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à 12 ans | matina [12ans] | 22/01 |
C'était il y a même pas une semaine, une de mes meilleures amies m'a dit qu'elle voulait se suicider, elle avait des peines de coeur. J'aurais très bien pu penser que c'était faux, qu'elle voulait se rendre intéressante, etc... mais je la connais, et j'ai confiance en elle. Sachant en prime qu'elle se grave des initiales dans les mains et s'est ouvert les vienes une fois, je l'ai cru. J'ai tout d'abord essayé de la raisonner, mais elle semblais se foutre éperdumment de ce que je lui racontait. Je lui est demandé pourquoi elle voulait faire une chose pareil, et c'est là qu'elle m'a dit que ça ne changerait rien. Je lui répondu que bien sûr que si, cela changerait quelque chose : beaucoup de gens serait tristes et elles feraient du mal autour d'elle. Elle m'a dit que personne ne l'aimait. Je lui ai cité des personnes, notamment sa famille, mais elle m'a dit que ça ne faisait pas beaucoup. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé ce qu'elle voulait vraiment faire. Je lui ai dis que je ne pouvais pas la laisser comme ça, et que j'allais en parler à quelqu'un. Elle m'a pratiquement suppliée et ne pas le faire et m'a jurée qu'elle ne ferait pas de bêtise. Mais je n'était toujours pas rassurée, et à la fin de la matinée, je suis allée parler à ma prof d'SVT, accompagnée d'une autre amie, une prof en qui j'ai confiance car elle est jeune et compréhensive. Je n'ai cité aucun nom, je lui est juste dit que je connaissais quelqu'un du collège qui avait des envies suicidaires, et je lui demandé des conseils. Elle m'en a donné et je suis partie. Le lendemain, pendant un cours, moi et l'amie avec laquelle j'étais allée parler du problème de mon autre amie, avons été convoquées. La prof d'SVT avait parlé, et on nous demandait le nom de la personne. Nous ne voulions pas trahir notre amie, mais c'était pour son bien. Nous avons parlé une demie heure avec la CPE, qui nous a expliqué qu'elle ne ferait que la surveillait, et ne parlerait jamais de nous. Alors, nous avons pris ladécision d'aider notre amie, de l'aider à s'en sortir. Nous avons donc donné son nom et nous sommes remontées en cours. Notre amie suicidaire ne sait rien, mais l'administration est vigilant, et je suis chargée de surveiller ses poignets, et plus que tout, de lui parler. Et donc, deux jours après la déclaration qu'elle m'avait faite. Je lui ai écrit une lettre, qui lui expliquait que la vie n'était pas un jeu, que si elle prenait la décision de quitter ce monde, elle ne pourrait pas changer d'avis après l'acte, que une fois morte, on ne décide pas de revivre. Je lui ai aussi expliqué que si elle ne le faisait pasp our elle, il fallait qu'elle le fasse pour moi, pour notre amitié, notre complicité et tout ce que l'on a construit. Je lui ai dit qu'un garçon ne vaut pas forcèment la peine de mourrir pour lui, surtout à cet âge là, où rien n'est encore sur. Elle a lu cette lettre, et une étincelle dans ses yeux, m'a fait comprendre qu'elle même venait de comprendre. Elle a sourit et m'a promis qu'elle ne le ferait pas. Je pense que tout est réglé, mais il faut quand même rester en alerte. Elle ne sait toujours pas que nous l'avons en quelque sorte trahie, mais je suis sûre que quand elle l'apprendra, elle nous en remerciera. Tout ça pour dire, que si vous avez un ou une amie dans le même cas : - Parlez-en à un adulte en lequel vous avez confiance. - Expliquez-lui les risques. - Démontrez-lui que vous l'aimez. - Prenez-le ou la au sérieux et montrez-lui. - Même si vosu avez l'impression qu'elle se fout de ce que vous dites, insistez. Et si elle ou il s'automutile : - Même conseils que ceux ci-dessus. - Ne rentrez surtotu pas à votre tour dans le jeu de l'automutilation. Voilà, merci d'avoir lu. |