à 14 ans | A. [16ans] | 28/07 | |
Bonjour à tous, je témoigne pour vous ce soir après avoir prit mon courage à deux mains. En effet, je vais vous parler de la plus grande partie de ma vie pour que les gens qui étaient ou sont dans mon cas sachent s'en sortir, et pour que ceux qui ne sont pas dans ce genre de cas ne fassent pas les mêmes erreurs que moi. Commençons. Lorsque j'avais 5 ans, j'ai perdu une des personnes qui m'étaient le plus cher, une personne qui m'apportait toute la tendresse dont un enfant avait besoin, a qui je pouvais parler et avec qui je pouvais rire. Malheureusement, le destin a décidé de me séparer de cette personne. Choc psychologique grave, je tombe dans une grave insomnie (dans laquelle je suis toujours), des traitements se sont enchaînés, les uns après les autres, et impossible de dormir. A l'âge de 6 ans, on m'a placé sous un traitement extrêmement puissant (que je suis toujours, encore maintenant), tellement puissant que le médicament est considéré comme stupéfiant en suisse, et qui est utilisé pour les soldats de l'armée de l'air aux États-Unis pour que les aviateurs puissent dormir après leurs missions. La liste d'effet secondaire est telle, que encore maintenant, des fois, je pleure en la regardant, je pleure de me souvenir de la merde qui m'a pourri la vie et qui me la pourri encore maintenant. Amnésie antérograde, addiction, trouble de l'équilibre, agressivité, une liste de 76 effets secondaires qui sont bien pires que ceux que j'ai cité, mais comme je n'ai pas envie que l'on découvre le nom de ce médicament, je vais m'arrêter là. Bref, continuons le récit : Jusqu'à mes 10 ans, j'ai prit ce médicament sans avoir de soucis, je dormais, mais c'est là que mon cauchemar à commencé, une chose que je ne souhaite à personne : l'addiction. J'avais prit sur une longue durée ce médicament étant enfant, ce qui fait qu'un jour, il ne suffit plus, je ne dormais plus, et, à cause des effets secondaires, mon jugement était altéré, je faisais des conneries la nuit, et je ne m'en rappelais plus le lendemain. La première chose, c'est que lorsque je ne dormais pas, inconsciemment je reprenais un médicament, et encore, et encore, et toujours un médicament. Mais ce n'est pas le pire (même si j'ai déjà fait quelques arrêts respiratoires à cause de ça, et encore maintenant ca m'arrive, des fois), le pire, c'est que a 10 ans, la nuit, quand j'avais l'impression de dormir, je fumais, oui, je fumais des cigarettes, et non, je ne crapotais pas, je fumais vraiment, et au bout d'un temps, je suis devenu accroc à la cigarette, ET au médicament, alors que je n'avais que 10 ans. A 12 ans, mon état à empiré, je prenais ce médicament régulièrement, en pleine journée, il me fallait ma dose, toute les 6 heures, un médicament, et un autre, et un autre... de plus, je fumais 10 cigarettes par jour à côté, et quand les cigarettes n'ont plus suffit... les joints. J'ai tourné aux joints pendant 1 an, jusqu'à ce que ca ne suffise plus, et je suis passé à plus fort encore. L'ecstasy, a 13 ans, puis la Cocaïne a 14 ans. Et l'enchainement là à duré jusqu'à mes 15 ans (l'année dernière donc). Et malgré tout cela, j'ai réussit à me sortir de la drogue, de toute les merdes dont j'étais accroc, savez vous comment ? Non vous ne savez pas, pourtant, la manière a été simple et radicale. Je suis passé devant un miroir, et qu'est-ce que j'ai vu ? Le reflet d'un junkie, pâle, éteind, comme une poupée de cire qui avait fondu. Et là, j'ai prit mon courage à deux mains, et avec la volonté, en 2 mois je me suis sorti de tout ça. Malgré tout, je continue de fumer, mais plus par addiction, par simple plaisir, le plaisir de savoir que je me suis sorti de toute les addictions que j'avais, et que la cigarette était celle qui m'avait le moins accroché (j'ai arrêté de fumer 3 mois). Et pour éviter de retomber dans l'addiction de la cigarette, et de perpétuer cette enchaînement, je fais régulièrement des pauses, j'arrête un peu de fumer, et dès que l'envie disparait complétement, je refume, comme ça, je m'évite l'addiction, et je garde le plaisir. Ma seule déception, c'est que je ne peux pas arrêter le traitement de médicament que j'ai, la seule prévention que j'ai, c'est que ma mère me les donne un par un et cache la plaquette, pour éviter que j'en prenne trop et que je finisse encore à l'hôpital. Et tout ça, à cause d'un simple médicament. La moralité, c'est que la drogue, aussi douce et légale soit-elle, reste une drogue, et peut mener à d'autre drogue, c'est donc un cercle vicieux. Depuis que j'ai arrêté de me droguer, j'ai retrouvé un beau visage, et je me plais comme ça. Je suis heureux de m'en être sorti. Prenez ca comme une mise en garde, ou comme un moyen de s'en sortir, ou même pour un simple témoignage d'un ancien drogué qui a réussit à s'en sortir. A bon entendeur. |