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à 17 ans | Benzoux59 [17ans] | 12/11 |
Le samedi 10 septembre au soir, un message privé est envoyé sur mon pseudo. Je l’ouvre seulement le 11 septembre dans l’après-midi. Le message est différent d’autres que j’ai pu recevoir. Il y avait un charme dans les mots. Le soir même on était sur MSN à se parler, à s’observer par la webcam. Emilie faisait les premiers pas, en envoyant des compliments. N’ayant jamais été réellement abordé par une fille, je ne savais pas quoi trop répondre. Un peu maladroitement certainement. Enfin, très vite on a compris qu’il y avait un quelque chose. Très vite on a eu ces fameux papillons aux ventres en se regardant écrire. Et puis les mails ont suivi, beaucoup de mails ! De très longs mails ! On s’est rendu compte que l’on était fait l’un pour l’autre sur tous les points de vue ; même vision des choses, de la vie, du couple, même éducation… Et tout est allé très vite ! Emilie habite à Valenciennes pour venir en Fac à Lille par train, et moi j’habite à Lille. J’ai passé le MSN d’une amie qui allait à cette même Fac, et elle nous a poussé à nous voir très vite, elle a bien fait ! Le vendredi 22 septembre midi serait un jour important. Les cours de la journée n’ont pas été très suivis, inutile de le dire ! A 11h52, en cours de biologie, je reçois un SMS de mon amie qui dit qu’il y aura peut-être un peu de retard. Petite angoisse en arrivant au métro. Un peu plus tard, un SMS « nous descendons du métro ». Le cœur s’accélère. Et là je vois mon amie et son copain, suivis d’Emilie… Angoissé je ne l’ai pas beaucoup regardé sur le moment. Mais déjà elle était comme je l’imaginais ! Je fais la bise à mon amie, serre la main à son copain et m’approche d’Emilie, petite bise… la seule de ma vie avec elle ! On part donc tous les deux en avant par rapport au couple de derrière, pour aller vers un parc. Sur la route, on se parlait de tout… puis ne sachant que dire, et comment le dire, j’ai dit sur un pont autoroutier « ça va tu es bien ! ». Pourquoi l’ai-je dit ainsi ? L’angoisse… évidemment qu’elle était belle ! On parle, on se regarde en évitant un peu les regards. Puis dans le parc, on se sépare. Mon amie et son copain partent (petit sourire de la part de mon amie) et Emilie et moi partons de notre côté. « ça fait drôle de se retrouver à deux ». On marche et on trouve un banc. On s’assoit très près. On parle, on parle, on s’échange même nos emplois du temps ! Comme si on savait qu’on allait déjà se revoir… Emilie me montre des photos, on est tout timide… l’heure tourne très vite ! J’ai dit un « franchement je t’aime » (pourquoi « franchement » ?) qu’elle n’a pas entendu sur le moment, étant dans ses pensées. Et puis que répondre à ça sur le moment… Je me rappelle de mon amie qui m’a dit dans un SMS la veille « hésite pas à faire un premier pas ». A 12h39, je reçois un SMS de mon amie « les tourtereaux, faudrait peut-être y aller ! [note : ayant cours après] ». Que faire ? J’avertis Emilie du SMS. Je regarde le parc… je regarde Emilie « c’est bête, tu crois qu’on pourrait… ? ». Panne. Comment dire ? Tellement de choses se bousculent dans la tête… et n’ayant jamais embrassé… La phrase inachevée, je regarde le par cet me dis « j’ai parlé trop vite ? ». Je regarde Emilie une nouvelle fois, et là… elle relève la tête… et se rue sur moi les yeux fermés ! Ou du moins fut-ce l’impression que j’ai eu… elle y pensait aussi ! Et là magique ! Il parait qu’elle m’a fait un smack ou deux, mais les premières secondes je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait ! Alors je n’ai senti que le bisou « plus complexe » et plus mouillé… quel souvenir ! C’était magnifique ! C’était bon ! Je ne voulais pas que ça s’arrête ! Elle non plus… on était déjà en retard ! Très vite ensuite on a glissé du banc, et on s’enlaçait. Tout est venu naturellement ! J’ai finis dans ses bras quelques secondes. Puis il a fallu se lever… la bouche toute humide ! Agréable comme sensation ! On repart trouver l’autre couple, main dans la main et tout rouge et tout excité… on traverse une route où j’ai sauvé la vie d’Emilie, elle traversait trop vite « te tue pas s’te plait ! » (ah ce naturel…) et on se quitte devant le lycée avec un dernier petit bisou, trop court… Et depuis on se revoit le plus souvent possible les midis ou pendant les vacances à la Fac alors qu’elle n’est pas en vacances, dans les parcs… on s’échange des lettres qu’on lit l’un en face de l’autre. On n’est pas toujours « sages » à deux ou que nous soyons (parc, cinéma vide…) mais tout est si naturel et si beau à deux ! Jamais on ne pourra se disputer ! On se téléphone des heures et des heures la nuit (merci le cadeau illimité de mobicarte !), toutes les émotions y passent… le manque et l’éloignement, le passé, nous fait pleurer ; l’amour et l’envie de l’autre à ses côtés nous rend joyeux et plein d’imagination… On se dit tout, on se parle ouvertement sur tout, on apprend tout sur l’autre… toujours des points communs ! La jalousie d’une fille à mon égard qui n’a jamais voulu m’avouer ses sentiments (drôle de façon de les montrer…) nous renforce. Rien ne nous séparera. Ensemble, on est tout excités et toujours en train de sourire… de la tendresse, de la compréhension de l’autre sur tous les points… on sent quand l’autre ne va pas. On le voit, on l’entend. Cette magie… continuera ! Je t’aime Emilie. |