitreux et se relève chancelant, portant sa main à son front tout en prononçant d’un air stone « Mais c’est quoi ce bordel là… », avant d’apercevoir plusieurs personnes au sol, et les autres tentant de sortir. Il croise le regard d’Emilie et de Julie, et elles se précipitent vers lui, lui prennent le bras et l’entrainent près d’une vitre craquelée par leurs efforts.
- « Mais putain, il se passe quoi ici ? Et…oh merde, mais c’est quoi cette odeur ? » Lâche t-il, passant sa main sur son front.
- Pas le temps de t’expliquer, il faut qu’on sorte d’ici !
- Qu’est ce qu’ils ont les mecs là ?
- Oublie et aide-nous ! »
Un coup, un second coup, un troisième, un quatrième, un cinquième et enfin la vitre rend l’âme dans un éclat. Les bouts de verre volent, et tout le monde se précipite vers la sortie de fortune, abandonnant les malheureux au sol à leur triste sort, les enjambant comme on enjamberai une ordure.
- « Mais pourquoi on les abandonne ? » S’indigne Arthur, qui tente d’échapper à l’emprise de ses amies.
- « Cherche pas et cours ! »
Julie saute par la fenêtre, puis les deux amies et Arthur se résignent à suivre le mouvement, à contrecœur.
Émilie pose un pied sur le rebord parsemé d’éclats de verre coupants, avant de sentir de nouveau cette étrange sensation. Guidée par un instinct profond, elle se retourne et fixe le jeune homme si discret à la capuche qui avance maintenant vers elle. Sans savoir pourquoi, il lui adresse un sourire.
Puis, comme un flash dans sa tête, elle sent quelque chose se glisser en elle, sous sa peau, dans ses muscles, a travers sa tête. Une conscience.
Soudain, elle lui apparait. Floue, pareille à une ombre ou à un filet de lumière, elle est juste devant son nez. Elle ne saurait dire ce que c’est, elle sait juste qu’il faut la fuir. Les appels d’Arthur et de Julie résonnent à ses oreilles comme un bourdonnement agaçant et incompréhensible. Son esprit se laisse envouter, elle ne veut pas lutter.
Tout à coup, quelque chose la tire en arrière, et elle sort de sa transe, comme on sort du ventre de sa mère pour la première fois. Elle a mal, son esprit brûle, des images plus atroces les unes que les autres défilent dans sa tête, elle veut partir, ne plus rien voir, ses mains s’agitent dans tout les sens, animées par des spasmes. Soudain, son corps se soulève de terre, et elle se sent portée. Ses paupières se ferment mollement, et elle se laisse aller à un flot de sons incompréhensibles, noyés par un sommeil qui s'empare brusquement d'elle.